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«L’existence de Boko Haram est liée au réchauffement climatique»
Publié le jeudi 14 avril 2016   |  Les Afriques


Abdallah
© Autre presse par DR
Abdallah Wafy, Représentant spécial adjoint du SG de l’ONU en RD Congo


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Abdallah Wafy, l'ambassadeur du Niger aux Nations unies s'est confié sans détour en évoquant la lutte contre Boko Haram, la préservation des ressources naturelles de la région, etc.

Les Afriques : Vous êtes l'ambassadeur du Niger auprès des Nations unies, comment évaluez-vous la relation entre l'ONU et Niamey ?

Abdallah Wafy : Les Nations unies et le Niger coopèrent étroitement notamment en matière de politique de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Et cela se vérifie ces dernières années. Les défis sont nombreux, importants et exigent une mobilisation de tous les acteurs de la région et de la communauté internationale pour, entre autres, lutter contre les groupes jihadistes dans la région.

Les Afriques : D'un côté, il y a la lutte contre Boko Haram et de l'autre la priorité de la lutte contre le réchauffement climatique. Comment faites-vous pour « hiérarchiser vos priorités » ?

Abdallah Wafy : L'existence de Boko Haram est liée au réchauffement climatique. Le lac Tchad a perdu 80% de sa ressource. Selon certaines statistiques, 50 millions d'âmes pourraient habiter dans la région du lac qui perd de sa richesse naturelle. C'est là l'enjeu essentiel. La simple question de se dire que Boko Haram existera-t-il ou pas ne serait pas à la hauteur des enjeux si cette question n'est pas traitée en profondeur.

Les Afriques : Comment gagner ses deux combats pour les Etats de la région ? Faut-il créer une levée de fonds ou que la communauté internationale mette la main à la poche ?

Abdallah Wafy : Déjà avec l'agenda 2030, il y a un appel pour plus de solidarité. Et je crois d'une manière générale que le développement durable a été assimilé par tous comme un besoin vital pour les générations à venir. J'en veux pour preuve, la COP21 à Paris qu'on peut qualifier de succès.

Les Afriques : Ne nous sommes pas avancés trop vite en parlant de succès pour le monde après la COP21 sachant que l'accord n'a pas encore été signé et ratifié ?

Abdallah Wafy : D'abord, il faut une signature avant une ratification. En avril prochain, une assemblée générale des Nations unies doit se tenir justement autour de l'accord sur le climat. Ensuite, quand vous émettez des doutes sur les multinationales, il ne faut pas forcément les condamner sur le dessèchement du lac Tchad.

Les Afriques : Cela constitue autant de défis que les Nations unies ne peuvent pas répondre étant donné que leurs prérogatives principales demeurent le maintien de la paix. Faut-il encore élargir ses prérogatives ?

Abdallah Wafy : Ecoutez, le débat actuel au sein des Nations unies est tout autre. A savoir, non pas élargir ses prérogatives mais plutôt renforcer ses membres au sein du Conseil de sécurité pour assurer une meilleure représentativité. Je dirai même d'une manière générale qu'en ce qui concerne les prérogatives, nous sommes globalement d'accord. Elles sont bonnes.

Propos recueillis par Rudy Casbi

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