Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

‘’ A Niamey, je dois avouer que dans beaucoup de zones dont nous connaissons la situation, ce n’est pas une intervention ponctuelle qui doit être la solution’’ (Entretien)
Publié le jeudi 21 avril 2016   |  Agence Nigerienne de Presse




 Vos outils




Niamey, La saison des pluies fait ses débuts au Niger. La ville de Niamey, par exemple, a été abondamment arrosée dans la soirée du vendredi 8 avril. Cette forte pluie était intervenue dans un contexte particulier, celui de forte canicule, avec son cortège de maladies comme la méningite qui fait actuellement de ravage dans le pays. Quelque 1049 cas de cette maladie dont 76 décès ont été enregistrés à la date du 8 avril 2016, sur l’ensemble du territoire national. Si la dernière pluie tombée sur la capitale était un soulagement, elle a aussi mis à nu le manque d’infrastructures d’assainissement pour faire face à certaines préoccupations des populations, qui ont eu du mal ce jour-là, à circuler ou à libérer leurs habitations de l’emprise des eaux. Tellement ces dernières sont visibles partout dans la rue et les habitations. Les canaux d’évacuation censés aplanir les difficultés, font cruellement défaut dans plusieurs quartiers. A cette préoccupation déjà grande, s’ajoutent les caprices de certains habitants de la Cité, qui ‘’s’en foutent éperdument ‘’ de l’entretien de peu d’infrastructures que les Autorités municipales mettent à leur disposition pour faire face à la situation en pareilles circonstances. Alors que faire pour relever les défis ?

C’est à toutes ces questions que le Directeur Général des Services Techniques Municipaux de la Ville de Niamey, M. Adam Abdou, apportera des réponses dans un entretien accordé à notre Reporter.

Question: la ville de Niamey a enregistré une grande pluie le vendredi 8 avril 2016, laquelle pluie a causé des inondations dans plusieurs quartiers comme Bobiel, Tallagué ou encore Bassora. Suite à cette précipitation, plusieurs maisons étaient inhabitables et des routes impraticables. Est-ce que cette situation a attiré l’attention des Autorités de la Communauté Urbaine de Niamey ?

Réponse : Bien sûr. La dernière pluie a été effectivement une alerte, si j’ose dire même précoce dans la mesure où, d’abord, son arrivée est était inattendue ensuite. Lors de cette précipitation, on a remarqué des zones très sensibles, qui ont été inondées de façon, en tout cas, prématurée et ceci a touché notre sensibilité. Cette pluie a causé des désagréments dans plusieurs quartiers de Niamey, et cela a permis aux autorités publiques d’identifier déjà un certain nombre de zones dans lesquelles des interventions urgentes sont nécessaires pour faire face aux problèmes qui se posent à la population. Mais je dois avouer que dans beaucoup de zones dont nous connaissons déjà leur situation, ce n’est pas une intervention ponctuelle qui doit être la solution. Il va falloir mettre en place les dispositions pour que les infrastructures prévues par le Schéma Directeur d’Assainissement de 2011, qui n’a connu de mise en œuvre, soient appliquées. C’est des zones où il faut construire des grands collecteurs capables de prendre la quantité d’eau qui est drainée et ces zones sont bien connues de nos services….C’est pour dire, que les autorités publiques sont conscientes des problèmes d’assainissement qui se posent dans la ville de Niamey.

Question : le drainage des eaux se fait à travers des caniveaux et autres canaux de conduction, mais à l’heure actuelle beaucoup ne sont pas curés. Quelle est votre réaction ?

Réponse: C’est un processus. Le curage a commencé…. Ce n’est pas une activité qui ne va pas s’arrêter, parce qu’elle figure parmi nos principales activités au cours de cette période. Je dois dire qu’il y a un retard très important, entre le développement accéléré de la ville et la mise en place d’infrastructures d’assainissement dans notre capitale. Vous pouvez constater que la partie couverte par le réseau de drainage, couvre l’ancienne ville. Elle va du Boulevard ‘’ Mali Béro’’ jusqu’à en bas. Les grandes infrastructures ont été réalisées à l’occasion de la Décennie Internationale de l’Eau et de l’Assainissement au cours de laquelle des efforts énormes ont permis de construire des réseaux de drainage des eaux pluviales, des collecteurs. Le premier Schéma Directeur d’Assainissement soutenu par la Coopération Allemande devrait venir renforcer ces acquis. Malheureusement, les dispositions de ce schéma n’ont pas été mises en œuvre, faute de moyens. Mais dans le cadre du ‘’Programme Gestion de Risques des Catastrophes’’, des quartiers vont bénéficier de la mise en œuvre de ces collecteurs. Il faut savoir aussi que les questions d’assainissement excessivement sensibles pour lesquelles nous avons toujours dit que la participation de la population demeure un impératif. C’est-à-dire coopérer, participer, observer les règles d’observation. Vraiment à Niamey, l’un des plus grands problèmes auxquels on est confronté, après le manque de moyens pour la mise en place des infrastructures, c’est le comportement de la population. Et c’est un enjeu majeur face auquel un travail doit être fait, et par les medias, les leaders politiques, les responsables des ONG et par tous les partenaires, afin que tout le monde joue sa partition.

Question : Qu’est-ce qu’il faut attendre par ’’Gestion des Catastrophes’’ ?

Réponse: On a constaté, au cours des dernières années, surtout dans les années 2010 et 2012, qu’il y a eu des inondations qui ont créé d’énormes dégâts, notamment dans les régions du Niger et dans le bassin du Lac Tchad. Il y a eu des pertes en vies humaines et des dégâts matériels (effondrement des maisons d’habitations, inondation des champs de cultures...), ce qui a amené le gouvernement du Niger à solliciter auprès de la Banque Mondiale le financement d’un projet de ‘’Gestion des Risques de Catastrophes’’ intervenant dans les Régions de Tillabéry, Dosso, Niamey et Diffa. Il vise à mener des actions de grandes envergures en vue de prévenir des risques de catastrophes.

Propos recueillis par Mahamane Sabo Bachir (ANP)

 Commentaires