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Issoufou-Hama L’affiche du 20 mars prochain
Publié le vendredi 4 mars 2016   |  Le Courrier


Présidentielle
© Autre presse par DR (Photo d`archive)
Présidentielle au Niger : Mahamadou Issoufou affrontera Hama Amadou au second tour


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Cinq jours après le double scrutin du 21 février dernier, les urnes ont enfin rendu leur verdict implacable. Il y aura bel et bien un deuxième tour entre le président sortant Mahamadou Issoufou crédité de 48,41 % des suffrages et Hama Amadou, son principal challenger, qui a recueilli 17,79%. Ce dernier a rejoint le camp de l’opposition, avec le départ de son parti de la mouvance présidentielle en 2013. La tenue d’un second tour est un aveu d’échec patent pour le président sortant qui a crié sur tous les toits être en mesure de s’assurer une victoire dès le premier tour à travers sa formule consacrée du ‘’un coup KO’’. La sanction est sans ambiguïté et sonne comme une grande désillusion pour Mahamadou Issoufou et son concept machiavélique et utopique du coup K.O. Ce concept de coup KO n’a d’ailleurs jamais été qu’une vue de l’esprit, une utopie des vendeurs d’illusions du régime en place.
Ainsi le 20 mars prochain, les Nigériens retourneront aux urnes pour départager le président sortant et son ancien faiseur de roi Hama Amadou, par ailleurs ancien président de l’Assemblée Nationale et ancien Premier ministre qui croupit injustement en prison depuis le 14 novembre 2015, pour une sombre affaire de bébés importés. Ce deuxième tour confirmé par les résultats proclamés vendredi dernier par la CENI n’est pas une surprise en soi. Oui, le Niger a toujours organisé un deuxième tour pour élire son président et ce depuis que le pays vit sous l’ère démocratique.
La seule exception s’est produite en 1996, année au cours de laquelle le Général Baré Maïnassara Ibrahim, après une transition militaire, organisa des élections présidentielles qu’il remporta avec un peu plus de 52% des voix dans des conditions troubles. Les analystes politiques ont toujours souligné et soutenu qu’à l’heure actuelle, aucun parti politique n’est en mesure de remporter la présidentielle dès le premier tour. Un état de fait qui s’explique par l’émiettement de l’électorat qui fait qu’aucune formation politique nigérienne ne peut se prévaloir d’obtenir une majorité absolue dès le premier tour. Le camp présidentiel l’a appris à ses dépens, lui qui a basé toute sa campagne sur le mirage de coup K.O, qui s’est finalement transformé en désaveu populaire. Ce deuxième tour, c’est avant tout la victoire du peuple souverain qui ne s’est pas laissé endormir et berner par des pronostics fantaisistes et fallacieux véhiculés par de fins manipulateurs dont le dessein n’était autre que de triturer le jeu démocratique. Par ce deuxième tour, les Nigériens disent non à toute forme d’obscurantisme politique basé sur l’achat massif des consciences, le tripatouillage des voix, le trafic d’influence, la tricherie électorale.
Le peuple nigérien a dit non au coup K.O du président sortant de la même façon que lui-même avait dit non en 2009 au Tazartché qui présente les mêmes similitudes que sa tentative de passage en force, qui tranche d’avec les sacro-saints principes de la démocratie. Ce deuxième tour est un pas de géant pour la démocratie nigérienne, une victoire de la liberté sur l’oppression, de la démocratie sur l’anarchie, de la lumière sur l’obscurantisme.
Ce round final est digne d’un classico du championnat espagnol de football. Le président sortant, Mahamadou Issoufou, affronte Hama Amadou, président du Moden FA Lumana Africa, prisonnier politique du régime depuis le 14 novembre 2015. En dépit du fait qu’il soit l’unique candidat parmi les quinze en lice à n’avoir pas pu battre campagne personnellement, Hama Amadou s’est hissé au deuxième rang lors du premier tour obtenant ainsi son ticket qualificatif pour le deuxième tour.
Une prouesse inédite et historique dans l’histoire politique du Niger, qui en dit long sur l’aura et la popularité dont jouit Hama Amadou dans le coeur des Nigériens. Maintenant qu’il est le challenger du président sortant, quel va être le sort de Hama Amadou ? Sera-t-il libéré et pouvoir enfin battre campagne au même titre que son challenger ou bien le pouvoir continuera-t-il à le maintenir en prison, consacrant ainsi une nouvelle rupture d’égalité entre les candidats ?

On est loin de s’imaginer que le président sortant accepte de battre campagne seul alors que son challenger est privé d’aller rencontrer les populations nigériennes. Une compétition, quelle qu’elle soit, suggère au moins deux adversaires. Si Hama Amadou reste en prison, quel crédit accordé à l’élection du président sortant ? Pour la beauté, la morale et la loyauté de la compétition, Hama Amadou doit être logé à la même enseigne que son challenger. Il doit pouvoir jouir de sa liberté et battre campagne. C’est en ce moment seulement qu’on peut parler d’une compétition à la loyale revêtue du sens de l’honneur.


MD



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