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Des affaires qui doivent interpeler la Halcia : Les prêts Eximbank et Congolais
Publié le vendredi 29 avril 2016   |  Le Courrier


Communiqué
© Autre presse par DR
Communiqué du président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) du Niger, Issoufou Boureima


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Le jeudi 28 avril 2016, aura lieu, à moins d’un report, le procès des agents de la fonction publique interpelés dans le cadre du concours de recrutement des agents du ministère de la santé. La fraude était si criarde que le gouvernement était dans l’obligation de l’annuler. Chaque gros bonnet du système aurait envoyé sa liste, parait-il. Mais au finish, c’est le menu fretin qui a été arrêté, indexé comme le coupable.

Pauvres boucs émissaires ! C’est une leçon à tous ces fonctionnaires zélés de l’Etat qui, par larbinisme, exécutent des ordres manifestement illégaux. L’on se rappelle que quelques jours avant le déclenchement de cette affaire, Mahamadou Issoufou a accordé une audience au président de la HALCIA, à qui selon les commentaires des reporters, carte blanche a été donnée pour investiguer dans tous les sens. Mais, ce n’est que de la parole. Des dossiers, ce n’est pas ce qui manque dans ce pays que Mahamadou a privatisé. Son premier mandat a été tellement émaillé de scandales politico financiers que la Halcia et toute autre inspection d’Etat n’aura que l’embarras du choix. Mais le régime de Mahamadou Issoufou est incapable de tout assainissement, car tous ces dossiers concernent son entourage immédiat. Le gouvernement formé après la parodie d’élections de février 2016 comprend en son sein des repris de justice, des proches dont les noms sont cités régulièrement dans des scandales, des personnes qu’eux-mêmes ont accusées d’être des voleurs, des détourneurs de deniers publics. Quant à la Halcia, elle se révèle une institution de plus qui détourne la fonction des magistrats pour permettre à des délinquants d’échapper à la justice. Le président de la Halcia ne rend compte qu’au chef de l’Etat et c’est ce dernier qui décide, de manière subjective donc arbitraire, la suite à donner à tel ou tel dossier. Elle apparait pour certains un instrument politique. Cela signifie que la Halcia ne fouille pas dans un dossier qui ne lui est soufflé de haut. Sinon, elle l’aurait fait dans beaucoup de cas, dont les scandaleux prêts Eximbank et congolais, et bien d’autres affaires où des milliards du contribuable nigérien ont été dissipés pas des délinquants et autres gangsters d’Etat, sans foi ni loi.

Le prêt Eximbank : 2 milliards de dollars
C’est fortuitement que le 9 novembre 2013, Hama Amadou, président de l’Assemblée nationale à l’époque, a parlé de ce prêt de deux (2) milliards de dollars, accordé par Eximbank de chine à notre pays. C’était à l’occasion d’une interpellation du ministre de l’intérieur sur l’affaire Oumarou Dogari, président du conseil de ville, destitué par Hassoumi Massoudou pour endettement dangereux de la ville de Niamey. Un prêt contracté par les autorités municipales, avec l’accord de l’autorité de tutelle, la gouverneure de l’époque Aichatou Boulama Kané, actuelle ministre du plan. « Lui, il a endetté la ville de Niamey, et vous qui endettez le pays en prenant un crédit de 2 milliards de dollars au près d’Eximbank sans informer le peuple nigérien ? » Cette question posée par Hama Amadou va lancer la polémique sur le montant de ce crédit frauduleux. C’est ainsi que le gouvernement va se déployer dans les tous sens, par procuration ou sous-traitance surtout, à montrer que le montant était de 1 milliard et non deux milliards de dollars. Jusqu’à cette fameuse dépêche de l’Agence chinoise de presse, Xinhua, en date du 9 janvier 2014. « Le Niger et la Chine ont conclu des discussions engagées depuis longtemps entre le ministère nigérien du Plan avec Ex-Im Banque de Chine. C’est notamment un accord de prêt de l’ordre de deux milliards de dollars, environ 1000 milliards de FCFA, «pour servir à des investissements d’infrastructures de nature à accélérer le développement de notre pays», selon le ministre d’Etat nigérien en charge de la Coopération, M. Bazoum Mohamed ». C’est on ne peut plus clair. Cette cachoterie des autorités nigériennes sur une question aussi grave qu’un crédit de deux (2) milliards de dollars suscite de questions sérieuses : pourquoi le gouvernement nigérien a menti au peuple nigérien ? Qu’est-ce que nos gouvernants ont fait du second milliard de dollars, soit 500 milliards FCFA ? La lumière doit être faite sur cette affaire et le Niger remis dans ces droits.

Le prêt congolais
C’est un crédit de 50 milliards FCFA accordé par le Congo Brazzaville à notre pays, et qui mérite bien son nom de « prêt miraculé », comme l’ont surnommé certains. Apparu dans le budget 2012, il est aussitôt retiré de la loi de finance après une protestation des institutions financières internationales. Celles-ci réprouvent la procédure et les conditions par et dans lesquelles le crédit a été contracté. Il n’apparait pas dans le budget 2013, mais subitement réapparait dans celui de 2014. Mais c’est au cours de l’année 2013, où le prêt n’était pas inscrit dans le budget national que le gouvernement a touché « la moitié », soit 25 milliards FCFA. C’est le ministre des finances de l’époque, Gilles Baillet qui l’a dit en direct de l’hémicycle, lors des discussions générales précédant l’adoption du budget 2014. N’est-ce pas un détournement pur et simple ? En tout cas la gestion de l’Etat, et des ressources publiques, obéit à des règles qu’il faut respecter sous peine de subir les rigueurs de la loi. La lumière doit être faite sur l’usage qui a été fait de ces fonds qu’on dit sécurisés à l’époque dans un compte alors que le crédit n’est même pas inscrit au budget, messieurs de la HALCIA !
Bisso

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