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Niger : premières explications de la faible participation au 2e tour et les mystères du PNDS à 30% au premier tour de la présidentielle
Publié le lundi 21 mars 2016   |  Niger Diaspora


Second
© AFP par ISSOUF SANOGO
Second tour des élections présidentielles de 2016
Dimanche 20 Mars 2016. Niamey. Les électeurs au Niger viennent voter pour élire leur président


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De ce super sunday électoral africain, je suis peu fier de notre démocratie nigérienne qui a reculé depuis qu'elle est aux mains de ceux qui ont le plus dénoncé les élections tropicalisées au Niger depuis 1996. Le taux de participation au scrutin de ce jour 20 mars ne pourra qu'être plus faible y compris dans les fiefs du PNDS qui, au premier tour de la présidentielle, réalisait à lui seul, sans ses alliés, un très faible score estimé à de 30% selon une simple déduction à partir les chiffres officiels de la présidentielle et des législatives.
Plusieurs raisons expliquent cette situation de faible qui n’a rien d’étonnant :
le boycott par les partis d'opposition COPA en raison des fraudes lors du premier tour de la présidentielle et des législatives ;

l'absence de l'un des deux candidats qualifié Hama Amadou qui pousse même les militants et surtout les sympathisants et militants des partis de la majorité sortante autres que ceux du PNDS à ne pas se déplacer ;

la dévaluation spectaculaire du soutien annoncé, en grande pompe sous le regard bienveillant de Bazoum, de tous les autres candidats du 1er tour ayant apporté leur soutien au candidat Mahamadou Issoufou dès lors que l'opposition a réussi une de ses feintes surprise en créant les conditions faisant en sorte que le candidat PNDS soit coincé à être le seul sur le ring, ce qui du reste ne lui déplaisait forcément pas car certain de sa défaite en cas de duel normal. Ce qui montre au monde entier le genre de démocratie que ce membre de l’international socialiste veut incarner dans le pays le plus pauvre au monde doublement confronté à deux maux qui sont liés : la corruption et le terrorisme;

Les 48% de Issoufou : 30% du PNDS et 18% de ses alliés non candidats à la présidentielle !
Le très faible score réalisé par le PNDS qui malgré un budget de campagne énorme, un QG installé dans le siège flambant neuf et des véhicules V8 et 4x4 flambants neufs n’obtient pas ses propres forces que 30% des voix au premier tour; Ces scores très faibles du PNDS surprennent (en silence) y compris dans leurs rangs au plus haut niveau. Cette contreperformance est observable même dans le fief de Tahoua où le PNDS ne recueille que 63,03% en 2016 contre 59,46% en 2011 soit une progression étonnante de seulement 3,57% aux législatives.

Cette situation résulte aussi de la faible performance de certains des alliés du PNDS notamment ceux intégrés dans leur parti (comme Zakaï dont Bazoum s'est lamenté des contreperformances lors du meeting électoral aux relents outranciers à Gouré);

Prenons même les chiffres douteux issus du traficotage des PV des scrutins du 21-22 février, donc les scores officiels validés par la Cour constitutionnelle qui donnent les rapports de force suivants : candidats Copa 37,59%, Issoufou 48,43%, le score de tous les autres candidats à la présidentielle du premier tour hors Copa et Issoufou 13,98%.

Quand vous prenez les 48,43 de Issoufou à la présidentielle et vous faites la soustraction des voix obtenues aux législatives par les partis (parmi les 43) l'ayant soutenu dès le 1er tour de la présidentielle à savoir Jamhuria de Albadé, Amen Amin de Tchiana, ANDP de Djermakoye, Fusaha de Salah Habi, RDP et Al Ouma du Doyen Jackou de Kornaka (respectivement 343.140+142934+141031+75373+ 113141+22425) on arrive à un total de 838044 voix qui représentent 18,02% des législatives.

Si ces 18% voix étaient soustraites des 48,43% (2 252 016 voix) obtenus par le Président sortant Issoufou son score obtenu grâce à la mobilisation de son seul parti ne serait alors que de 30%.

Ce serait utile que l'on nous explique comment les alliés du Président sortant qui le soutenaient dès le premier tour arrivent à réaliser aux législatives 838.044 voix soit 18,02% c'est à dire plus que tous les autres candidats réunis hors les 4 candidats Copa ?

Leur score officiel réuni aux législatives, dépasse légèrement à la présidentielle celui de Hama, fait une fois et demi celui de Seyni, presque 3 fois celui de Ousmane, 4 fois Kinshin Kassa, 10 fois celui de Cheffou. Pourtant et bien curieusement malgré tout cela le 1 coup k.o n'a pas eu lieu !

On suppose que les deux scrutins se déroulant au même moment et dans le même bureau de vote, les consignes de votes ont été respectées presque à presque 100% par les électeurs de ces partis, surtout avec le slogan un coup k.o. Quelle surprise : si on devait décompter toutes ces voix glaner par les alliés du premier tour, le score du PNDS deviendrait aussi squelette qu'un BON POULET DU SAHEL SANS OGM ou disons sans SGM (scrutin génétiquement modifié).

Vous vous rappelez, les communicants officiels et officieux du Président sortant ont vendu sur le marché des informations plusieurs jours avant un score de 57% qui s’est dégonflé progressivement au fil des jours pour arriver au point anxiogène de 51% et se figer brusquement dans la journée du vendredi 26 février au fameux 48% que l’on a fini, par désespoir de cause, et dans une ultime manœuvre de présenter comme étant la volonté du Guri de respecter les électeurs.

Tant qu'une explication crédible n'est pas apportée qui peut ne pas croire qu'une partie des chiffres de la présidentielle et des législatives ont été fabriqués post-vote pour contrer une bérézina qui se profilait au soir du 21 février 2016. Moralité : quand vous faites une fraude en laissant des traces forcément le démontage des manœuvres n’est pas bien difficile à remonter.

Alors si on soustrait ces 18% de 48,43% il reste combien ? Donc question : 48-18 = ?? Mais je rappelle simplement qu'en 2011 au 1er tour Mahamadou Issoufou avait "obtenu" 36%. Tout celui qui trouvera la réponse aura une forte récompense : un exemplaire du nouveau dictionnaire politique du Gondwana édition 2016 avec une page spéciale dédiée 48% en format couleur rose illustrée tout aussi en rose par le désormais célèbre slogan « il était une fois 1 coup k.o».

Dans les prochains jours, il faudra s’attendre à beaucoup de gymnastiques en perspectives pour combler ce grave déficit de légitimité pour le guri system d’un parti au pouvoir qui passe de 36% en 2011 à 30% en 2016 selon les résultats officiels. Toutefois, ce n’est pas le raidissement du régime ou la libération politique des prisonniers politiques, la fausse main tendue au dialogue après le forfait et la division entre les Nigériens encore moins les recettes éculées d’un autre faux gouvernement d’union nationale qui donneront de la légitimité à ceux qui ont décidé volontairement « de mettre entre parenthèse » la démocratie électorale et la démocratie tout court au Niger pour reprendre les expressions utilisées contre le régime en place par le PNDS lui même un certain jour d’avril 2009.

Abdou Gado Maliki
abdougadomaliki8@gmail.com

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