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Diori Hamani le vingt- septième anniversaire du décès : 23 avril 1989 23 avril 2016
Publié le samedi 23 avril 2016   |  TamTaminfo


Diori
© Autre presse par DR
Diori Hamani


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Ce 23 avril 1989, alors que je rendais visite à Arlington en virginie ma jeune sœur Hadiza et à son époux Ibrahim, j’entendis le téléphone sonner, à l’autre bout du fil c’était notre frère ainé Abdoulaye dont la voix n’était pas comme je la connaissais d’habitude.

Il m’avait dit « Moumouni, j’ai une triste nouvelle à t’annoncer ». Et, je lui avais, comme un reflex, demandé {qui est décédé dans la famille} ?
Après un instant de silence, il me fit savoir que notre père venait de rendre l’âme au Maroc juste après avoir fait ses ablutions pour la prière de l’azour en plein mois de ramadan.
Après quoi je devais à mon tour annoncer la triste nouvelle à Hadiza et Ibrahim et je vous assure que cela n’a pas été chose facile car Hadiza était enceinte et il fallait vraiment du tact pour lui annoncer une telle nouvelle.
Aussi, je voudrais profiter de ce vingt-septième anniversaire du décès du président Diori pour informer les jeunes générations que cette année 2016 aurait été celle de son centenaire s’il était encore parmi nous.
Diori Hamani le centenaire : 16 juin 1916 16 juin 2016
Diori Hamani le père nigérien
La préoccupation première de ce nigérien né le 16 juin 1916 à Soudouré, (qui s’il était encore parmi nous aujourd’hui aurait fêté son centenaire), a toujours été le bien être des autres nigériens.
Ainsi, comme nous pouvons le lire dans le livre intitulé « Conseiller du Président Diori » :
« M Hamani Diori avait la fierté à fleur de peau. En toute occasion, il réagissait avec vigueur contre une quelconque atteinte à ce qu’il considérait comme relevant de la souveraineté nationale ou de l’intérêt du Niger »
Ainsi, déjà en 1961 soit une année seulement après la proclamation de l’indépendance de notre pays son équipe avait finalisé l’organisation et la mise en place de notre administration en vue d’un fonctionnement durable. Une administration qui pouvait ainsi bénéficier de tous les outils nécessaires aux générations montantes qui devaient ainsi lui emboiter le pas. Toujours durant cette même année 1961, la Banque de Développement de la République du Niger (BDRN) avait été mise en place par les fils du pays au bénéfice d’autres fils du pays. Cet acte combien louable n’était-il pas une démonstration de certains nigériens à l’égard de leurs frères de leurs enfants de leurs petits enfant ?
C’est le lieu ici de signaler que bien des pays frères et amis étaient venus à l’époque faire école sur cet outil de Développement National de la base au sommet .Car la BDRN avaient été créée par des capitaux de nigériens de tous les horizons. Nous avions eu certes un appui considérable de la France et de nos frères tunisiens pour cette réalisation; mais force est de constater que l’essor était avant tout national, une impulsion de certains nigériens pour le bien être d’autres nigériens, une impulsion de certains pères pour le bienêtre de leurs enfants.
A cet effet force nous est de réaliser que nous sommes bien loin de l’état d’esprit de certains de nos frères qui revendiquent aujourd’hui certains avantages outres mesure alors que bien des parties du Niger profond ne bénéficient même pas d’une couverture sanitaire décente, d’eau potable.
Et, encore moins d’électricité ou de téléphone.
En mon sens c’est le lieu de rendre un hommage mérité à des personnes qui avaient voulu tant de bien aux fils ce pays.
A cet égard, j’ai encore en mémoire cette forme d’éducation des masses qui s’appelait dans les années soixante et soixante-dix« Le cours d’adultes » dont on parle très peu ou pas du tout de nos jours.
Ou dont on a plutôt tendance à en faire une « découverte » des années 1990 ou 2000 ! Et que l’on a tendance à appeler « éducation ou alphabétisation des masses ».
Nous voyons bien avec un tel concept qui n’est d’ailleurs pas le seul que « la légendaire roue de notre histoire humaine n’a qu’une fois de plus été utilisée »

Ainsi, force m’a toujours été de constater que l’éducation avait toujours été aux yeux de notre défunt papa ; mais aussi à ceux de notre défunte mère quelque chose de fondamental.
Ainsi Hadjia Aissa Diori y tenait tellement qu’elle en avait fait son cheval de bataille et était prête à récompenser les efforts fournis par les plus méritants. J’ai encore en mémoire les fêtes qu’elle faisait organiser au palais présidentiel en vue de récompenser les trois premiers élèves de tous les établissements de Niamey.

En outre quelque chose qui lui tenait à cœur était l’émancipation de la femme en général et celle du monde rural en particulier. Aussi, elle passait une bonne partie de son temps à s’entretenir avec les femmes rurales lorsqu’elle accompagnait notre défunt père le président Diori Hamani dans ses tournées en profondeur à l’intérieur du pays en vue de rencontrer et de diriger une conférence des cadres dans les sept différents départements que comptait à l’époque notre pays .
Ces tournées en profondeur permettaient au président Diori de rencontrer et de s’entretenir également avec les chefs traditionnels.
Et contrairement à ce que pense le citoyen lambda, ces tournées en profondeur du pays ne sont pas une innovation du premier régime d’exception ; mais la continuation d’une activité qu’il avait déjà trouvée en place. Il en est de même pour la semaine de la jeunesse dont le nom fut tout simplement transformé en festival de la jeunesse, de la ceinture verte de Niamey ou encore de la samaria et des maissamaris.

C’est ainsi que j’avais pu découvrir les merveilles du Niger profond qui je l’avoue me manque beaucoup et je m’y plais beaucoup plus qu’à Niamey.
J’aime bien le Niger profond.

En outre, contrairement à certaines allégations selon lesquelles la méthode d’approche de l’équipe du président Diori Hamani était très orientée vers le monde extérieur, je répliquerais tout simplement que le bien être du nigérien vivant dans les grandes villes telles que Niamey Zinder Maradi Agadez Diffa Tillabéry Tahoua Dosso lui était aussi cher que celui du nigérien qui vivait dans les hameaux les plus reculés de notre pays.
Et comme nous pouvons le lire dans le livre intitulé « Conseiller du Président Diori » :
« La Société Nationale de Commerce et de Production {COPRO NIGER} avait été créé le 1er février 1962 dans le but d’assainir les circuits commerciaux. Société anonyme d’économie mixte, son capital était contrôlé à 92.9% par l’Etat. Pour lui permettre de mener à bien sa mission, il avait été décidé, en 1968, de lui accorder le monopole de l’importation de onze produits de grande consommation. »

Aussi, c’est bien parce que le bien être des fils du Niger profond le préoccupait à plus d’un titre qu’il avait tenu à avoir dans son équipe des Ministères tels que celui de l’économie rurale dirigé à un moment par M Maidah Mamoudou ou bien celui des affaires sahariennes et nomades que dirigeait M Moudour Zakara. Ces deux ministères pour ne citer qu’eux, illustrent à plus d’un titre les préoccupations de l’équipe du Président Diori pour le Niger profond.
En effet, j’ai encore en mémoire toutes les tournées en profondeur que le Président Diori Hamani entreprenait dans tous les sept Départements que comptait à l’époque notre pays.
Lors de ses tournées, il s’entretenait non seulement avec les cadres départementaux mais aussi avec les chefs traditionnels et les membres de la société civile.
En outre, il s’adressait lui-même aux fils de ce pays non seulement en français mais aussi en haoussa et en zarma à l’occasion des différentes fêtes de notre pays.
Apres avoir parcouru en bref certains éléments caractéristiques de Diori Hamani le nigérien, voyons à présent selon nous ce qui avait fait de ce nigérien un africain à la recherche du bien-être d’autres enfants du grand continent.
2) Diori Hamani le père Africain
Les interventions de Président Diori Hamani sur la scène Africaine ont été bien nombreuses, et force est de remarquer qu’il avait agi à bien des égards pour le bien être des fils du Grand Continent

En ce qui nous concerne, nous nous sommes penchés sur sa prise de position dans l’émouvante et déchirante guerre du Biafra. Cette prise de position bien connue par certaines personnes qui ont préféré purement et simplement la mettre dans les oubliettes. Nous constatons une fois de plus que l’histoire a une fois de plus été masquée et que certaines réalités sont restées malheureusement « sous certains dossiers »les tiroirs. Ainsi, à ce sujet, ce père nigérien qui faisait partie des pères fondateurs de l’OUA devenue aujourd’hui l’UA avait œuvré une fois de plus pour le mieux-être des fils du grand continent. En effet, en refusant d’opter pour la déchirure de notre grand voisin méridional, la vision du Président Diori Hamani était principalement dictée par trois facteurs fondamentaux :

Un facteur éthique et humain
Un facteur politique
Un facteur économique
Le facteur éthique et humain
En ce qui concerne le facteur éthique et humain dictant cette prise de position, son principe fondamental repose sur le fait que le Président Diori Hamani avait toujours été favorable à toute initiative qui allait vers le renforcement de l’unité des Africains en général et ceux des nigériens en particulier. Fort de cela, ce nigérien qui avait fait de l’unité nationale sa préoccupation première.ne ne pouvait pas œuvrer pour la déchirure d’un pays voisin qui de surcroit partage avec le nôtre non seulement les mêmes populations, les mêmes eus et coutumes et une frontière de plus de mille (1000 Km) kilomètres.

Le facteur politique

Par rapport au facteur politique, et comme nous l’avons souligné plus haut dans cet écrit le Président Diori Hamani était un des pères fondateurs de l’OUA devenue aujourd’hui UA.
En effet, la Chartre de cette organisation Panafricaine faisait ressortir le principe de l’intangibilité des frontières. Et pour le Président Diori Hamani il était hors de question de concevoir une quelconque sécession à l’intérieur d’un pays membre de l’Organisation Panafricaine.
Il avait par conséquent œuvré pour intégralité territoriale et l’unité de notre grand voisin du Sud.
Voyons ensemble, si vous le voulez bien cher lecteurs le troisième facteur qui avait à l’époque de cette guerre du Biafra guidé la prise de position du Président Diori Hamani.
Le facteur économique

En effet, nous savons tous qu’une très importante parie de nos échanges commerciaux sont effectués avec notre grand voisin méridional. Et que par conséquent que l’économie de notre pays souffrirait à bien des égards de choses telles que l’arrêt de ces activités. Par conséquent, le Président Diori Hamani pouvait il opter pour un acte aussi suicidaire à l’égard des fils de son Niger natal ?
En outre , nous dirons que c’est le lieu de réitérer une fois de plus nos remerciements à l’égard de nos frères du Nigeria pour avoir non seulement été reconnaissants vis-à-vis de la prise de position de notre pays ;mais aussi et surtout des bonnes relations qui ont toujours existées entre nous.
Vous me permettrez ici d’exprimer ma profonde gratitude à nos frères du Nigeria en général et particulièrement à ceux du Yobé State qui avaient eu la magnanime volonté de décerner à Mme Aissa Diori l’honorable titre de « Marraine de tous les éleveurs » lors d’une cérémonie qui s’était tenue du 24 au 26 aout 2007 à Baban Guidan Yobe State.
J’en profite également pour remercier nos frères du Mali pour la promotion des officiers baptisée « Promotion Diori Hamani ».

Comme vous pouvez le constater, le Président Diori Hamani était un père nigérien qui avait voulu tout au long de son parcourt le bien être des autres nigériens ; mais aussi et surtout un africain qui avait voulu le bien être des autres africains.

Moumouni DIORI HAMANI

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