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Fraude massive au concours de la santé 8 personnes inculpées et déférées en prison
Publié le vendredi 22 avril 2016   |  Le Courrier


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© Autre presse par DR
Visite du ministre de la Santé Publique à l`hôpital National de Niamey (HNN) et à l`Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) : Apprécier les travaux de construction de la salle de l`IRM à l`hôpital et les conditions de travail des agents et étudia


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Le concours de la santé qui a fait l’objet d’annulation à cause des fraudes massives qui l’ont caractérisé continue de défrayer la chronique. L’enquête diligentée par les autorités compétentes, notamment la Haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) pour identifier et sanctionner les auteurs et complices des fraudes a donné lieu à l’interpellation de 24 personnes dans les locaux de la police judiciaire au début de l’enquête.
A la suite des investigations et auditions, elles ont été présentées devant le procureur de la République. Animant un point de presse, mardi après midi, sur l’affaire, le Procureur de la République, Alio Samna, a annoncé l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt de huit (8) personnes sur les 24 visées par les investigations. Les 16 autres sont laissées en liberté, faute d’indices concordants prouvant leur responsabilité dans les fraudes. Les 8 personnes sont inculpées pour fraudes aux examens, corruption et association de malfaiteurs, qui constituent toutes des infractions prévues et punies par la loi, selon le Procureur Samna. Les peines de prison oscillent entre 1 à 3 mois pour la première infraction. Tandis que pour les deux autres, elles sont encore plus lourdes, pouvant aller au-delà de 5 ans. A cela s’ajoutent les amendes pour compliquer le sort des prévenus. Lorsqu’on apprend que des candidats qui n’ont pas le profil pour se présenter dans certaines filières sont admis, que d’autres ont versé de l’argent et que d’autres encore n’ont même pas concouru mais sont admis, on réalise évidemment l’ampleur de la fraude. C’est apparemment un véritable réseau mafieux qui a été mis en place pour appâter les candidats en quête de réussite facile. Mais un pan de l’affaire n’est pas élucidé, parce qu’il se susurre que des hauts placés du régime ont aussi manoeuvré pour des proches parents à eux. Les investigations ont-elles porté sur ces cas particuliers pour notamment confirmer ou infirmer l’allégation ? La diligence avec laquelle cette affaire de fraude massive organisée à l’occasion du concours de la santé a été traitée pour déboucher sur des inculpations ne doit pas être une simple offensive de charme. Mais le régime Issoufou a habitué les Nigériens à ce coup de bluff, à l’entame de chaque mandat. Au début de son premier quinquennat, l’on se rappelle que son gouvernement a ébruité des affaires de corruption et de détournements (affaire des vivres à l’OPVN, affaire marché public non exécuté au ministère de la Santé publique dans laquelle l’opérateur économique Zakaï était impliquée, marchés de gré à gré accordés par deux ministres du PNDS à des députés) qui n’ont pas donné lieu à des poursuites judiciaires. Bien au contraire, ils ont été classés sans suite avec le temps. D’autres scandales ont naturellement émaillé son premier mandat sans que les auteurs ne soient inquiétés à cause de leur appartenance au pré carré du pouvoir. Au bénéfice du doute, nous osons espérer que cette fois-ci, c’est la bonne. Mais attendons de voir pour juger !

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