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Le Sahel N° du 4/4/2016

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Réunion sur les migrations au cabinet du Premier ministre : Echanges entre le Niger et l’OIM pour une régulation du phénomène
Publié le lundi 4 avril 2016   |  Le Sahel


24è
© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
24è Forum économique mondial pour l`Afrique à Abuja
Abuja, le 08 mai 2014.Le 24è Forum économique mondial est ouvert depuis ce matin dans les salles de l’Hôtel Transcorp Hilton. Photo: Brigi Rafini,Prémier ministre du Niger.


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Une mission de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) conduite par le président du Conseil des Etats membres de ladite organisation l'ambassadeur Bertrand De Crombrugghe, a séjourné la semaine dernière dans notre pays. A cette occasion, une rencontre d'échange entre le gouvernement nigérien et cette mission s'est tenue, vendredi dernier dans la salle des banquets de la Primature sous les auspices du Premier ministre, Chef du gouvernement SE. Brigi Rafini. Au cours de cette séance de travail, les deux parties ont échangé sur les voies et moyens, mais aussi leurs attentes réciproques en vue de faire face au phénomène de la migration irrégulière.
Cette rencontre a regroupé autour du Premier ministre, Brigi Rafini, le ministre en charge de la Justice, son homologue en charge des Affaires étrangères et de la Coopération, ainsi que les responsables et ou représentants des structures étatiques chargées de la question de la migration. Il s'agit entre autres de la Cellule de coordination humanitaire au cabinet du Premier ministre, de l'Agence nationale de lutte contre la traite des personnes, de la Haute autorité à la consolidation de la paix (HACP), du Secrétariat exécutif de la stratégie Sécurité et Développement au Sahel (SDS), du ministère de l'Intérieur et celui de la Justice mais aussi le Chef de la mission, le chef de la délégation de l'OIM au Niger et les autres membres qui accompagnaient le président du Conseil des Etats membres de l'OIM.


Dans l'introduction à la rencontre, le Premier ministre s'est félicité de l'arrivée de cette mission de l'OIM dans notre pays. ''Nous avons eu des épisodes humanitaires très difficiles au cours desquels, l'OIM a épaulé le gouvernement. Entre le Niger et l'OIM, c'est une relation de confiance'' a déclaré M. Brigi Rafini. Le Chef du gouvernement a salué l'efficacité de l'équipe de l'OIM au Niger et souhaité que cette visite et les échanges qui ont eu lieu, permettent à l'OIM de voir de plus près les réalités du Niger et aux deux parties de voir comment elles œuvrer ensemble pour encadrer et réguler le phénomène de la migration.


Pour sa part, le président du Conseil des Etats membres de l'OIM, s'est félicité de l'accueil chaleureux réservé à sa délégation ainsi de la disponibilité dont a fait preuve les autorités nigériennes. « C'est la première fois que je viens au Niger, et ça valait le coût » a confié M. Bertrand De Crombrugghe, qui a rendu un hommage aux équipes de Niamey et celles de Genève pour l'excellent travail tantôt souligné par le Chef du gouvernement nigérien.
Aussitôt après ces échanges d'amabilité, les deux parties sont entrées dans le vif du sujet avec notamment une présentation faite par la Coordonnatrice de la Cellule humanitaire au cabinet du Premier ministre. Dans cette présentation intitulé ''Les migrations au Niger : contextes, défis et perspectives'', Mme Saadou Barmou a fait ressortir toute la complexité de la question dans notre pays. D'après la Coordonnatrice de la Cellule humanitaire, le Niger est un carrefour de migration complexe. En effet, il est à la fois, un pays de départ, de transit, d'accueil et de retour. Ainsi d'après les statistiques officielles données par Mme Saadatou Barmou, plus de 630.000 personnes issues d'une dizaine de nationalité sont parties du Niger, en direction des pays du Magrheb et de l'Europe tandis que le pays a accueilli la même année quelques 330.000 déplacés (réfugiés, retournés). Plus de 56.000 Maliens sont encore accueilli dans les régions de Tillabéry et de Niamey et plus 9000 Nigériens ont été rapatriés d'Algérie. En outre, à la date du 31 mars 2016, plus de 200.000 déplacés sont enregistrés dans la région de Diffa à cause des actions terroriste de la secte Boko Haram.


Cette situation est plus rendue complexe avec l'implication des réseaux criminels. Aussi, le Niger fait face durant ces cinq (5) dernières années aux crises humanitaires nées de la situation sécuritaire dans certains pays notamment le Mali, le Nigeria, la Libye, la Centrafrique et la Côte d'ivoire. Une situation qui a provoqué des arrivées massives de déplacés. Cette situation a amené le gouvernement à élaborer un plan de gestion du phénomène ainsi qu'une stratégie en vue de le prévenir. Des actions sont déjà menées sur le terrain par l'Etat avec l'accompagnement de ses partenaires. Des échanges fructueux ont eu lieu après cette présentation ; des échanges au cours desquels, le Chef de la délégation de l'OIM au Niger M. Giuseppe Loprete, a notamment souligné le rôle et la place importante qu'occupe le Niger dans la prise en charge de cette question au plan régional et international.


''Le Niger était pratiquement le seul pays africain à présenter au sommet de La Valette, un plan avec des objectifs très précis, pour la prise en charge de la question de la migration irrégulière'' a souligné M. Giuseppe Loprete. ''La communauté internationale doit aider le Niger à créer les conditions pour décourager l'immigration irrégulière. L'OIM se tient aux côtés du Niger et est disposée à accroître ses appuis au profit de ce pays'' a appuyé le président du Conseil des Etats membres de l'OIM. La pauvreté, l'insécurité alimentaire, le sous-emploi des jeunes, la situation sécuritaire, la dégradation des ressources et de l'environnement sont cités comme étant les principales causes de la migration. Le ministre en charge de la Justice a ajouté d'autres facteurs qui contribuer à rendre plus complexe la prise en charge du phénomène.
Il s'agit selon M. Marou Amadou du principe de la libre circulation des personnes dans l'espace CEDEAO-UEMOA, mais aussi le problème d'état civil. C'est pourquoi, le ministre en charge de la Justice a souligné la nécessité pour les partenaires d'aider le Niger et les pays de l'espace communautaire dans le domaine de l'état civil. Pour le Secrétaire exécutif de la SDS et le président la HACP, le développement local est une mesure qui pourrait contribuer à lutter contre l'immigration. Les mécanismes de coopérations entre Etats, mais aussi la pression sur les services sociaux de base, les limites entre la migration et la traite des personnes sont autres aspects évoqués au cours de cette rencontre.


''Mon équipe et moi avons eux des échanges fructueux, qui ont permis d'avoir une idée très précise sur les défis que connaît le Niger en matière de migration'' a confié le président du Conseil des Etats membres de l'OIM. Tirant les conclusions de la rencontre le Premier ministre a indiqué que l'Etat ne saurait accepter le développement d'une économie criminelle qui ne profite qu'à quelques transporteurs et passeurs et qui met en danger les personnes concernées en particulier, les populations et le pays en général. C'est pourquoi, le Chef du gouvernement a souhaité la poursuite de l'accompagnement de l'OIM. ''Il est vrai que la migration est un phénomène naturel qu'on ne peut pas arrêter, mais on peut l'encadrer et le réguler pour le bien des personnes et des pays ; c'est l'objectif du gouvernement'', a conclu SE. Brigi Rafini.

Siradji Sanda

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