Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Niger/présidentielle: controverse sur le vote par témoignage
Publié le jeudi 18 fevrier 2016   |  AFP


Boubé
© Autre presse par DR
Boubé Ibrahim, président de la CENI Niger


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Niamey - L'autorisation mercredi au Niger du vote par témoignage (vote sans pièce d'identité mais avec deux personnes attestant de l'identité du votant) a suscité la colère de l'opposition et de la société civile, à quatre jours de la présidentielle de dimanche.

La télévision nationale a annoncé que le Conseil d'Etat avait donné un avis favorable au vote par témoignage des inscrits ne disposant pas de pièces d'identité.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Boubé Ibrahim, a pris un arrêté pour autoriser ce type de vote, selon la télévision.

Sa décision ne fait pas l'unanimité des représentants de l'opposition et de la société civile qui siègent à la Céni, a confié à l'AFP une source proche de la Commission.

Le vote par témoignage concerne environ 1,5 million d'électeurs dans le pays sur près de 7,5 millions d'inscrits. Ce chiffre a été mis au jour lors de l'audit du ficher électoral nigérien par l'Organisation internationale de la francophonie en janvier.

Le vote par témoignage pose problème parce que ça permet des fraudes, a affirmé à l'AFP Moussa Tchangari, figure de la société civile et opposant notoire.

Quelqu'un vient avec une carte d'électeur qui peut ne pas être la sienne, il trouve deux personnes qui peuvent témoigner et il peut voter. Dans un contexte très partisan, ce n'est pas difficile de trouver quelques témoins, ajoute M. Tchangari.

Ce type de vote avait certes été accepté en 2011 mais c'était une disposition transitoire en attendant d'établir les fichiers biométrique qui n'ont pas été faits, rappelle-t-il.

Au sein de l'opposition, on dénonce le fait que des milliers de cartes d'électeurs, fausses ou non distribuées, circulent et pourraient être utilisées lors du vote. Les cartes correspondent aux noms inscrits sur les listes mais ne comportent pas de photo ou d'empreinte digitale.

S'exprimant au nom de la Coalition pour l'Alternance (COPA 2016, opposition), Tahirou Kalilou rappelle que Le vote par témoignage n'est pas inscrit dans la loi. En réalité, l'action du Premier Ministre (qui a saisi le Conseil d'Etat) cache mal l'intention du pouvoir sortant de troubler la sincérité, la fiabilité et la crédibilité des élections.

La COPA 2016 prend à témoin l'opinion relativement à la fraude massive planifiée par le pouvoir. Le vote par témoignage participe de cette tromperie à grande échelle, a-t-il conclu.

Des sources de l'opposition critiquent également le manque de préparation de la Céni, notamment en province dans un pays où les déplacements sont longs.

Ces accusations ont été réfutées par le vice président de la Céni Kadri Oumarou Sanda. C'est trop tôt pour le dire qu'on n'est pas prêt! On est en train de travailler, on fait des formations en cascades (par niveau national, régional, local). On essaie de tenir le timing, c'est toujours comme cela qu'on procède, a-t-il confié à l'AFP.

Quelque 15 candidats s'affronteront dimanche lors du scrutin présidentiel qui sera couplé à des législatives au terme d'une campagne sous tension.

Le président Mahamadou Issoufou, 63 ans, qui brigue un second mandat, a prédit une victoire par un coup KO dès le premier tour alors que l'opposition, divisée, a promis de s'unifier au second.

 Commentaires