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Niger: l’opposant Hamadou et le trafic présumé de bébés
Publié le jeudi 31 mars 2016   |  AFP


Bébés
© AFP par BOUREIMA HAMA
Bébés nés à la maternité de Niamey
NIGER, Niamey : Babies are seen in incubators at the maternity of Niamey on April 24, 2014. Niger`s government and humanitarians fight against the very high maternal mortality in Niger, a poor country with the highest fertility in the world.


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Le trafic présumé de bébés dans lequel est poursuivi l'opposant nigérien Hama Amadou concerne une trentaine de nouveaux-nés, dont de nombreux jumeaux, qui auraient été conçus par des mères nigérianes avant de transiter par le Bénin pour être élevés par des couples au Niger.

Selon une source proche du dossier, les personnalités impliquées ont utilisé ce réseau pour pallier des problèmes d'infertilité.

Selon une autre source, la pression sociale a favorisé l'émergence de réseaux "fournissant" des enfants aux couples infertiles. Le Niger détient le record mondial du taux de fécondité (7,6 enfants par femme en 2013 selon la Banque mondiale) et il est mal vu de ne pas avoir d'enfants.

Dans cette affaire, il ne s'agit pas d'adoption frauduleuse. Les couples sont poursuivis pour "supposition d'enfant", qui consiste à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui n'en a pas accouché.

L'affaire a été révélée en 2013 par le bihebdomadaire nigérien L'évènement et empoisonne depuis le climat politique au Niger.

Dès juin 2014, une vingtaine de personnes - ex-ministre, banquiers, hommes d'affaires, officier de l'armée et leurs épouses - ont été placés sous mandat de dépôt dans différentes prisons. Toutes ont été accusées d'avoir participé à ce trafic de bébés. Elles ont ensuite été remises en liberté conditionnelle.

Parmi les personnes inquiétées figurent une des deux épouses de Hama Amadou, alors président du Parlement et principal allié du régime, qui venait de rejoindre l'opposition. Des agents de l'état-civil et des agents de santé ont également été arrêtés puis libérés.

"C'est un travail laborieux et méticuleux qui a abouti à ces vagues d'arrestations", avait estimé l'adjoint au procureur de Niamey, Chaïbou Samna.

Très vite l'affaire, prend une tournure politique. L'immunité parlementaire de Hama Amadou, accusé de "complicité" et désormais farouche opposant au président Mahamadou Issoufou, est levée pour permettre son audition par un juge. Il quitte précipitamment le pays en août 2014 pour le Burkina voisin, puis pour la France. En septembre, un mandat d'arrêt est émis à son encontre.

Hama Amadou dénonce un "dossier politique", ce que réfute le gouvernement, parlant d'un "dossier de droit commun" et "d'indépendance de la justice". Ses avocats accusent même le journal à l'origine de la révélation "d'émarger à la présidence de la République".

En exil, Hama Amadou est investi candidat pour la présidentielle du 21 février. Il est incarcéré le 14 novembre 2015 à son retour au pays, dans la prison de Filingué (180 km au nord de Niamey) avant d'être évacué vers la France le 16 mars pour être hospitalisé.

La Cour d'appel de Niamey a décidé mardi de sa remise en liberté provisoire. Le 23 mars, la Cour de cassation avait jugé que la justice civile devait trancher la "filiation" des enfants concernés par le présumé trafic avant un éventuel procès pénal.

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