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Suite et fin de la publication des entretiens avec les candidats à la présidentielle du 21 février prochain
Publié le mardi 16 fevrier 2016   |  Agence Nigerienne de Presse


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© Autre presse par DR
Politique politicienne : Kassoum Moctar, une étoile à assombrir ?


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NIAMEY, Dans des entretiens séparés sur Télé Sahel, la télévision publique nigérienne, conformément au programme établi par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC, organe de régulation des médias nigériens), plusieurs candidats à la présidentielle du 21 février prochain, disent mettre en avant leurs programmes de gouvernance pour convaincre les électeurs. Lire ici, la suite et la fin de ces entretiens.



1- Kassoum Moctar du CPR-Inganci

M. Kassoum Moctar, bonsoir vous êtes candidat à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016. Sur quel programme entendez-vous convaincre les électeurs nigériens pour qu’ils vous accordent leur suffrage ?

Merci, nous sommes candidat aux élections présidentielles du 21 février 2016 Incha Allah. Nous sommes porteurs d’une ambition pour notre pays, celle de participer à la construction de notre pays. Nous sommes candidat aux élections présidentielles parce qu’à la date d’aujourd’hui nous savons là où se trouve notre pays. Il faut le dire notre pays est le dernier sur la planète. Et je pense que cette situation doit changer. On doit nous tous ensemble en envoyant un signal fort face à ce que nous appelons l’échec de la classe politique, envoyer des signaux forts, des signaux de rupture à notre Nation avec un nouveau message, un nouveau discours. Il faut le rappeler notre passage à la tête de la ville de Maradi qui, de par notre réussite m’a permis de comprendre comment la gouvernance peut significativement changer la vie d’une entité donnée et faire avancer une population. Le programme que nous comptons soumettre et que nous sommes en train de partager avec le peuple du Niger s’articule sur un certain nombre de points. C’est un programme que appelons « hakida » c’est-a-dire la foi en notre Nation qui s’articule sur un certain nombre de piliers. Le premier pilier sur la réforme institutionnelle ; le deuxième pilier sur la réforme économique ; le troisième sur le volet social, culturel et sportif ; le quatrième pilier sur la sécurité et le cinquième pilier sur la diplomatie et les relations internationales. Certes, au regard de la situation de la transition que connait notre pays sur tous les plans : économique ; politique ; démographique, et au regard de la place qu’occupe notre pays aujourd’hui dans le monde, à côté de ce programme, nous avons en annexe un plan d’urgence et de crise que nous allons exécuter pendant les deux premières années si nous sommes élu Président de la République, et cela indépendamment du programme général que nous sommes en train de soumettre au peuple du Niger. Ce plan d’urgence et de crise va concerner des points sur des problèmes basiques de notre peuple à savoir la question alimentaire ; l’éducation ; la santé et aussi la jeunesse nigérienne parce que tous les discours sur la macro-économie ; les investissements ; les infrastructures ; le développement ; l’émergence ; la croissance qu’on parle, ça peut apparaitre comme des illusions et juste des discours si à la base, les gens n’arrivent pas à se nourrir. C’est des millions et des millions des Nigériens qui n’arrivent pas à manger. Et toutes les politiques pour nourrir les Nigériens, pour faire face à la crise alimentaire pour nous ce sont des politiques qui n’ont pas encore donné leur propre résultat parce que nous avons une politique nulle dans le domaine des aménagements hydro-agricoles et hydrauliques. Pour nous, il faut réaménager tout ce qu’on a comme dispositif des anciens aménagements dans les régions de Tahoua ; Tillabéry ; Maradi ; Diffa, bref partout il faut créer et réaménager les anciens. Ce qui va permettre a notre pays de faire face à toutes ces situations. Il faudrait que l’Etat prenne en charge véritablement la question de la production. Au-delà de la production traditionnelle du cultivateur ou de nos paysans, il faut que la production ça soit une affaire de l’Etat. C’est pareil pour la question de l’éducation. Il faudrait en urgence régler le problème de la qualité de l’enseignement généralement ceux qui choisissent le métier d’enseignant, c’est des gens qui ont choisi de se sacrifier pour leur nation et de garantir la continuité de toutes les valeurs de la République et de la société donc un enseignant formé, même sans classe, il sait ce qu’il a à faire et la mission qui l’attend, il sait aussi le serment qu’il a fait d’éduquer les enfants de notre pays. C’est aussi la même chose en ce qui concerne le domaine sanitaire car nous sommes dans un pays où rien de marche. L’Hôpital de Niamey et celui de Zinder sont dans un état moyenâgeux. Et c’est pourquoi dans ce plan d’urgence si nous sommes élus Président de la République, le Président de la République, les membres du gouvernement, tous les responsables publics et parapublics qui seront nommés vont pendant les deux ans sauf des cas exceptionnels se faire soigner, traiter et consulter dans les hôpitaux nationaux. Et nous allons rapidement dans les deux améliorer et reformer l’hôpital national de Zinder, moderniser celui de Niamey et créer des hôpitaux dans tous les Chefs-lieux de nos régions afin de construire ce que nous avons appelé un pyramide de santé, afin de créer un système de santé de proximité. Sur le plan de la jeunesse, que faire de notre jeunesse qui est notre richesse qui est là, qui attend ? Aujourd’hui à part le système contractuel et le métier de kabou kabou il faudrait qu’il ait une véritable réponse à notre jeunesse. C’est pourquoi, pour prendre en charge ces quatre points dans le plan d’urgence, nous allons en dehors des ressources internes, réorienter les ressources industrielles pour prendre en charge exclusivement ces quatre volets de la jeunesse ; de la santé ; de l’éducation et le volet alimentaire. Dans le même plan d’urgence, le Président de la République ; et tous les acteurs, chacun va garder et maintenir ses enfants dans les écoles publiques. Dans le programme « hakida », nous allons engager un certain nombre de reformes notamment institutionnelles en modifiant la Constitution pour passer a un régime présidentiel afin de libérer la fonction du Président de la République qui, depuis la conférence nationale souveraine a aujourd’hui nous sommes en train d’essayer un système semi-présidentiel qui ne marche pas. Toujours, c’est un éternel recommencement. Nous avons connu trois de crise où l’énergie de l’Etat va dans le maintien au pouvoir de celui qui dirige que de se libérer sans aucune crainte dans la construction de notre pays. Nous pensons qu’il faut aller à un régime présidentiel afin de libérer cette fonction de tous les lobbys. Nous allons aussi créer dans le cadre de la réforme institutionnelle des permanences parlementaires dans toutes les régions afin d’accompagner et d’assister les députés dans leur travail afin que les lois qu’ils modifient respectent véritablement les préoccupations et les réalités du peuple nigérien. Et nous comptons dès la troisième année de notre mandature transférer l’Assemblée Nationale à Zinder afin de réparer certains dégâts commis par la colonisation. Au niveau de la justice, des grandes reformes seront engagées. Par exemple, les procureurs seront élus par leurs pairs afin d’éviter toute politisation de l’appareil judiciaire. Nous pensons que le procureur doit agir pour protéger l’intérêt supérieur de la Nation et pas l’intérêt de celui qui dirige. Nous allons aussi reformer l’organisation des élections en passant par un fichier électoral biométrique, gage de toute transparence en matière d’élections. Sur le plier économique, nous savons que notre pays n’a pas un grand potentiel économique, mais avons une position géographique favorable avec la proximité du Nigeria, une grande force économique au sein de la CEDEAO. Et nous allons aussi orienter une partie des ressources issues de l’uranium ; du pétrole et de l’or vers la création de ce que nous appelons la banque du futur pour accompagner exclusivement la jeunesse dans la création d’entreprises et d’emplois. Et réviser le cadre institutionnel afin d’encourager l’investissement étranger dans notre pays. Sur le plier social, nous sommes dans un pays où tout dépend a plus de 80% de l’Etat ; la répartition des richesses n’est pas équilibrée. Il faut rapidement engager un certain nombre de réformes institutionnelles afin d’améliorer la vie de nos populations. Je pense ici aux personnes handicapées et âgées auxquels nous allons garantir une assistance sociale annelle d’un montant de 200.000 à 250.000 F par an selon les ménages. Nous allons également appuyer 400.000 ménages, des personnes vulnérables a travers l’octroi de 150.000 à 250.000F selon la taille du ménage sur l’ensemble du territoire afin de les accompagner dans la prise en charge de certaines de leurs préoccupations. Nous sommes dans un pays où il y a une catégorie de fonctionnaires qui, dès qu’ils vont a la retraite, deviennent des misérables ; des mendiants. On trouve cette catégorie parmi les militaires et une certaine catégorie de fonctionnaires. Sur le plan sécuritaire, notre pays est menacé. Et il n’y a pas mille matières pour garantir la sécurité. Il faut impliquer les populations et doter les forces de défense et de sécurité de moyens modernes afin de faire face à toute agression. Nous allons réorienter toutes nos énergies en interne pour la sécurité de nos populations. Le cinquième pilier, qui est la diplomatie, nous allons faire une diplomatie de développement qui va permettre à notre pays de consolider ses rapports avec les autres pays pour la promotion de notre image. Voilà les cinq piliers essentiels du programme hakida.

Alors Monsieur Kassoum comment comptez-vous mobiliser les ressources nécessaires pour la mise en œuvre de ce programme ?

Merci. Vous savez, il n’y a pas de miracle, Je pense que dans la mobilisation des ressources, il y a des ressources internes et extérieures. Les ressources internes sont mobilisées a partir des impôts ; les recettes fiscales ; la douane où nous assistons a une progression de la mobilisation des recettes. Il faut doter les services douaniers et impôts des moyens adéquats. Il faut engager des véritables réformes pour aller vers des budgets d’abord réalistes et même temps engager une lutte pour dépolitiser l’administration douanière et fiscale. Nous allons mobiliser des ressources qui vont nous permettre de financer notre plan d’urgence. Et je pense que nous sommes résolus à le faire. Il faut faire confiance aux agents de l’Etat. Il faut engager des reformes parce que tout cet argent qui ne va pas au trésor doit forcément y aller afin d’améliorer significativement les ressources internes. Sur le plan extérieur, vous savez que c’est des dons ; ce sont des projets qu’on présente a nos partenaires internationaux comme la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI), BAD, et les partenaires bilatéraux. Il faut aller vers eux avec des programmes réalistes et concertés. Nous sommes dans un pays où tout est urgent, prioritaire. C’est pourquoi, nous allons engager un véritable combat par rapport à nos préoccupations basiques. Nous allons prendre des dettes qui ne vont pas compromettre l’intérêt des générations futures étant donné que tout le débat sur le développement durable se focalise sur comment protéger les générations à venir. Nous allons vers l’extérieur en auditant toutes les dettes du Niger afin que celles qui seront contractées soient orientées vers l’économie rurale. Nous allons moderniser nos villes, mais ce projet sera inscrit sur 20 ans. On fait un mandat ou deux sur des programmes de 50 ans ou 100 ans. Tout le débat, c’est parce que effectivement personne ne va construire seul le pays. Nous allons financer tous ces programmes conformément au plan d’urgence et le programmes « hakida » sur la mobilisation des ressources internes et avec les partenaires traditionnels. On n’invente pas la roue. Il faut aller vers les partenaires traditionnels avec des besoins concrets et participatifs.

Alors M. Kassoum, si vous êtes élus président de la République, quelle sera la priorité de vos priorités ?

Vous savez quand on porte l’ambition d’être Président de la République dans un pays où tout est à construire, notre priorité, c’est de rétablir la confiance entre les Nigériens. Les Nigériens n’ont pas confiance à l’Etat. Il y a une rupture de confiance entre tous les citoyens. Et comment s’il n’y a pas confiance les politiques de l’Etat vont être accompagnées ? Comment s’il n’y a pas confiance les cadres de l’administration vont se libérer ? Vous avez 20 ans ou 30 ans de service et juste parce que vous n’avez pas la carte d’un parti politique, dès que Kassoum arrive au pouvoir, il vous écarte. Comment l’administration va fonctionner sans confiance ? Certains régimes militaires ont réussi parce qu’ils ont créé les jalons d’une Nation ou les citoyens avaient confiance. Donc le véritable chantier, je ne fais pas d’illusion, je dois créer toutes les conditions pour qu’il ait confiance entre nous. Le programme « Akida » a pour boussole la confiance entre les Nigériens.







2-Adal RHOUBEID candidat du MDR TARNA

Monsieur Adal Roubheid vous êtes candidat à l’élection présidentielle du 21 février 2016. Sur quel programme entendez-vous convaincre les électeurs et électrices nigériens pour qu’ils vous accordent leurs suffrages ?

Effectivement nous sommes candidats aux élections présidentielles 2016 au titre du Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR). Ceci est soutenu par un profond constat de la réalité politique et socioculturelle de notre pays qui nous a poussés à proposer à notre peuple un projet de société pour qu’on puisse changer tout ce que nous voyons et qui nécessite un changement radical. Donc c’est à ce titre que le Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR) a un projet de société à proposer au peuple nigérien. Il a été établi suite au diagnostic de la réalité de notre pays. Le Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR) pense qu’un pays ne peut se redresser que sur les questions dont nous allons parler c'est-à-dire sa santé, son éducation et sa sécurité. Ces trois points sont les questions sur lesquelles nous créerons les conditions favorables à une nouvelle société nigérienne plus homogène et plus forte.

Bien qu’aucun de ces chapitres ne soit plus prioritaire que l’autre, nous allons les exposer et voir dans quelle mesure, le peuple nigérien comprendra notre message d’espoir, notre message pour un lendemain meilleur.

Nous allons commencer par la santé, un domaine extrêmement important pour le Mouvement démocratique pour le renouveau. Nous avons l’intention de rénover le coté préventif de la santé, puisque, en tant que médecin, c’est quelque chose qui nous tient à cœur. Et c’est pour cela que le Mouvement démocratique pour le renouveau entend faire de la santé quelque chose de primordiale. En particulier en renforçant toutes nos capacités dans ce qui peut être nommé Programme élargi de vaccination, mais également la prévention de la malnutrition. Ce qui sous-entend donc une lutte contre la pauvreté ; parce que la pauvreté au fonds, est la cause de toutes les maladies et de toute la détresse psychologique et morale d’un peuple. Nous allons également travailler au renforcement de nos structures déjà existantes en termes de structures sanitaires, et d’assurer une plus grande couverture sanitaire de notre pays. Nous savons que c’est disparate, nous en avons conscience, nous savons que des efforts ont été fournis, donc nous mettrons à l’actif tout ce que nos prédécesseurs ont déjà fait. Au niveau des infrastructures sanitaires il y a de gros efforts à fournir. C’est pour ca que le Mouvement démocratique pour le renouveau, pour avoir posé le diagnostic de l’insuffisance de ces infrastructures, estime que c’est un des centres d’intérêt pour notre gouvernement futur. S’assurer qu’il ya une correcte couverture sanitaire au niveau du pays. mais la couverture sanitaire, pas seulement en terme de bâtiment ; il faut une couverture humaine, donc de médecins, des infirmiers… C’est un secteur extrêmement important qui est hélas gangrené par le laxisme, le manque de sérieux au travail. Lorsque nous prendrons les reines de ce pays et que nous ferons preuve de probité morale et de sérieux, nous pensons que nous pourrons combattre efficacement la corruption.

Le traité sur lequel reposera le Niger de demain au-delà de santé, sera son éducation. L’éducation ou l’instruction en général est un chapitre extrêmement important dans le programme du Mouvement démocratique pour le renouveau, et nous l’avons établi à deux niveaux. Il y a l’éducation à proprement parler et le service militaire obligatoire en deuxième point. Ils vont ensemble parce que le service militaire obligatoire est un mode d’instruction, un mode d’apprentissage. Donc ce premier chapitre de l’éducation, c’est un truisme de le dire, un peuple qui n’est pas instruit, est un peuple qui n’est pas à l’abri de tous les rapaces souvent issus de nous-mêmes. Donc pour nous l’éducation est une priorité majeure. Nous allons nous y atteler, quitte à mettre tous les moyens nécessaires. Nous pensons que lorsque nous aurons mis à notre actif l’éducation de notre peuple, certainement notre peuple pourra survivre de lui-même. Cette éducation c’est à deux niveaux : le niveau de base et le niveau universitaire. Nous avons fait le constat amer de la faillite du système scolaire public. Tout le monde sait combien le niveau a baissé ces dernières années. Nous pensons qu’il y a des choses à faire. C’est extrêmement désagréable et décourageant de voir des étudiants à l’université qui sont incapables de s’exprimer correctement en français. Et c’est un drame national parce que ca veut dire que nous avons une bombe à retardement. Donc nous sommes très sensibles à l’éducation et c’est pour cela que lorsque le Mouvement démocratique pour le renouveau prendra les rênes de ce pays, les ministres doivent obligatoirement avoir leurs enfants à l’école publique, afin de montrer que l’école publique n’est pas une poubelle. Il faudra également une meilleure formation du corps enseignants car on constate aujourd’hui, et tout le monde le voit, des personnes qui n’ont aucun niveau ou qui ont échoué à l’école, se retrouvent à être enseignants. Il va falloir aussi promouvoir le secteur privé dans l’enseignement ; c'est-à-dire la création des établissements privés au-delà du fait qu’il faut les encadrer pour savoir qui fait quoi. Au Mouvement démocratique pour le renouveau, nous nous intéressons aussi au niveau universitaire, le niveau scientifique. Il suffit de parcourir l’histoire des nations pour se rendre compte qu’il y a des pays dans ce monde qui n’ont aucune ressource minière, mais par l’éducation et la perfection, sont arrivés à montrer que les peuple c’est la véritable richesse minière. Nous avons ensuite constaté qu’il y a une très grande fuite de cerveau. Il suffit d’aller à l’étranger pour voir de brillants esprits nigériens qui sont dans des postes prestigieux, qui aimeraient bien revenir au pays ; mais il faudra pour cela créer les conditions, et qu’ils voient que le Niger n’appartient pas à un parti politique ; que le Niger appartient à son peuple, et que désormais seules les compétences doivent décider de qui doit occuper quel poste. Nous allons promouvoir l’enseignement supérieur en renforçant les capacités de nos universités. Nous n’allons pas battre en brèche ce qui a été fait ; nous allons le parachever. Nul besoin de chercher un 3 eme mandat. Nous continuerons ce qui a été fait et nous allons faire en sorte que ce soit au bénéfice de notre peuple. Le Mouvement démocratique pour le renouveau entend innover dans ce domaine, entend rétablir des coopérations internationales pour qu’on puisse avoir un réel transfert de connaissance, un réel transfert de technologie.

Le service militaire obligatoire sera à notre sens, ce qui fait tout de suite la différence entre un pays archaïque ou tous les gens rentrent et sortent comme bon leur semble et une véritable nation. Malheureusement au Niger nous avons constaté l’incivisme, le non-respect de ce qui est sacré, c’est-a-dire les couleurs du Niger. Le fait que plein de Nigériens trouvent refuge dans le clan ou l’ethnie pour se protéger et arriver au pouvoir, nous pensons que pour battre en brèche tout ceci, il faut faire du service militaire obligatoire une réalité. La première chose que le service militaire obligatoire doit assurer, c’est d’abord de constituer un creuset social, de cimenter le lien entre les Nigériens. Nous réussirons quelque chose qui n’a jamais pu être réussi par d’autres. Au-delà de cet aspect extrêmement important, le service militaire obligatoire sera l’occasion pour nous de préparer notre peuple à se protéger. Le Niger est perpétuellement en danger et nous avons en face de nous un ennemi invisible. Lorsque notre nation sera plus forte à travers ce service militaire, les Nigériens peuvent être capables à chaque instant se lever lorsque la nation va les appeler pour la défendre. Nous aurions alors gagné en sécurité. Il faut bien que les Nigériens le comprennent : le service militaire obligatoire n’est pas de la dictature. Au contraire ce sera le ciment qui permettra aux Nigériens de se fondre dans notre propre armée. De faire de cette armée une armée véritablement nationale et qui intervient dans le développement du Niger. La sécurité de notre pays sera entre les mains des forces armées nationales. Par conséquent toute présence étrangère doit avoir une justification absolue. Pour nous c’est une question de fierté.

Monsieur Adal Roubheid comment comptez-vous mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce programme ?

Evidemment tous ces projets nécessitent des moyens. Des moyens humains, financiers, matériels. Nous pensons pouvoir mobiliser les ressources aussi bien humaines que matérielles pour assurer le financement mais également le fonctionnement de tout ce que nous avions dit. Autant que faire se peut, le financement de nos projets doit avoir une origine interne. C’est une question de souveraineté nationale. Lorsque vous prenez de l’argent avec quelqu’un il décidera de ce que vous allez faire. Nous devrons fournir de gros efforts pour mobiliser les moyens à l’interne. Par conséquent nous devons renforcer les capacités de toutes les structures liées à la mobilisation des ressources, en particulier les impôts, la douane…etc. Insuffler à notre peuple le civisme fiscal. Nous avons besoin d’argent, et cet argent doit venir d’abord de nous-mêmes. Au-delà des ressources liées aux impôts et de tout ce qui est taxes, nous pensons que notre pays est suffisamment riche, en particulier avec les ressources minières. Des accords ont été signés avec des entreprises qui les exploitent. Et sans rentrer dans un chapitre de polémique ou de critique stérile, nous pensons qu’il faudra revoir certains chapitres de ces accords, pour en faire en sorte que l’intérêt de notre nation soit la chose la plus importante. L’autre élément, c’est le pillage anarchique de nos ressources minières. Nous avons de l’or au nord. Et pour avoir mis pied là-bas, nous avions pu voir de milliers de véhicules étrangers venir piller l’or du Niger et s’en aller sans que personne ne s’en émeuve. Je peux vous assurer que si on avait mis un minimum de sérieux pour sécuriser ce secteur, ce pays peut être largement financé par lui-même. Il y a de l’or au Djado ; énormément d’or. Mais la classe politique sous-estime cela.

Evidemment que nous ne pourrons jamais réunir les moyens financiers nécessaires et il va falloir faire aussi appel à nos amis de l’extérieur. Mais nous sommes épidermiques sur une question : aucun accord bilatéral ou multilatéral ne sera signé sur le dos de notre peuple. Avant de signer, nous allons voir si notre peuple y gagne ; s’il ne gagne pas on ne signe pas.

Monsieur Adal Roubheid si vous êtes élu Président de la République quelle sera la priorité des priorités du programme que vous venez de décliner ?

C’est une question assez difficile parce que les priorités se bousculent. Il est très difficile de dire que c’est telle priorité qui prime sur telle autre. Mais ce qui est certain pour nous, mettre le nigérien à l’abri de la faim est notre priorité absolue. Parce que c’est alors une fois qu’on aura résolu ce problème de famine qui sous-entend aussi la malnutrition, que nous pourrons être écoutés par notre peuple pour qu’il se mette au travail. Nous assurer qu’aucun nigérien, qu’aucune nigérien ne dort le ventre vide.







3- Abdoulaye Amadou Traoré, président du parti PPNU Sawyi



M. Abdoulaye Amadou Traoré, vous êtes candidat à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016. M. Abdoulaye, sur quel programme entendez-vous convaincre les électeurs nigériens pour qu’ils vous accordent leur suffrage ?

Merci de nous recevoir sur votre plateau. Le projet de société que nous présentons s’appelle : le progrès pour le Niger. C’est un projet qui a six axes. Le premier axe traite du capital humain. Le deuxième de la création des richesses, le troisième des infrastructures et des services, le quatrième point la gouvernance, le cinquième, la promotion de la culture, de l’art, et du sport et le Niger sur la scène internationale. Voilà les grandes lignes de notre projet de société que nous comptons proposer au peuple nigérien. Un volet important c’est l’éducation. On se rend compte aujourd’hui que notre système éducatif est décadent complètement par terre, excusez-moi l’expression. Cela, nous sommes tous responsables de cet état de fait. Au moment où les gens devaient réagir pour remonter la pente, il y a eu une démission et une démission de l’élite justement. Pourquoi, parce que nous sommes issus de l’école publique nigérienne, nous aujourd’hui cadres de ce pays. Alors on a constaté qu’à partir d’un certain, on est passé à la contractualisation avec très peu de professionnels dans le système éducatif. Malheureusement cette élite a préféré amené ses enfants dans le système privé et laisser le système publique se dégrader. Dire le bas peuple ce n’est pas notre affaire. Et aujourd’hui on se rend compte que nous nous sommes tous trompés et qu’il est temps que les gens reviennent à certaines réalités, que les gens reprennent l’école en charge pour lui donner ses lettres de noblesse. Je dis aujourd‘hui nous sommes tous fiers de ce que nous sommes, mais, nous sommes le fruit de l’école publique. Et pourtant, tous, nous avons abandonné l’école publique. Alors je pense que une des priorités, c’est de redonner les lettres de noblesse à cette école à travers d’abord l’audit du système éducatif qui va nous montrer les lacunes et apporter les corrections nécessaires, parce que tout développement doit être basé sur les ressources humaines, malheureusement avec ce système, on aura une ressource humaine de pas bonne qualité et ce que les gens oublient ce que nous sommes tous en danger. Nous sommes en danger, parce qu’aujourd’hui, les jeunes qui sortent de ces écoles seront les futurs cadres de ce pays. Alors quel type de cadre auront nous à l’arrivée. Je pense qu’il est temps que les gens fassent le point pour redémarrer une école de qualité au bénéfice du Niger, au bénéfice du développement. Le deuxième aspect, la production des richesses au Niger, c’est essentiellement dans le domaine de la production. On se rend compte que dans notre pays nous produisons très peu, nous transformons très peu et nous exportons très peu. Pour nous le plus important, c’est d’amener les gens vers la production. Particulièrement dans le domaine de l’agriculture .Aujourd’hui il est clair que les Nigériens ont faim. Et je ne vois pas de production possible quand les gens ont faim, je ne vois pas de développement possible quand les gens ont faim, je ne vois pas de résolution de problème de santé quand les gens ont faim. Je ne vois pas de résolution de problème de santé quand les gens ont faim. Alors pour nous il est important d’amener les gens vers la production. Et cette production se fera seulement avec un leadership clairvoyant, un leadership engagé. Surtout très peu de bureaucratie. Parce que très souvent au Niger, on nous dit faites, faites mais on ne fait pas soi-même. Nous disons que le problème du Niger est relativement un problème de leader, un problème d’orientation. Aujourd’hui les dirigeants dont le peuple a besoin, c’est des dirigeants qui sont au-devant de l’action, des dirigeants qui amènent véritablement le peuple à comprendre et à se prendre en charge. Notre programme justement invite les Nigériens à la responsabilité, invite les Nigériens à se prendre véritablement en charge. Le Niger est un pays très riche. Nous avons un potentiel hydrique important donc nous pouvons produire. Ce qui nous manque c’est la maitrise de ce potentiel, l’eau. Très souvent, on se rend compte que les populations souffrent de ce manque d’eau. Et pour moi, il est important que cet aspect soit maitrisé pour amener les gens vers la production. Parce que si nous n’avons pas d’eau, nous ne pouvons pas produire et pourtant nous avons de l’eau dans notre sous-sol qu’il suffit de valoriser et permettre aux populations de s’atteler aux activités de production. L’autre volet important c’est la santé. Aujourd’hui, le système sanitaire n’est plus à décrire. Vous allez à l’hôpital national de Niamey, un accidenté, on vous tend une ordonnance. Vous voyez que pourtant les services des urgences de chaque pays est la vitrine du système de santé. Tout le monde voit aujourd’hui les conditions de travail des agents de santé. Très souvent on leur reproche de ne pas s’occuper suffisamment des patients, mais c’est un jugement à tort. Je ne suis pas là pour faire l’avocat des agents de la santé, parce que je suis de la santé, malheureusement, ils sont confrontés à certaines réalités. Quand un service par exemple des urgences ne dispose pas de kits de secours d’urgence. Alors vous voulez que les gens là, ils travaillent avec quoi ? Tout notre système est aujourd’hui à revoir. Malheureusement, on se rend compte au Niger que, on a des pôles d’excellence que dans les gros centres. Pour faire une césarienne, il faut référer, pour une intervention chirurgicale, il faut référer, très souvent, on accuse le système de ne pas intervenir à la périphérie, mais il faut développer un minimum pour permettre à tous ces agents de pouvoir exercer. Aujourd’hui vous êtes gynécologue, vous allez à la maternité Issaka Gazobi, vous avez deux blocs, vous avez beau avoir la volonté d’intervenir, vous ne pouvez pas le faire parce que, la structure n’est pas adaptée pour qu’on puisse accélérer le rythme des interventions. Donc, vous voyez que nous nous avons le devoir de créer et des pôles d’excellence non seulement pour décongestionner les centres urbains mais pour permettre aux populations d’être plus proche des centres de santé. Nous avons beaucoup de centres périphériques qui peuvent être équipés et être à la disposition des populations. Dans ce domaine c’est également le renforcement des capacités des agents de santé. Nous avons besoin de beaucoup de spécialistes pour que les centres de santé de ce pays puissent être performants. Vous avez des situations ou malheureusement, c’est des erreurs même dans la conception des projets de santé au Niger. Ce que nous décrions souvent parce que quand vous avez des scanners qui ne sont pas à la portée des populations, le coût est élevé. Quand vous faites des centres de radio thérapie, alors qu’on sait qu’au Niger, 90% des cancers sont dépistés à un stade terminal, alors l’on se demande quel est l’intérêt d’avoir un centre de radiothérapie quand on ne va pas vers la prévention. Donc dans notre projet de société, nous insistons beaucoup sur la prévention parce que la prévention fait une meilleure prise en charge de nos populations. Le volet sécuritaire qui nous tient beaucoup à cœur parce qu’aujourd’hui, on se rend compte que nous sommes entourés de pays instables et qui risqueraient d’avoir beaucoup d’impacts sur la vie de nos communautés. Donc, dans notre projet de société, la sécurité tient un rôle important. Egalement, nous avons pour avancer, pour faire un développement, besoin des femmes. Les femmes, nous les considérons comme le moteur du développement pour notre pays. Particulièrement la femme rurale qui aujourd’hui se bat pour survivre. Alors dans notre projet de société, nous avons prévu ce que nous appelons le plan d’action en faveur de la femme rurale qui prend en compte certaines réalités de la femme rurale, qui apporte un certain appui au plan économique pour permettre à ces femmes de produire, pour permettre à ces femmes de devenir autonome et créer de la richesse. Egalement le volet des jeunes, malheureusement, ici, on a coutume de dire que la jeunesse nigérienne ne travaille pas. Mais nous nous pensons que la jeunesse nigérienne est pleine de talent, la jeunesse nigérienne est engagée pour travailler pour le développement. Malheureusement, tous ceux qui sont porteurs de projet ne trouvent pas les moyens nécessaires de les mettre en application. Donc dans notre projet de société, nous avons prévu le fonds d’appui à l’initiative jeunes. Un fonds qui va permettre à ces jeunes, la réalisation de leurs projets. Très souvent, on demande à ces jeunes, apporter nous une garantie et quand on sait qu’au Niger, très peu de gens sont nantis, nous disons il faut apporter une solution à ça et permettre à cette jeunesse véritablement de s’investir dans le développement de ce pays. Un point important qui nous tient à cœur, c’est les retraités. Vous savez au Niger, les jeunes partent à la retraite, moi, je dis très jeune. Ces gens une fois partis à la retraite sont laissés à eux-mêmes. C’est un potentiel important, c’est des ressources humaines de qualité qu’on perd. Nous dans notre projet de société, nous avons prévu le fonds d’aide à la retraite. Ce fonds va donner, va permettre une seconde vie à ces hommes et à ces femmes d’expérience. Pouvoir se mettre à leur compte, générer de l’emploi, créer de l’emploi et la richesse également pour ce pays.

Monsieur Traoré comment comptez-vous alors mobiliser les ressources nécessaires pour la mise en œuvre de votre programme ?

Vous savez au Niger, on a beaucoup, beaucoup de ressources mais qui ne sont pas mobilisées. Nous avons les ressources financières qui normalement devaient être suffisamment mobilisées mais malheureusement, compte tenu du non-respect des textes en matière de recouvrement des ressources, très peu de fonds sont engrangés dans les caisses de l’Etat. La nature nous a dotés de certaines richesses, notamment les richesses minières que sont l’or, l’uranium, le pétrole. Aujourd’hui, c’est une manne importante qui doit servir véritablement aux services sociaux de base. Je pense que suffisamment de ressources peuvent être mobilisées à travers les ressources naturelles. Nous avons également la seconde ressource, qui est naturelle également et qui peut générer beaucoup, beaucoup dans le financement de notre programme, c’est la production agricole et l’élevage. Nous sommes en Afrique de l’ouest, l’un des pays au plus fort nombre de tête de bétail. C’est une richesse que nous devons exploiter. Il faut également passer à la transformation et à l’exportation. Vous avez aujourd’hui des produits qui ne sont pas valorisés et qui peuvent générer énormément et sur lesquels, nous allons mettre l’accent. C’est les produits de l’élevage avec l’implantation et le renforcement d’unités de production et de transformation en vue d’exporter nos produits. Les produits, je prends par exemple l’oignon de Galmi qui peut être source de revenus importants pour le Niger. Malheureusement, tous ces secteurs sont abandonnés. Et, il va falloir les revaloriser, revaloriser notre production agricole, produire de la richesse. Donc, bien sûr, il y a toujours l’accompagnement des bailleurs de fonds, mais l’essentiel partira de la mobilisation des ressources internes comme j’ai dit au Niger, nous avons tous les textes dans le domaine du recouvrement des impôts mais malheureusement qui ne sont pas appliqués parce que y a trop de laisser aller, y a trop de clientélisme, y a trop de laisser faire. Donc, nous pensons que la rigueur dans la mobilisation des ressources au niveau des impôts, doit être une source de revenus importants pour le financement de ce programme. Ajouter aux ressources et aux ressources minières, nous pensons que, le Niger peut amorcer véritablement son développement.

Monsieur Traoré, si vous êtes élus président de la République, quel sera alors la priorité de vos priorités ?

Au Niger, nous avons quatre priorités majeures qui doivent partir ensemble. C’est l’eau, c’est l’agriculture, c’est la santé, c’est l’élevage. Disons l’eau et l’agriculture vont de pair, l’éducation, la santé et la sécurité. Voilà les priorités des priorités, je vous dis au Niger, les gens ont faim et quand quelqu’un a faim, il n’a pas le temps de trop réfléchir. Je vous donne un exemple très simple pour voir à quel point les Nigériens ont faim. Sortez le matin, prenez du massa et appelez les gens pour l’aumône, et vous verrez, le nombre de personnes qui vont se bousculer pour prendre les deux galettes. C’est un signe qui traduit l’état de malnutrition de notre population. Ici en centre urbain. Mais qu’est ce qui se passe alors en milieu rural. Voilà les questions qu’on doit se poser. Voilà des indicateurs qui montrent clairement que notre peuple a faim et nous ne devons plus attendre voilà pourquoi, nous disons que tout est prioritaire au Niger. La preuve nous sommes derniers de la planète. Ce qui ne nous honore pas du tout. Alors, je pense que tout un chacun doit prendre aujourd’hui conscience que ce Niger, nous sommes les seuls à pouvoir le développer. Nous nigériens, nous ne pouvons pas compter sur quelqu’un d’autres que nous et nous avons l’intelligence nécessaire, nous avons les ressources nécessaires pour amorcer véritablement le développement. Je me dis aujourd’hui c’est évident que toutes les populations nigériennes ont pris conscience que notre vrai problème c’est un problème de leadership. On nous a toujours servi une gouvernance bureaucratique aujourd’hui qui s’est révélée être chaotique. Donc la gouvernance qui devait impulser le développement au Niger caractérisée par une administration au rabais, une justice qui essaie tant bien que mal d’être autonome voilà un peu la situation de notre pays. Tout se résume en un seul mot, un problème de leadership.





4- M Mamane Hamissou Moumouni du PJD-Hakika



Monsieur Mamane Hamissou Moumouni, vous êtes candidat à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016, sur quel programme comptez-vous convaincre les électeurs nigériens pour qu’ils vous accordent leur suffrage?

Nous vous remercions de l’opportunité que vous nous donnez pour exposer notre programme sur lequel nous comptons conquérir le suffrage des Nigériens. J’ai ce qu’on appelle les quinze engagements du candidat du PJD Hakika. Au niveau de ces quinze engagements, nous avons les secteurs sociaux. Nous avons d’abord la santé, l’école. Nous avons en ce qui concerne ces deux secteurs, nous comptons mettre le maximum de ressources pour que nous puissions relever les défis. Vous savez qu’il faut une santé pour accéder à tout pour aller au travail, pour aller à l’école. Donc nous allons créer les conditions d’avoir une santé de qualité. Nous allons aussi créer les conditions et dégager les ressources nécessaires pour l’école nigérienne. Nous allons faire en sorte que l’école soit accessible à l’ensemble des citoyens qu’ils soient en ville ou qu’ils soient au village. Nous allons faire en sorte que les Nigériens puissent accéder au savoir. Parce que le développement d’un pays, il faut que ses citoyens aient accès au savoir et pour avoir accès au savoir il faut avoir une école de qualité. Nous allons réformer l’école parce que notre système éducatif actuel excusez-moi du terme que je vais utiliser et qu’utilisent les syndicalistes généralement, ils disent l’école actuelle est une école bancale c'est-à-dire qu’aujourd’hui, le contenu même il faut le revoir. Et il faut aussi recruter des enseignants de qualité. C'est-à-dire qu’il faut former les enseignants qu’ils soient très bien payés pour que l’école puisse maintenant attirer les citoyens. Aujourd’hui avec les réformes que nous avons eues de notre système éducatif, l’école rencontre des problèmes. Mais aujourd’hui nous nous comptons revoir ce système actuel pour ramener un système de qualité. Nous avons aussi l’économie. Notre économie est informelle. Nous allons faire en sorte que notre économie soit de qualité et performante. C'est-à-dire faire en sorte que les impôts rentrent parce que vous savez sans les impôts on ne peut pas construire une nation. Il faut dire la vérité au peuple nigérien, on ne peut pas construire un pays sans les ressources. Et les ressources, c’est nous les citoyens qui doivent mobiliser les ressources à travers les impôts. Donc, le secteur informel, nous allons le formaliser. Nous allons faire en sorte que les impôts qui échappent à l’Etat, que l’Etat puisse rentrer dans ses droits. Nous allons faire en sorte que les ressources naturelles que le bon Dieu nous a données soient profitables à l’ensemble des citoyens. Et que ces ressources soient d’une transparence exceptionnelle. Parce que le problème qui se pose, nous disposons des ressources, non seulement y a pas la transparence dans la gestion des ressources. Parce que le peuple nigérien ignore aujourd’hui comment est géré ces ressources. Aujourd’hui, nous avons de l’uranium, nous avons du pétrole, le citoyen lambda ne sait combien rentre et il ne sait pas comment l’Etat vend cette ressource-là. Donc il faut une transparence dans la gestion de ces ressources-là. Et il faut qu’il y ait une répartition équitable de ces ressources-là. Pour nous c’est deux mamelles. Les impôts et les ressources bien gérées vont faire en sorte que notre économie soit une économie performante. Qu’il ait une croissance soutenue. Nous allons faire aussi en sorte que l’Etat gère bien. Le véritable problème que nous avons dans ce pays, c’est que nos ressources sont très, très mal gérées et il faut le dire honnêtement, il y a un détournement massif des ressources de l’Etat. Quelques individus s’enrichissent sur le dos de l’Etat et ces personnes-là, retardent le développement de notre pays. Vous savez, un franc volé retarde énormément l’économie d’un pays donc retarde tous les secteurs. Nous allons faire en sorte que l’administration soit une administration de qualité et impartiale. Parce que, il faut le dire, notre administration est très politisée. Nous allons faire en sorte que les fonctionnaires de l’Etat honnêtes puissent être distingués. Qu’ils soient pris en exemple. Et tout fonctionnaire que nous allons constater que son train de vie est en train de changer, nous allons mettre une structure qui va s’appeler le haut-commissariat chargé de la vie publique c'est-à-dire qui aura un œil sur tout fonctionnaire. Nous allons faire aussi en sorte que les médias soient des professionnels que les journalistes soient à la hauteur. C’est un secteur aujourd’hui fourre-tout ou, vous n’avez aucune formation dans ce domaine et un beau matin vous vous levez et vous prenez votre bic et vous vous mettez à écrire. Nous allons faire en sorte que, pour que vous soyez journaliste de la presse audiovisuelle comme de la presse écrite, que vous soyez un journaliste professionnel. Nous allons faire en sorte que cette structure soit indépendante c'est-à-dire créer les conditions pour que les journalistes soient à la hauteur de leur métier. En ce qui concerne l’ORTN, nous allons mettre un mécanisme pour que l’ORTN soit une structure purement indépendante, que l’ORTN ne soit pas exclusivement à la disposition de celui qui est au pouvoir parce que nous avons constaté que tout celui qui arrive au pouvoir fait le même jeu. Ce n’est pas la faute des fonctionnaires de l’ORTN. Ils sont des fonctionnaires de l’Etat. Nous allons mettre en place un mécanisme de souveraineté. Ce qui va permettre que les responsables de cette structure puissent faire leur travail en toute indépendance, en toute transparence et dans l’équité. Parce que c’est un outil très important, il faut créer les conditions pour que les Nigériens soient égaux devant la loi. Nous allons ramener la sécurité dans ce pays. Nous le disons parce que le Niger était un pays havre de paix tout le monde le dit. Et aujourd’hui nous sommes menacés. Nous allons créer les conditions pour que les forces de défense et de sécurité soient dans les conditions pour mieux assurer la sécurité de l’Etat et de ses citoyens. Donc, nous allons mettre le maximum de ressources dans ce domaine. Nous allons en ce qui concerne l’agriculture et l’élevage, moderniser l’agriculture. Nous allons faire en sorte que les paysans, les éleveurs puissent accéder aux nouvelles méthodes dans le domaine de l’élevage et dans le domaine de l’agriculture pour moderniser ces deux mamelles qui jouent un rôle important dans notre économie. Nous allons aussi réaliser des infrastructures dans ce pays. Nous allons faire en sorte que le Niger soit un Etat émergent, qu’il y ait de très grandes infrastructures, nous n’allons pas faire des éléphants blancs. Nous n’allons pas commencer par la fin. Nous nous allons commencer par le début en réalisant des infrastructures modernes avec les moyens de l’Etat et dans toute la transparence requise. Et, nous souhaiterions que nous soyons soutenus et guidés par Dieu dans ce sens-là.

Monsieur Hamissou comment comptez-vous mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de votre programme ?

D’abord il y a les ressources internes, nous comptons les mobiliser à travers les impôts je vous l’ai déjà dit, à travers la transparence dans la gestion des ressources naturelles que Dieu nous a donné. Nous allons faire en sorte que le citoyen soit au courant dans la plus grande transparence des ressources naturelles et nous allons faire en sorte que les différents partenaires qui sont dans ce secteur-là, notamment dans le secteur des ressources naturelles que véritablement, le Niger dispose de ses ressources. Et que le partenariat soit respecté. Nous allons créer les conditions avec tous les acteurs intervenant dans ce domaine-là que ça soit l’Etat, que ça soit les fonctionnaires ou que ça soit les acteurs de la société civile, nous allons aussi mettre une structure de transparence dans ce domaine. Nous allons faire en sorte que cette structure soit autonome. On va créer un cadre qui va rendre autonome cette structure et qui répondra devant la nation par rapport à sa gestion tant dans les négociations avec les partenaires que dans la transparence et l’information qu’ils doivent fournir à l’opinion. Donc pour nous, la mobilisation des ressources, c’est d’abord sur le plan interne et sur le plan externe. Maintenant, nous avons notre projet de société en tant que formation politique à travers notre projet de société, nous avons dégagé et défini des mécanismes avec les partenaires et les pays amis et les différents intervenants de l’Etat du Niger, mettre un système pour orienter les ressources vers le Niger. Parce que le grand problème que nous avons, il y a un problème pour mobiliser les ressources. Et de fois même si les ressources sont mobilisées pour les consommer, ça pose problème. Donc, il faut régler ce problème là parce qu’il ne suffit pas seulement de mobiliser les ressources, il faut aussi les consommer. Lorsque vous avez des ressources mobilisées, et que les techniciens chargés de faire en sorte que ces ressources mobilisées soient consommées, si ces ressources ne sont pas consommées, ce n’est pas la faute du politique. C’est la faute du technicien. Nous allons ramener le travail au sein de la fonction publique comme dans le secteur privé. Le Nigérien que nous connaissons d’antan, ce patriotisme d’antan revient. Que les gens cessent de venir au travail à 8 H ou à 9 H. Nous, nous allons mettre en place un mécanisme et leur faire comprendre que le patriotisme, c’est d’abord commencer à respecter son travail. Parce que vous êtes payé par l’Etat, vous régénérer des ressources. Donc les ressources que nous allons faire rentrer dans ce pays sont variées. Le Niger est suffisamment riche. Donc nous avons les moyens de mobiliser les ressources. En ce qui concerne les fonctionnaires, notamment ceux qui mobilisent les ressources, c'est-à-dire les douaniers, les secteurs de la DGI ou autres le trésor, nous allons faire en sorte que les conditions soient réunies pour que le travail soit très très bien fait. Nous allons créer les conditions pour faire en sorte que ces ressources soient maximisées, mobilisées et réaliser tous ces grands projets que nous nourrissons pour ce pays-là. Nous souhaiterons que Dieu nous aide dans ce sens-là pour que nous puissions aboutir à un Niger émergent.

Monsieur Hamissou, si vous êtes élu président de la République, quelle serait alors la priorité de vos priorités ?

Si nous sommes élus président de la République, notre priorité, je l’ai déjà dit c’est d’abord la santé, c’est d’abord l’école, c’est d’abord l’économie, moderniser ça, faire en sorte qu’il y ait des infrastructures, faire en sorte que l’élevage et l’agriculture soient modernisés et surtout transparence dans la gestion de l’Etat. Faire en sorte que, nous allons créer un haut-commissariat chargé de la vie publique. Cette structure aura pour mission non seulement de combattre la corruption, de combattre l’impunité, de combattre l’enrichissement illicite et de veiller sur la vie des fonctionnaires et tout citoyen parce qu’il n y a pas que les fonctionnaires. Il y a aussi les commerçants. Il faut qu’on sache comment ils mobilisent les ressources. Parce qu’un Etat doit tout contrôler, un Etat doit tout savoir. Nous allons aussi stabiliser, faire en sorte que toutes les institutions soient des institutions démocratiques et que toutes ces institutions fonctionnent de manière démocratique, que nous puissions être dans les conditions de faire en sorte le Niger soit cité en bon exemple en matière de démocratie. Nous allons faire un effort énorme dans le domaine de la culture, dans le domaine du sport, de l’hôtellerie. Je l’ai déjà dans le domaine de la sécurité fait partie des priorités, faire en sorte que le Niger soit un pays de paix. Et pour cela, nous allons mettre le maximum de moyens dans ce domaine. Pour vous dire que, il est difficile d’embrasser tout en même temps. Nous, nous allons prioriser, nous combattre l’ignorance, donc, il nous faut faire en sorte que l’école soit une école de qualité. Nous allons faire en sorte que la santé au moins que l’Etat s’occupe des premiers soins pour un malade quitte à ce que le malade rembourse une fois qu’il ait reçu les premiers soins. Il est inadmissible que quelqu’un arrive à l’hôpital, qu’on dise que parce qu’il n a pas un franc, on ne peut lui assurer les premiers soins. Ça, nous allons combattre cela et nous allons mettre un mécanisme, mettre les moyens nécessaires dans ce domaine. Si nous arrivions à réaliser, notre engagement, les quinze engagements que nous prenons devant le peuple nigérien, nous sommes convaincus, le Niger sera cité parmi les pays émergents. Voilà en un mot, Monsieur le journaliste ce que nous comptons faire pour ce pays et nous souhaiterons que Dieu nous aide à réussir.

ANP/FEV 2016

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