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M. Abdoulaye Mamoudou, conseiller technique du ministre de la Communication et président de la commission centrale chargée de l’organisation des élections des membres du CSC : ’’Nous avons enregistré 27 candidats éligibles pour 12 places’’
Publié le vendredi 22 mars 2013   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Abdoulaye Mamoudou, conseiller technique du ministre de la Communication


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Les élections des membres du futur Conseil Supérieur de la Communication (CSC) auront lieu demain. Où est-ce que vous en êtes relativement aux préparatifs de ces échéances ?
Merci pour l'intérêt que votre organe porte à ces élections. Avant de répondre à votre question, permettez-moi d'abord de faire un bref rappel sur l'institution elle-même. Le Conseil Supérieur de la Communication est une institution constitutionnelle. Il figure en bonne place dans notre loi fondamentale du 25 novembre 2010.
C'est une autorité administrative indépendante dont le rôle est de réguler le domaine de la communication dans notre pays. Près de deux (2) ans après l'installation des autorités de la 7ème République, il est plus opportun que le CSC, une des nombreuses institutions de la République, soit aussi installée. C'est dans ce cadre-là que le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information a pris un arrêté pour mettre en place une commission centrale chargée de l'organisation des élections des membres du CSC. Cette commission, que je préside, est chargée de l'élection des membres du CSC et rien de plus. Elle fait un travail technique qui consiste à appliquer les textes législatifs et réglementaires en la matière.
Quelle est donc la nouvelle configuration du CSC ?
Les dispositions législatives parlent de représentations électives au niveau du CSC. Le CSC comprend 15 membres dont trois (3) désignés et les 12 autres sont élus. Sur les trois (3) membres désignés, un (1) est désigné par le Président de la République, un (1) par le Président de l'Assemblée nationale et un (1) par le Premier ministre. Les 12 autres sont élus par les organisations socioprofessionnelles des médias. C'est ainsi qu'on a trois (3) représentants des organisations socioprofessionnelles des médias du secteur public, trois (3) de celles des médias du secteur privé, un (1) représentant des organisations syndicales du secteur des télécommunications, un (1) représentant des associations de défense des droits de l'Homme et de promotion de la démocratie, un (1) représentant du collectif des organisations féminines, un (1) représentant des agences et bureaux de communication et de publicité, un (1) représentant des créateurs culturels et un (1) représentant des éditeurs et imprimeurs. Notre travail est de faire en sorte que les structures que je viens de citer élisent leurs représentants. Comment elles vont le faire, c'est l'une de nos principales tâches, celle de veiller à ce que tous ceux qui sont élus le soient dans le respect des textes. Cela parce que, n'est pas membre du CSC qui le veut. La loi a été très claire. Elle a défini les critères que doit remplir un candidat au poste de membre du CSC.
Et quels sont ces critères ?
Il est dit, au niveau de l'article 3 de l'arrêté fixant les conditions de dépôt de candidature que nul ne peut être membre du CSC s'il n'est pas de nationalité nigérienne, s'il ne jouit pas de ses droits civiques, s'il n'est pas de bonne moralité, s'il ne réside pas sur le territoire de la République du Niger. Et l'article 4 d'ajouter que, ''est éligible, tout professionnel des médias et des télécommunications remplissant les conditions énoncées à l'article 3 et justifiant d'au moins 10 ans d'expérience et âgé de 35 ans au moins''. Voilà les critères qui ont été définis dans la loi proprement dite. Notre mission au niveau de la Commission centrale est justement de veiller à ce que tous ceux qui sont candidats pour être membres du CSC soient des personnes qui répondent à ces critères.
Mais il y a des dossiers qui ont été rejetés, peut-on savoir pourquoi ?
Effectivement, nous avons enregistré les dossiers de candidatures. Certains d'entre eux ont été rejetés parce que leurs titulaires ne répondaient pas aux critères fixés par la loi. Le dépouillement des dossiers a été fait par la Commission centrale et en présence des représentants de toutes les structures. La commission ne s'est pas enfermée pour sélectionner les dossiers. Nous avons demandé à chaque structure de nous envoyer un représentant pour participer au dépouillement. Et c'est ainsi que nous avons retenu un certain nombre de dossiers qui ont ensuite été envoyés pour enquête de moralité par les services compétents. En effet, la loi a dit que personne ne peut être membre du CSC, s'il n'est de bonne moralité. C'est pourquoi tous les dossiers que nous avons sélectionnés ont été envoyés pour enquête de moralité. C'est donc à l'issue de cette enquête de moralité qu'il a été dressé la liste définitive des candidats éligibles au poste de membre de CSC. Le Ministère a pris un arrêté pour consacrer cela et nous avons aussi fait un communiqué que nous avons adressé à tous les médias. Pour répondre à votre question, nous avons aujourd'hui 27 candidats éligibles au poste de membre du CSC pour 12 places.

Les élections ont été reportées pour une première fois, pourquoi un tel report ?
Nous étions confrontés, dans l'organisation, à quelques difficultés dès au départ. Ces difficultés sont d'abord d'ordre financier. Nous avons eu un budget qui était et qui est encore en souffrance au niveau du Ministère des Finances. Il a fallu que le ministre de la Communication prenne des dispositions assez spéciales pour permettre à la Commission de travailler et de ne pas accuser trop de retard. Ce qui fait que les élections qui étaient prévues le 16 mars ont été reportées au 23. L'autre raison, qui explique ce retard, est relative à l'enquête de moralité. C'est un paramètre que nous ne maîtrisons pas et qui ne dépend pas de nous. C'est ainsi que sentant l'échéance du 16 mars s'approcher sans que nous ayons le retour des dossiers envoyés pour enquête de moralité, nous avons estimé plus sage de reporter les élections au 23 mars. Et Dieu merci, tous les dossiers sont revenus à temps. Aujourd'hui, nous pensons être dans les conditions de tenir ces élections à la date ainsi indiquée.
Au regard du climat qui règne dans le secteur des médias, quels pourront être, d'après vous, les défis du futur CSC ?
Je ne me lancerai pas dans des spéculations. Mon rôle est d'organiser les élections des membres du CSC. Je sais que c'est un organe extrêmement important et sensible pour tous les professionnels de la communication. Mon souhait est que Dieu fasse que nous ayons à la tête de cette institution des personnes qualifiées, capables de relever tous les dédis qui se posent aujourd'hui au monde de la communication. Je ne vais pas m'étendre sur les défis qui les attendent ; espérons simplement qu'ils soient à la hauteur. Et nous n'avons aucune raison de douter, parce que c'est nous qui les élisons.
Pourquoi certaines personnes sont électeurs mais non éligibles ?
Il y a effectivement des spéculations sur cet état de fait. C'est une question qui est revenue de manière récurrente lors de nos travaux même au sein de la Commission centrale. Pourtant, ce n'est pas nous qui avons défini a priori ceux qui peuvent être candidats. La loi dit, pour ce qui concerne les membres élus du CSC au titre de la représentation des organisations syndicales du secteur des médias publics, qu'il faut un producteur, un technicien et un journaliste. Vous pouvez être membre d'une structure syndicale, mais si vous n'êtes pas journaliste, producteur ou technicien, vous n'êtes pas éligibles du point de vue de la loi. C'est ce cadrage qui nous oriente sur ceux qui peuvent être candidats, étant entendu que tous les électeurs sont tous membres des organisations syndicales du secteur.
Voilà ce qui a provoqué l'incompréhension, mais c'est la loi qui le dit et ceux qui ont élaboré cette loi ont effectivement leurs raisons parce qu'ils ont travaillé avec les organisations qui représentent le secteur. Et c'est pourquoi tout le monde ne peut pas être candidat. Nous avons veillé, au niveau du dépôt des candidatures, à ce que ce soit ces personnes-là visées dans les textes qui soient effectivement candidates aux postes de membres du CSC.
Une autre incompréhension, c'est la présence exigé d'une femme au moins parmi les représentants élus des médias publics et privés, de quoi il s'agit exactement ?
Il y a effectivement une disposition assez particulière au niveau de la loi qui dit qu'il faut nécessairement une femme parmi les trois (3) personnes qui vont être élus dans le secteur public et même dans le secteur privé. Alors, il faudrait que les organisations socio professionnelles se mettent à l'esprit qu'il doit y avoir une femme parmi leurs représentants. Un arrêté a été pris pour que cette disposition soit respectée. Cela a soulevé quelques incompréhensions, mais ce n'est pas une décision de la Commission centrale, c'est une disposition de la loi. Ce qui fait que si, au sortir des élections, tous les trois (3) candidats qui arrivent en tête sont des hommes, on va décaler le troisième pour mettre une femme, la mieux classée. Il en va de même pour la catégorisation. Ainsi par exemple, si le 1er est un producteur, le 2ème un technicien, et le 3e un journaliste, on décale un d'entre eux pour mettre la femme qui vient après eux en termes de nombre de voix et cela quel que soit son rang. Et s'il se trouve qu'elle est productrice, c'est la place du producteur qu'elle prend même si ce dernier est premier. Alors, il ne faut pas que les gens soient surpris si cela arrive. C'est une disposition de la loi. Nous n'avons d'autre choix que de l'appliquer.
A 24 heures de ces élections, pouvez-vous assurer les acteurs que tout est au point ?
A l'heure où je vous parle, toutes les organisations socioprofessionnelles sont en principe prêtes. Et ce n'est pas seulement Niamey qui vote surtout pour ce qui concerne les organisations syndicales des médias du secteur public. Tous les militants de ces organisations qui sont à l'intérieur vont aussi voter. C'est pourquoi, nous avons, au niveau de la Commission centrale, dépêché des missions parties dans toutes régions pour expliquer comment le processus va se dérouler. Au niveau des régions, ce sont les gouverneurs qui vont prendre des actes pour mettre en place des bureaux de vote. Aujourd'hui, nous pensons que nous sommes à mesure d'organiser ces élections dans les conditions qu'il faut en dépit des difficultés financières auxquelles je faisais allusion plus haut.
Et quand est-ce que les résultats vont-ils être proclamés ?
Nous allons les proclamer le même jour s'il plait à Dieu. Parce que plus vous attendez, plus on vous accusera de vouloir manipuler les résultats. C'est sans désemparer comme on le dit dans le langage électoral. On dépouille et on proclame les résultats sur place, bien sûr tout en intégrant les résultats du vote qui nous parviennent des régions. La Commission centrale va être représentée par un de ses membres au niveau de toutes les organisations qui vont élire leurs représentants au CSC. Nous avons donné la latitude aux structures de procéder à l'élection de leurs représentants suivant les modes opératoires et organisationnels desdites structures. Nous n'avons pas voulu nous substituer aux organisations, mais avons tenu à ce que toutes les dispositions législatives et réglementaires qui sont contenues dans les textes soient respectées. C'est pourquoi nos représentants seront là pour superviser.

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