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Amères vérités : Lutte contre la corruption, les détournements, fraudes et autres infractions
Publié le mercredi 4 mai 2016   |  Nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
Palais de justice de Niamey


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A peine a-t-il laissé entendre sa volonté ( ?) de mener une croisade contre la corruption, les détournements, fraudes et autres infractions qu’il est démenti par les faits. Le procès des huit que la Justice a voulu sacrifier sur l’autel de l’image de Mahamadou Issoufou comme boucs émissaires a révélé des vérités amères que les Nigériens doivent connaître. Les conseils de la défense ont brandi des preuves, en l’occurrence des listes, qui indiquent clairement l’implication de hautes personnalités auxquelles Mahamadou Issoufou ne va pas jamais toucher à un brin de cheveu. A elle seule, une bonne dame que l’on soupçonne depuis longtemps d’être impliquée dans maints scandales, aurait une liste de 200 personnes. C’est ça la réalité de ce scandaleux concours professionnel de la santé. Comme il en fut le cas lors d’autres concours précédents concernant les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et des Finances.
Ceux qui devaient se retrouver en réalité à la barre, face au juge ne l’ont pas encore été. Le seront-ils jamais ? Probablement non, car il suffit d’entendre les avocats des prévenus sur les identités des véritables coupables, c’est-à-dire les commanditaires tapis dans l’ombre. Les révélations, malgré leur gravité, n’ont pas surpris les Nigériens car depuis cinq très longues années, c’est le sort de ce pays qui, pour ses malheurs, est tombé dans l’escarcelle d’hommes sans foi ni loi qui le dépècent selon une règle de partage qui fait froid dans le dos. Tandis que le drame se déroule, tuant le Niger à petit feu, Mahamadou Issoufou nous tient des discours qui n’ont aucun sens au regard de la réalité poignante des faits. Les tréteaux d’Arlequin, vous connaissez ? Croyant avoir débusqué le lièvre permettant à Mahamadou Issoufou de se faire passer pour celui qu’il n’est pas, son instrument en la matière, la Halcia pour le nommer, a saisi le procureur de la République d’une plainte, dit-elle, d’un citoyen qui entendait dénoncer des irrégularités constatées lors du concours professionnel de la Santé. D’abord, il est certain et nous le disons avec la plus ferme conviction, que si ce citoyen avait pris l’initiative de saisir directement le procureur de la République, il n’y aurait pas eu ce tapage médiatique auquel Chaïbou Samna, qui est décidément en train de passer à côté de sa mission. Combien de scandales politico-financiers ont été dénoncés par la presse et qui ont laissé de marbre le procureur de la République ?
De ce scandaleux concours professionnel de la santé qui n’est pas le premier, mais la marque de fabrique de la scabreuse gouvernance qui a caractérisé le magistère de Mahamadou Issoufou, la justice n’a procédé qu’à l’arrestation de dix personnes dont huit ont été jugés en flagrant délit. Un procès par lequel l’on a voulu nous imposer deux fausses vérités : la première, que la halcia sert vraiment à quelque chose alors qu’il n’en est rien. La seconde, que Mahamadou Issoufou est décidé à combattre le faux, les fraudes et les détournements alors qu’il est là où il est aujourd’hui parce que, au minimum, 1 225 366 de suffrages ont été usurpés à son profit au second tour de l’élection présidentielle. Il sait parfaitement qu’il est là où il est, non pas par mérite, mais grâce aux tours de passe-passe d’hommes sans vergogne qui, au travers des missions dont ils ont été investis par l’État, ont détourné les suffrages de leurs compatriotes et trafiqué des procès-verbaux. Un tel homme ne peut pas mener une lutte contre la corruption, les fraudes, les détournements et autres infractions. Les Nigériens, qui savent qui est véritablement Mahamadou Issoufou, savent qu’il n’est pas sincère dans ses propos. Il ne peut l’être au regard de la façon dont il occupe, aujourd’hui, le fauteuil présidentiel.
Lorsque, dans un pays, des personnalités très proches de celui qui occupe le fauteuil présidentiel, que ce soit à la suite d’élections crédibles ou consécutivement à un coup d’État électoral de la pire espèce, sont prises en flagrant délit de fraudes à des concours professionnels, il n’y a plus rien à espérer d’une telle gouvernance que le gouffre. La corruption, les passe-droits, les détournements, les fraudes, les trafics d’influence et autres infractions se retrouvent toutes dans ces scandales à répétition. Mahamadou Issoufou va-t-il laisser la justice faire son travail ? Pour toutes les raisons que tous les Nigériens savent, il ne peut pas. Au contraire, nous sommes convaincus que des scandales vont bientôt discréditer ce discours qui souffre d’un déficit de sincérité.
BONKANO

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