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Message commémoratif de la Journée de la ministre de la Population et de la Promotion de la Femme par intérim : autour du thème «Planète 50-50 d’ici 2030 franchissons le pas pour l’égalité des sexes»
Publié le mardi 8 mars 2016   |  Onep


Mme.
© Autre presse par DR (Photo d`archive)
Mme. Kafa Rékiatou Christelle Jackou,ministre Déléguée à l`Intégration Africaine.


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A l'instar de la communauté internationale, notre pays commémore aujourd'hui 8 mars 2016, la Journée Internationale de la Femme. A cette occasion, la ministre Déléguée à l'Intégration Africaine, Mme Kafa Rékiatou Christelle Jackou assurant l'intérim de son homologue en charge de la Population et de la Promotion de la femme a livré hier matin, un message dans lequel elle a rappelé que la Journée internationale de la femme trouve son origine dans les luttes sociales du début du XXème siècle pour la promotion des droits des groupes sociaux défavorisés en Amérique du nord et en Europe. Tout en estimant que les femmes se sont particulièrement distinguées à l'occasion de leurs marches historiques de mars 1907 et mars 1908 en vue de revendiquer leur droit au suffrage, elle a rappelé que depuis 1977, les Nations Unies ont proclamé le 8 mars «Journée internationale de la femme» donnant ainsi une dimension planétaire à la lutte des femmes.
Dans son message, la ministre Déléguée à l'Intégration Africaine, Mme. Kafa Rékiatou Christelle Jackou a rappelé que le mouvement international croissant en faveur des femmes dont les Nations Unies ont assuré le leadership par l'organisation de quatre conférences mondiales sur les femmes, a contribué à faire de cette commémoration un point de ralliement pour mobiliser les soutiens en faveur des droits des femmes et de la participation de ces dernières à la vie politique et socioéconomique. A la ministre d'indiquer que pour l'édition 2016, le thème retenu par les Nations Unies est «Planète 50-50 d'ici 2030 franchissons le pas pour l'égalité des sexes», précisant que cet objectif s'inscrit dans l'Agenda 2030 et constitue un appel aux pays membres des Nations Unies pour l'atteinte des nouveaux objectifs de développement durable. Elle a ajouté que le choix de ce thème n'est pas fortuit car aujourd'hui encore, la pauvreté touche 65% de la population mondiale dont 73% sont des femmes.
«Ces dernières font face à la violation constante de leurs droits, à leur marginalisation, croulent sous le poids des travaux domestiques, le poids des traditions, des coutumes et des mauvaises interprétations des préceptes religieux», a-t-elle constaté. Mme. Kafa Rékiatou Christelle Jackou a estimé que la promotion de l'égalité des sexes et la démarginalisation des femmes est aujourd'hui un principe qui est accepté comme étant essentiel pour le développement humain et l'éradication de la pauvreté. «Déjà, la Plateforme d'Actions de Beijing adoptée en 1995, a reconnu que l'autonomisation des femmes et l'égalité entre les hommes et les femmes sont des préa-lables pour la sécurité politique, sociale, économique, culturelle et environnementale », a-t-elle assuré.
Selon la ministre Déléguée à l'Intégration Africaine, les femmes nigériennes, dont le poids démographique dépasse celui des hommes, jouent un rôle important dans le développement de notre pays en menant des activités génératrices de revenus dans tous les secteurs de production (agriculture, élevage, artisanat, petit commerce). Néanmoins, a-t-elle remarqué, leur contribution à la création des richesses est limitée du fait que les outils modernes de production et de transformation des produits ne leur sont pas accessibles. « Ainsi, afin d'améliorer la situation de la femme en matière de développement dans notre pays, plusieurs actions ont été menées par l'Etat et ses partenaires dans les domaines juridique, politique, économique et institutionnel», a-t-elle ajouté.
Mme. Kafa Rékiatou Christelle Jackou de relever que malgré les progrès enregistrés, les défis restent nombreux, tout en précisant que les contraintes politiques, socioculturelles et économiques restent nombreuses et sont autant de freins à l'éducation des jeunes filles et à l'autonomisation des femmes. La ministre d'ajouter que le faible niveau de la scolarisation de la femme, le mariage précoce des filles et garçons, l'insuffisance des opportunités qui se présentent aux femmes, les lourdes tâches qu'effectuent les femmes rurales sont tous des handicaps à la promotion de la Femme. Mme. Rékiatou Christelle Jackou a estimé que pour pallier ces problèmes, le Niger doit relever un défi important. Il s'agit d'un changement radical des mentalités concernant le statut de la femme qui induirait une amélioration du taux de scolarisation des jeunes filles par rapport aux garçons et de l'alphabétisation des femmes.
A cet effet, elle a souligné que les efforts doivent donc être poursuivis en vue d'améliorer les conditions de vie des femmes au Niger d'ici 2030. Pour marquer cette journée historique, il est prévu une conférence débat au Palais des Congrès ce mardi sur le thème « Planète 50-50 d'ici 2030 franchissons le pas pour l'égalité des sexes », afin de faire le bilan et des propositions concrètes sur la situation de la femme au Niger.

Mamane Abdoulaye(onep)

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