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Niger : les défis qui attendent le nouveau président (ANALYSE)
Publié le mardi 22 mars 2016   |  Xinhua


Le
© Autre presse par DR
Le Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou


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Le nouveau président que les Nigériens auront choisi à l'occasion de la présidentielle dimanche dernier pour conduire les destinées du pays pendant les cinq prochaines années, doit faire face à d'énormes défis.

Le plus urgent de ces défis reste incontestablement la question de l'insécurité avec la menace permanente du groupe terroriste Boko Haram et son corollaire de victimes aussi bien dans les rangs des militaires que chez les civils dans la partie sud-est du pays, la présence des groupes jihadistes armés dans le nord du Mali, frontalier du Niger.

A cela s'ajoute le danger quotidien que constituent les groupes armés et autres trafiquants de drogues qui pullulent sur la frontière nord du pays avec la Libye.

En effet, il est à souligner que depuis plus d'un an, les localités de Bosso et Diffa (extrême sud-est du pays, proche de la frontière du Nigéria), subissent des attaques meurtrières à répétition du groupe islamiste Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, et des explosions perpétrées par des éléments de la secte planqués auparavant dans les environs de Diffa.

La dernière attaque remonte au 16 mars dernier où quatre éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), un commandant et trois gendarmes, ont été tués dans deux attaques terroristes séparées, à Bosso et Dolbel (extrême sud-ouest, proche des frontières du Mali et du Burkina Faso) par des groupes terroristes.

Sur le plan sociopolitique, le chef de l'Etat nouvellement élu doit s'atteler à atténuer le font social envenimé par des grèves perlées des travailleurs et autres manifestations estudiantines du fait de l'incapacité de l'Etat à tenir ses engagements, la perte de l'éthique professionnelle chez les enseignants.

Autre tache importante, c'est l'impérieuse nécessité de réconciliation des Nigériens devant l'instabilité politique qui pourrait naitre de la non participation de l'opposition politique au second tour de la présidentielle et surtout sa menace de ne pas reconnaitre les institutions issues de ces élections.

D'autre part, la jeunesse nigérienne qui compose 75% de la population totale est confrontée depuis des années à l'épineux problème de manque d'emploi.

En termes d'Indice de Développement humain (IDH), le Niger occupe le dernier rang mondial, selon le classement du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) en 2015.

S'agissant du domaine de la santé, la question de la protection de la mère et de l'enfant se pose avec acuité.

Les problèmes liés à la faible couverture du territoire national (32%), d'une part, et d'autre part, aux taux élevés des mortalités maternelles (500 à 700 pour 100.000), infantile (130 pour 1000) et infanto juvénile (280 pour 1000), ainsi que les maladies du Sida et d'autres maladies connexes, se posent avec acquitté. Plus de la moitié des Nigériens n'ont pas accès à un centre de soins proche, selon la Banque Mondiale.

Au plan financier, le nouveau présidant, doit également faire face à la corruption, et surtout à la pratique de malversations financières très courante dans l'administration publique nigérienne, toute chose que le régime actuel avait décriée avant son avènement au pouvoir il y'a cinq ans.

Cette situation pourrait évidemment avoir pour effets négatifs sur le Niger le manque de confiance des bailleurs de fonds.

Concernant l'exploitation des ressources minières du pays, il est à déplorer le non démarrage du gigantesque projet d'exploitation d'uranium d'Immouraren du groupe nucléaire français Areva dans la région d'Agadez (nord), ayant eu pour conséquences la révocation de plusieurs centaines de travailleurs nigériens.

Le Niger est toujours dépendant de son voisin, le Nigeria, pour sa fourniture en énergie électrique. Les projets de réalisation du barrage hydroélectrique de Kandadji (ouest) et de la centrale thermique de Saldamna (centre), semblent avoir du plomb dans les ailes. La centrale électrique de Goroubanda près de la capitale n'est toujours pas opérationnelle.

Sur tout un autre plan, l'agriculture nigérienne est restée une agriculture d'autoconsommation, de très faible rendement, peu diversifiée et génératrice de revenus monétaires insignifiants, selon la Banque Mondiale.

Elle occupe 80% des producteurs ruraux qui continuent d'utiliser encore au 21ème siècle, des techniques culturales archaïques. Pire, les terres sont surexploitées et bénéficient rarement d'apports en fertilisants. Le crédit rural reste insuffisant.

Au niveau sous-régional et international, le nouveau président du Niger doit faire de la lutte contre le terrorisme son cheval de bataille.

Sur le plan diplomatique, il serait important pour les nouvelles autorités nigériennes d'avoir plus de cohérences dans leurs choix stratégiques, en privilégiant surtout "la coopération gagnant-gagnant".

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