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Leadership politique au Niger : Les « ultras » prennent le pays en otage !
Publié le vendredi 1 avril 2016   |  Actu Niger




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Il n’est pas bon d’être un sage par ces temps qui courent au Niger ! Ce n’est pas Birgi Rafini Premier Ministre, l’un des rares hommes politiques nigériens à détenir ce label, encore moins Mahamane Sani Mahamane, SG du MODEN/FA Lumana qui pourront soutenir le contraire. Voici pourquoi !

Le dernier a rencontré le premier le 28 mars 2016 dans le cadre d’une « amorce de dialogue politique ». Au sortir de cette rencontre dans laquelle les nigériens fondaient pourtant un certain espoir, Mahamane Sani Mahamane avait tenu des « propos responsables » pour un opposant, mais vite balayés par ses « copains de la COPA ». C’est le dernier acte en date qui montre à quel point, les personnalités dites « sages » n’ont plus de voix prépondérantes dans la sphère politique de notre pays.

C’est un signe qui ne doit pas tromper. Le pays est pris en otage par des « ultras », tapis aussi bien dans la majorité que dans l’opposition, voire même dans la Société Civile. Pour l’essentiel, ils sont responsables de la crise politique qui affecte ce pays depuis 3 ans.

Un ultra, c’est avant tout un dangereux extrémiste. Qu’il soit conservateur, radical ou même djihadiste, il se singularise par le mépris de l’autre, mais surtout par une volonté manifeste d’agresser l’autre. Toutes choses qui cachent en lui une grande pauvreté intellectuelle et un vaste désert moral. En règle générale, un ultra n’a que sa gueule et son baroud à revendre. Son verbe puise naturellement dans la rhétorique de la provocation, de l’insulte et de l’auto glorification béate. Dans les faits, les ultras se comportent comme des chiens enragés qui aboient à longueur de journée.

Dans un pays « normal », cette catégorie est minoritaire dans l’arène politique. Les « sages » et les « vrais intellectuels » réussissent toujours à dominer le débat et à prendre le dessus. Ce qui assure à ce pays une relative quiétude politique et un « mieux vivre ensemble » durable. Mais il arrive des fois, qu’au détour de plusieurs virages politiques, des ultras prennent le contrôle des deux segments politiques les plus importants d’un pays (Pouvoir et opposition). Alors bienvenue au pays des querelles politiciennes sans fin et des contestations véhémentes.

C’est ce qui se passe au Niger actuellement. Les ultras ont pris le contrôle de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) et de la Coalition Pour l’Alternance (COPA) en 2016. De part et d’autre, ils sont clairement visibles et parfaitement identifiables à partir de leurs agissements. Ils pensent très peu, mais parlent beaucoup sur les médias. Ils cumulent les bourdes et dérapent la plupart de temps. Politiquement parlant, ils ne pèsent pas une once de militants, mais chose curieuse, ils sont les vedettes de leurs groupes politiques. Leurs avis sont prépondérants, malgré qu’ils n’aient « personne derrière eux » et malgré la présence à leur côté de « poids lourds » capables d’assurer un leadership plus positif.

Depuis que ces ultras ont investi les arcanes politiques au Niger, la fièvre s’est emparée du pays et on ne compte plus le nombre de fois où cela a dégénéré en « crise ». Sachant bien que leur gagne-pain dépend de l’entretien d’un « climat politique délétère », aidés en cela par une profusion de médias, ils se livrent sans vergogne à ce jeu dangereux, sans que leurs responsables hiérarchiques ne soient en mesure de les contenir. Ils n’hésitent pas indexer nommément et vilipender des personnes, des familles, des communautés et même des institutions de la République, sans la moindre pudeur.

Résultat : Personne n’est content dans le pays. Les citoyens font des cauchemars politiques. Des fractures ethniques béantes traverses le pays. Et personne n’est prêt au compromis …

El Kaougé Mahamane Lawaly, Le Souffle Maradi

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