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Société civile De l’impartialité à la position partisane
Publié le dimanche 14 fevrier 2016   |  tamtaminfo


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© Autre presse par DR
Meeting de lancement de la campagne du candidat du MODEN-FA-LUMANA-AFRICA


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Depuis toujours, au Niger, l’on a connu une société civile libre qui défend la démocratie tout en se faisant gardienne de certaines valeurs de notre société. Elle combattait alors l’injustice, la cherté de la vie, l’enrichissement illicite, le détournement des deniers publics, les atteintes aux libertés publiques… Aujourd’hui, il y a une société civile qui se veut encore libre, mais il y a aussi une autre qui s‘est rangée, défendant bec et ongle un clan politique. Celle-ci a perdu depuis belle lurette de sa crédibilité.

Personne ne l’écoute ; personne ne la croit. Quand les Nigériens voient un TSA s’égosiller à condamner un acte, l’on sait qu’il agit sur commande pour dé- fendre les intérêts de son clan. Où était-il quand au su et au vu de tout le monde, les forces de l’ordre qui protégeaient leur candidat à la présidence, ont proprement gazé les militants du MODEN FA LUMANA alors que ces derniers en période électorale comme l’autre, tenaient une manifestation normale et régulière ? Pourquoi n’avait-il pas dénoncé cet abus ? On le comprend, il a fait son choix.

Tout en s’abritant derrière une société dite civile, il mène un combat politique car si tant est qu’il joue honnêtement son rôle d’acteur de la société civile, il doit pouvoir dénoncer tous les actes inacceptables observables dans tous les camps. Mais cette société civile que dirige TSA, a osé ; elle a même trop osé en accusant sans aucune preuve que tous les posters du PNDS sont détruits par des militants du Moden Fa Lumana, comme si le PNDS n’a d’adversaire que ce parti qui serait seul responsable de tous les malheurs du régime.

Or, tout le monde sait qu’aujourd’hui, les terribles adversaires du parti socialiste sont surtout en son sein car abusés et marginalisés. Ce sont ceux-là même qui vivent le désamour terrible avec un parti qu’ils ont porté pendant de longues années difficiles dans leur cœur et dans leurs combats. De même, s’il fallait faire admettre que ces actes de vandalisme seraient commis par des militants du Lumana, encore faut-il dire qui détruit les affiches et posters du Moden fa Lumana ? La logique de ceux qui ont décidé de parler au nom du PNDS, voudrait qu’on dise que ce sont des militants du PNDS.

Les Nigériens ont souvent été témoins de ces actes inamicaux qui poussent bien d’extré- mistes et autres militants intolérants à déchirer des photos du parti de Hama Amadou. Il suffit de faire un tour dans la ville pour constater les destructions d’affiches publicitaires du parti. Ce parti qui a détruit jusqu’à des hommes du Moden Fa Lumana et ils continuent à le faire, ne peut avoir aucun état d’âme à détruire des photos. Quel démocrate, quel homme de paix peut voir ce qui se passe aujourd’hui dans le pays et contre une catégorie d’hommes bien ciblés et de leur parti, sans oser élever la voix pour le dénoncer ?

Demander que des mesures soient prises pour arrêter ses soi-disant destructions d’affiches du PNDS, ne vise pas moins qu’une répression injuste de ces autres Nigériens que le parti au pouvoir doit avoir juré d’anéantir, advienne que pourra. On ne peut rien construire dans l’extrémisme et l’intolérance. Et la haine n’engendrant que haine, la gouvernance du président Issoufou, n’aura fait que creuser la fracture politique dans le pays, opposant les Nigériens, les uns contre les autres.

D’ailleurs ces genres de comportements ne font pas partie des traditions électorales des Nigériens, et si cela arrive aujourd’hui c’est bien par la faute d’une gestion clanique que les camarades ont instituée. Faut-il croire que parce que Niamey est le fief incontesté de Lumana, il faut emprisonner Soumana Sanda, Méréda, Oumarou Dogari, Algérien, Hamsou Garba ? Faut-il croire que parce que Tillabéri est un autre bastion imprenable de Lumana, il faut emprisonner Issaka Issoufou, Kimba Karimou, le présdent national des jeunes Lumana ?

Cette façon de faire de la politique est d’une époque révolue et encore une fois, si tant que cette société civile défend la vérité, elle ne devait pas manquer de dire et de dénoncer l’injustice. Le Guri, en agissant ainsi, expose le pays à des dangers certains. La démocratie, c’est la contradiction des idées et non l’abus de la force publique contre les citoyens. Si aujourd’hui, en face de tout le peuple, personne ne dit mot par rapport à ces actes graves que pose le ré- gime, quand de manière sélective, des acteurs de la société civile n’abordent que les sujets qui ne fâchent pas leurs mentors, il faut craindre pour le pays.

Ce pays a des problèmes sérieux, et il faut à juste titre s’en inquiéter. Comment d’ailleurs ne pas prendre au sérieux l’aggravation de la situation politique à la veille d’élections quand d’une part ceux qui doivent jouer à l’arbitre, se morfondent dans un autre rôle qui n’aident ni la démocratie encore moins la quiétude sociale et de l’autre quand cela se fait dans un contexte où, parce que les acteurs ne se font plus confiance, l’opposition refuse de signer le pacte de bonne conduite.

Il y a de réelles raisons de s’inquiéter pour le pays quand face à tant de prémices qui ne rassurent pas, on continue à arrêter des opposants et d’un seul parti et qu’on les jette en prison tout en demandant la compré- hension de personnes qui se sentent victimes de harcèlement et d’injustice. Notre responsabilité politique voudrait que face à cette situation qui pourrit, l’on attire l’attention de tous non d’accuser la victime à l’apaisement, pour éviter au pays des déchirements inutiles.

Ceux qui accablent les victimes ne se font pas bonne conscience, et en agissant ainsi, il est certain qu’en croyant aider leur employeur politique, ils ne rendent pas service au pays et à son histoire… Bien d’acteurs, mesurant la gravité de leur déclaration dans un contexte tendu qui appelle à un autre type de message, ont dû comprendre la démesure et baisser les têtes…

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