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Plaidoyer pour une immigration
Publié le mercredi 4 mai 2016   |  Nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
Dr Abdoulaye HASSANE DIALLO Politologue


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Cette contribution est une intervention que j’ai faite le 24 Juin 1989 en France à Gonesse à l’occasion du Bicentenaire de la Révolution de 1789 , organisé par l’Association David DIOP et dont le thème portait sur « les enfants Sénégalais nés en France ». Sous le Haut Patronage de Mme Abdou DIOUF et de l’ Ambassadeur du Sénégal en France. Ce fut l’une des rares rencontres au cours desquelles d’éminents Conférenciers avaient abordé et développé des thèmes qui touchent à la vie des noirs en Europe Des contributions qui furent d’ailleurs publiées dans une revue scientifique « le Cahier Médical « pour servir de pistes et de supports à nos relations entre l’Afrique et l’Europe.
PLAIDOYER POUR UNE IMMIGRATION
AFRICAINE SOUTENUE
Cette contribution est une intervention que j’ai faite le 24 Juin 1989 en France à Gonesse à l’occasion du Bicentenaire de la Révolution de 1789 , organisé par l’Association David DIOP et dont le thème portait sur « les enfants Sénégalais nés en France ». Sous le Haut Patronage de Mme Abdou DIOUF et de l’ Ambassadeur du Sénégal en France. Ce fut l’une des rares rencontres au cours desquelles d’éminents Conférenciers avaient abordé et développé des thèmes qui touchent à la vie des noirs en Europe Des contributions qui furent d’ailleurs publiées dans une revue scientifique « le Cahier Médical « pour servir de pistes et de supports à nos relations entre l’Afrique et l’Europe.
De 1989 à 2016 ce thème est plus que jamais d’actualité quand on connait le drame que vivent ces jeunes j’allais dire ces familles entières qui se jettent dans la « gueule du loup » en pensant aller vers un mieux être qui n’est en fait qu’un chapelets de misères. En tant qu’africain je trouve que nos dirigeants sont en partie responsables de ces déchirures familiales qui n’honorent nullement aucun être humain Face qu’Allah nous entende et que nous assumions aussi nos responsabilités dans un monde devenu malheureusement une véritable jungle. II est même plusqu’urgent pour que la Diaspora africaine mette en place une structure continental e à l’image de l’Union Africaine. Un véritable Haut Conseil Mondial de la Diaspora Africaine. Ceci pourrait apporter un peu de répit à nos frères qui meurent dans les calles de bateaux ou qui sont traités dans les pays d’accueil comme des « moins que rien »
J’avais été invité en tant que Président du Groupe de Réflexions sur la Santé en Afrique créé par un certains nombre d’intellectuels africains , encore étudiants à Lyon pour apporter notre contribution à nos différents et divers pays, en retournant au bercail. Car notre esprit portait sur les nombreux problèmes qui affectent nos populations d’Afrique qui souffrent chaque jour . Nous en avions pris conscience que nous devrions être utiles à ce continent pour la chance que nous avons eue en allant en France et au delà faire des études qualitatives . Nous étions des volontaires et avions comme devoir d’aider nos frères médecins qui sont peu nombreux, sans beaucoup de moyens et répartis souvent au fin fond de nos brousses . Nous avions au cours de notre long séjour à l’extérieur ,noué des relations qui nous permettaient grâce aux divers dons en médicaments, d’aider et de soutenir nos frères. A ce titre nous avons souvent participé à plusieurs rencontres internationales notamment au Colloque de Senslis non loin de Paris en 1987 et dont le thème était « Une autre dée du soin « . Nous avions abordé le cas « de l’accompagnant dans les hôpitaux africains « Nous avions organisé aussi des rencontres au niveau de l’Hôpital de Saint Etienne sous la direction d’un grand médecin le Dr Bandelier et enfin à Genève au Palais des Nations qui avait invité l’OMS à nous parler de son expérience en Afrique. La délégation du gouvernement nigérien était conduite par son Ministre de la Santé le Capitaine Mai Manga aujourd’hui général de son Etat et à la retraite. Les raisons qui nous avaient amenés à créer ce Groupe de Réflexions , le GRSA étaient simples répondant à un besoin.
En effet, les infirmiers d’Etat dont des nigériens étaient formés à l’Ecole de Santé à l’Avenue LACASSAGNE à Lyon pendant que d’autres étudiants poursuivaient leurs études dans les Facultés de Médécine sans compter l’Ecole de Santé des Armées . Nos compatriotes y ont été formés et exercent encore de nos jours dans les Hôpitaux Militaires de notre pays Ils sont colonels et certains arborent les étoiles de Général . Ils s’y reconnaitront Cependant, ce Groupe de Réflexions ne comportait que des civils. Nous avons pensé également que la Santé est l’affaire de tous et qu’elle touche tous les secteurs de la vie. Nous tenions nos réunions chaque mercredi dans une des salles d’études de cet Institut médical .
Voilà les principales raisons fondamentales qui nous ont donné l’envie de créer cette structure de réflexions .

POURQUOI PAS L’EGALITE DANS LA FRATERNITE ?













INTRODUCTIO N
Lorsque les Européens débarquèrent en Afrique( aux environs de 188O), nul ne pouvait prédire, ni prévoir que l’Europe et ce continent allaient écrire une page historique des liens séculaires, grâce à une interférence de civilisations et de cultures à travers une longue marche. Cette longue marche dont le Bicentenaire de la Révolution, est célébré aujourd’hui .
Si l’histoire balbutie quelquefois, il est des moments où elle est une référence objective qui restitue les faits et les évènements ayant marqué la marche des Sociétés au cours de leur existence .
Après une période de péripéties, d’incompréhensions et parfois d’affrontements, les colonisés et les occupants, avaient fini par composer, donc par cohabiter, cela à travers une collaboration dont la finalité s’est traduite par une indépendance des pays africains . Parfois non sans des heurts et violents quelquefois. Mais au delà, il fallait restituer les circonstances qui ont, à un moment ou à un autre, par la force des choses, provoqué l’arrivée des africains sur les continents européens . Ce problème assez complexe mérite d’etre exploré pour, non seulement éclairer tout un chacun sur les rapports et les liens qui unissent l’immigré aux Européens mais aussi inviter les uns et les autres à développer plus étroitement ce qui les unit pour préparer une Europe multiraciale et multiculturelle .
Cela dans un espace où tolérance et coopération doivent occuper pleinement toute leur place.

Nous allons en quelques minutes, essayer de voir ensemble et de parcourir les grands traits qui caractérisent l’immigration et l’avenir de l’immigré dans un espace européen Mais ; prudence est mère de sûreté car en quelques instants, il ne s’agirait que d’une ébauche, le sujet étant tres vaste et très important Il doit donc interpeller tout le monde et mérite d’être bien cerné .
A Définition de l’immigré
II est considéré à tord ou à tord comme un individu qui serait venu en Europe pour surtout échapper au « lot de souffrances » dont il était victime dans son pays . L’immigré au sens propre du terme , est plutôt le produit de la rencontre et de la confrontation de deux peuples. Résultat d’un choc de culture et dont la logique historique en est la conséquence directe ou indirect.
Nous devons éviter l’amalgame entre celui ( l’immigré) qui a été « emmené par force » sur les sols d’Europe pour travailler puis pour défendre ensuite l’Europe envahie et occupée le Nazisme et ceux que l’on qualifie de « délinquants » ou de terroristes. L a différence est nette. C’est pourquoi d’ailleurs ceux dont les peuples ont versé leur sang pour sauvegarder la liberté à un moment de leur existence doit être bien traité . II doit partager tous les droits sur les sols d’accueil conformément aux textes des lois de pays Européens en vigueur .Et d’ailleurs parce qu’il participe au développement de ces pays d’accueil pour avoir investi son intelligence et sa force. Ce qui doit susciter l’égalité dans le partage des biens. Comme se fut au cours des nombreuses guerres de la première mondiale aux autres en passant par la deuxième sous les balles ennemies dans les tranchées, à Verdun , au Chemin des Dames et au Dardanelles . Où toute la jeunesse africaine avait versé son sang et toutes ses frorces pour chasser et bouter hors de France ces hordes sauvages de nazis. C’’est pourquoi si nous avons partagé les peines nous devront partager aussi le fruit de la paix et de la liberté.

B La marche de l’histoire
En 188O, lorsque les européens débarquèrent officiellement en Afrique, les populations qui y vivent étaient très bien organisées , traditionnellement. En effet sur ce continent tous les historiens, chercheurs et scientifiques s’accordent à prouver que la vie, bel et bien commencé là bas . La découverte de l’homme Néolithique a indiscutablement cautionné cette version .Lorsque nous remontons dans le temps au cours de la colonisation , nous retiendrons que l’occupation du continent africain s’était déroulé en deux temps
La première action engagée avait comme support la religion Et à ce propos en Tanzanie on racontait qu’à la première rencontre des populations, avec le blanc on leur avait tendu la Bible en leur disant « fermez vos yeux » Mais, au moment où elles avaient ouvert leurs yeux « elles avaient la Bible entre les mains » mais, n’avaient plus leurs terres » Dans la deuxième phase, il y a eu l’affrontement par les armes, pour les peuples qui avaient refusé de se soumettre. On peut parmi ces pays ou Etats retrouver ceux de l’Extrême Orient comme le Vietnam alors que certains comme l’Algérie, l’Ethiopie, Le Zimbabwe etc. avaient obtenu leur indépendance en combattant, les armes à la main . Et toute la différence est là.
D’ailleurs, des Empires ( Sokoto au Nigéria, Macina en Guinée, Songhay au Mali etc... ) sans oublier celui de Chaka Zulu qui a été un grand stratège, homme d’Etat et que dire de l’Almamy Samory TOURE, de Guinée qui avait combattu les français les armes à la fin pendant 32 ans avant d’être trahi et déporté au Gabon . II trouvera la mort sur cette terre avant que ces restes ne soient rapatriés en Guinée sa terre natale grâce à l’intervention du Président Ahmed Sékou TPOURE , à l’indépendance. Des empires comme au Bénin où BEHANZIN avait donné du fil à tordre aux français. Toussaint LOUVERTURE avait bien croisé le fer avec l’occupant colonial alors qu’au Sénégal Ba BEMBA avait pris les armes contre le Maréchal FAIDHERBE . Au Niger également nous avons eu nos résistants Saraouni MANGOU contre la bande de Voulet et Chanoine (auteurs de massacres du drame de Dan Kori ( Konni) et tout près à Karma les nigériens avaient refusé d’obtempérer aux colons défendant leur territoire avec leurs meilleures cavaleries Voir la Bataille de Koptitenda en lisant les livres et travaux de nos grands historiens et universitaires nigériens Ils sont nombreux Boubou Hama, Mamani Abdoulaye , Dankoussou, Boubé Gado, Diouldé Laya, Ko Lailaba Michel KEITA , Djibo HAMANI, TIDJANI Alou, Niandou Abdoulaye, Souley ADJI, Mamoudou DJIBO, BOUBE Balibali , KIMBA Djibo etc... On n’y trouvera d’autres Mais, ceux là demeurent une bonne référence nationale .
Ainsi, les liens qui unissent les immigrés africains aux européens, remontent bien loin et ne sont ni éphémères, ni légers comme certains esprits incultes le pensent ou osent le croire. L’Europe devrait s’en souvenir et si elle oublie ou tente d’oublier, elle doit aller fouiller dans les profondes entrailles de l’histoire de l’Humanité. Le Général De GAULLE, le plus illustre des Généraux français l’avait écrit dans ses Mémoires. Elle sera édifiée. Elle devrait inscrire cela dans son subconscient comme une mémoire collective . Elle doit s’en souvenir à travers les traces indélébiles des divers et différents conflits au cours desquels les africains participèrent et aidèrent à restaurer la légitimité des frontières des pays et Etats européens qui furent occupés toujours , par nos ennemis communs.
D La mémoire collective
C’est peut être bien ainsi que nous devrions respecter la mémoire collective qui doit conserver ici ou là l’histoire dans son intégralité afin que les générations actuelles et futures à qui elle devrait être restituée, empruntent les pas que les européens et les immigrés auront effectués dans le combat commun contre tous les maux dont souffrent nos sociétés contemporaines.

E Les rapports avec les européens
Les rapports devraient être sans ambigüité et demeurer confraternels entre toutes les communautés et parties prenantes ils doivent être emprunts de cordialité et de solidarité Cela sans aucune forme de rejet en condamnant et en écartant tout ce qui pourrait nuire à la bonne entente. Nul ne détenant la vérité absolue, chaque, chaque immigré, à l’endroit de l’autre doit adopter une attitude digne . Nous devons nous sentir ici en Europe comme chez nous ? La morale l’exige.

F Quelles perspectives dans l’Europe de demain ?

Seul l’avenir nous le dira. Cependant, il faut que nous gardions espoir pour qu’ensemble, avec nos différences, nous puissions construire et bâtir l’Europe de demain où nous osons espérer que les barrières et les préjugés s’effaceraient au détriment de la cause humane. Cette cause là qui motivé et suscité notre départ du pays d’origine pour émigrer vers et en Europe .
Ainsi, l’immigré de demain, si ce n’est seulement celui d’aujourd’hui doit être aussi celui qui conservera un regard sur son pays d’origine afin de ne pas se noyer . D’où la nécessité de garder des liens par les voyages, comme l’a su justement bien faire l’Association de notre frère DAVIDIOP pour laquelle ce message est plein de signification . Garder toujours le contact avec le pays d’origine en nous retrempant dans les réalités profondes. Nous espérons également que l’Europe de demain sera, pour nos immigrés, celle où tout racisme, toute ségrégation et autre xénophobie disparaitrons L’immigré devrait trouver toute sa place au delà des frontières. Nous le souhaitons, l’espérons et nous y croyons sincèrement.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre intervention. II serait présomptueux de dire que nous avons abordé ce sujet en profondeur. Cela relèverait d’un autre débat parce qu’en 10 minutes, on ne peut qu’effleurer la question, somme toute très sérieuse et même très pertinente. Nous relevons cependant un point important : celui qui a permis à l’Association DAVIDIOP avec la présence de Mme Abdou DIOUF, ainsi que celle de toutes les personnalités de poser la question à travers cette rencontre. Dans le cadre de l’anniversaire du Bicentenaire de la Révolution de 1789 Une telle prise de conscient qui nous amenés à développer le thème pose les jalons d’une future rencontre. Cette référence demeure le point de départ d’une discussion autour de la question des Droits de l’Homme des Libertés de l’individu de la Démocratie dans des Etats dont se réclame aujourd’hui, la France dans toute sa grandeur.
En effet, la situation des immigrés nous interpelle et présence de tant de personnalités est la preuve palpable et tangible d’une sérieuse prise de conscience de ce sujet Nos dirigeants devraient en être regardant pour ne laisser à ce frange de notre communauté de faire face toute seule à cette situation .

Enfin, je terminerai mes propos par ces phrases empruntées au Président DIOUF, du Sénégal qui a dit que « l’avenir du continent africain et en particulier de l’Afrique noire, est étroitement lié à l’avenir du monde et de la Société Internationale . Dans ce contexte général , l’Europe et l’Afrique noire ont des relations privilégiées la fois économique, politique et culturelle. II importe, dans l’intérêt de l’une comme de l’autre, que ces relations s’orientent de plus en plus vers une complémentarité véritable » ( 1)
Qui dit mieux ? Le Président DIOUF a tout dit. Reste que le chemin est encore long et que ce combat pour l’égalité demeure et se poursuit aussi bien dans le pays de JAURES , des autres Nations libres et de notre continent africain
Dr Abdoulaye HASSANE DIALLO Politologue
De 1989 à 2016 ce thème est plus que jamais d’actualité quand on connait le drame que vivent ces jeunes j’allais dire ces familles entières qui se jettent dans la « gueule du loup » en pensant aller vers un mieux être qui n’est en fait qu’un chapelets de misères. En tant qu’africain je trouve que nos dirigeants sont en partie responsables de ces déchirures familiales qui n’honorent nullement aucun être humain Face qu’Allah nous entende et que nous assumions aussi nos responsabilités dans un monde devenu malheureusement une véritable jungle. II est même plusqu’urgent pour que la Diaspora africaine mette en place une structure continental e à l’image de l’Union Africaine. Un véritable Haut Conseil Mondial de la Diaspora Africaine. Ceci pourrait apporter un peu de répit à nos frères qui meurent dans les calles de bateaux ou qui sont traités dans les pays d’accueil comme des « moins que rien »

J’avais été invité en tant que Président du Groupe de Réflexions sur la Santé en Afrique créé par un certains nombre d’intellectuels africains , encore étudiants à Lyon pour apporter notre contribution à nos différents et divers pays, en retournant au bercail. Car notre esprit portait sur les nombreux problèmes qui affectent nos populations d’Afrique qui souffrent chaque jour . Nous en avions pris conscience que nous devrions être utiles à ce continent pour la chance que nous avons eue en allant en France et au delà faire des études qualitatives . Nous étions des volontaires et avions comme devoir d’aider nos frères médecins qui sont peu nombreux, sans beaucoup de moyens et répartis souvent au fin fond de nos brousses . Nous avions au cours de notre long séjour à l’extérieur ,noué des relations qui nous permettaient grâce aux divers dons en médicaments, d’aider et de soutenir nos frères. A ce titre nous avons souvent participé à plusieurs rencontres internationales notamment au Colloque de Senslis non loin de Paris en 1987 et dont le thème était « Une autre dée du soin « . Nous avions abordé le cas « de l’accompagnant dans les hôpitaux africains « Nous avions organisé aussi des rencontres au niveau de l’Hôpital de Saint Etienne sous la direction d’un grand médecin le Dr Bandelier et enfin à Genève au Palais des Nations qui avait invité l’OMS à nous parler de son expérience en Afrique. La délégation du gouvernement nigérien était conduite par son Ministre de la Santé le Capitaine Mai Manga aujourd’hui général de son Etat et à la retraite. Les raisons qui nous avaient amenés à créer ce Groupe de Réflexions , le GRSA étaient simples répondant à un besoin.

En effet, les infirmiers d’Etat dont des nigériens étaient formés à l’Ecole de Santé à l’Avenue LACASSAGNE à Lyon pendant que d’autres étudiants poursuivaient leurs études dans les Facultés de Médécine sans compter l’Ecole de Santé des Armées . Nos compatriotes y ont été formés et exercent encore de nos jours dans les Hôpitaux Militaires de notre pays Ils sont colonels et certains arborent les étoiles de Général . Ils s’y reconnaitront Cependant, ce Groupe de Réflexions ne comportait que des civils. Nous avons pensé également que la Santé est l’affaire de tous et qu’elle touche tous les secteurs de la vie. Nous tenions nos réunions chaque mercredi dans une des salles d’études de cet Institut médical .
Voilà les principales raisons fondamentales qui nous ont donné l’envie de créer cette structure de réflexions .

POURQUOI PAS L’EGALITE DANS LA FRATERNITE ?

INTRODUCTION
Lorsque les Européens débarquèrent en Afrique( aux environs de 188O), nul ne pouvait prédire, ni prévoir que l’Europe et ce continent allaient écrire une page historique des liens séculaires, grâce à une interférence de civilisations et de cultures à travers une longue marche. Cette longue marche dont le Bicentenaire de la Révolution, est célébré aujourd’hui .

Si l’histoire balbutie quelquefois, il est des moments où elle est une référence objective qui restitue les faits et les évènements ayant marqué la marche des Sociétés au cours de leur existence .

Après une période de péripéties, d’incompréhensions et parfois d’affrontements, les colonisés et les occupants, avaient fini par composer, donc par cohabiter, cela à travers une collaboration dont la finalité s’est traduite par une indépendance des pays africains . Parfois non sans des heurts et violents quelquefois. Mais au delà, il fallait restituer les circonstances qui ont, à un moment ou à un autre, par la force des choses, provoqué l’arrivée des africains sur les continents européens . Ce problème assez complexe mérite d’etre exploré pour, non seulement éclairer tout un chacun sur les rapports et les liens qui unissent l’immigré aux Européens mais aussi inviter les uns et les autres à développer plus étroitement ce qui les unit pour préparer une Europe multiraciale et multiculturelle .
Cela dans un espace où tolérance et coopération doivent occuper pleinement toute leur place.

Nous allons en quelques minutes, essayer de voir ensemble et de parcourir les grands traits qui caractérisent l’immigration et l’avenir de l’immigré dans un espace européen Mais ; prudence est mère de sûreté car en quelques instants, il ne s’agirait que d’une ébauche, le sujet étant tres vaste et très important Il doit donc interpeller tout le monde et mérite d’être bien cerné .

Définition de l’immigré
II est considéré à tord ou à tord comme un individu qui serait venu en Europe pour surtout échapper au « lot de souffrances » dont il était victime dans son pays . L’immigré au sens propre du terme , est plutôt le produit de la rencontre et de la confrontation de deux peuples. Résultat d’un choc de culture et dont la logique historique en est la conséquence directe ou indirect.
Nous devons éviter l’amalgame entre celui ( l’immigré) qui a été « emmené par force » sur les sols d’Europe pour travailler puis pour défendre ensuite l’Europe envahie et occupée le Nazisme et ceux que l’on qualifie de « délinquants » ou de terroristes. L a différence est nette. C’est pourquoi d’ailleurs ceux dont les peuples ont versé leur sang pour sauvegarder la liberté à un moment de leur existence doit être bien traité . II doit partager tous les droits sur les sols d’accueil conformément aux textes des lois de pays Européens en vigueur .Et d’ailleurs parce qu’il participe au développement de ces pays d’accueil pour avoir investi son intelligence et sa force. Ce qui doit susciter l’égalité dans le partage des biens. Comme se fut au cours des nombreuses guerres de la première mondiale aux autres en passant par la deuxième sous les balles ennemies dans les tranchées, à Verdun , au Chemin des Dames et au Dardanelles . Où toute la jeunesse africaine avait versé son sang et toutes ses frorces pour chasser et bouter hors de France ces hordes sauvages de nazis. C’’est pourquoi si nous avons partagé les peines nous devront partager aussi le fruit de la paix et de la liberté.

La marche de l’histoire
En 188O, lorsque les européens débarquèrent officiellement en Afrique, les populations qui y vivent étaient très bien organisées , traditionnellement. En effet sur ce continent tous les historiens, chercheurs et scientifiques s’accordent à prouver que la vie, bel et bien commencé là bas . La découverte de l’homme Néolithique a indiscutablement cautionné cette version .Lorsque nous remontons dans le temps au cours de la colonisation , nous retiendrons que l’occupation du continent africain s’était déroulé en deux temps

La première action engagée avait comme support la religion Et à ce propos en Tanzanie on racontait qu’à la première rencontre des populations, avec le blanc on leur avait tendu la Bible en leur disant « fermez vos yeux » Mais, au moment où elles avaient ouvert leurs yeux « elles avaient la Bible entre les mains » mais, n’avaient plus leurs terres » Dans la deuxième phase, il y a eu l’affrontement par les armes, pour les peuples qui avaient refusé de se soumettre. On peut parmi ces pays ou Etats retrouver ceux de l’Extrême Orient comme le Vietnam alors que certains comme l’Algérie, l’Ethiopie, Le Zimbabwe etc. avaient obtenu leur indépendance en combattant, les armes à la main . Et toute la différence est là.

D’ailleurs, des Empires ( Sokoto au Nigéria, Macina en Guinée, Songhay au Mali etc... ) sans oublier celui de Chaka Zulu qui a été un grand stratège, homme d’Etat et que dire de l’Almamy Samory TOURE, de Guinée qui avait combattu les français les armes à la fin pendant 32 ans avant d’être trahi et déporté au Gabon . II trouvera la mort sur cette terre avant que ces restes ne soient rapatriés en Guinée sa terre natale grâce à l’intervention du Président Ahmed Sékou TPOURE , à l’indépendance. Des empires comme au Bénin où BEHANZIN avait donné du fil à tordre aux français. Toussaint LOUVERTURE avait bien croisé le fer avec l’occupant colonial alors qu’au Sénégal Ba BEMBA avait pris les armes contre le Maréchal FAIDHERBE . Au Niger également nous avons eu nos résistants Saraouni MANGOU contre la bande de Voulet et Chanoine (auteurs de massacres du drame de Dan Kori ( Konni) et tout près à Karma les nigériens avaient refusé d’obtempérer aux colons défendant leur territoire avec leurs meilleures cavaleries Voir la Bataille de Koptitenda en lisant les livres et travaux de nos grands historiens et universitaires nigériens Ils sont nombreux Boubou Hama, Mamani Abdoulaye , Dankoussou, Boubé Gado, Diouldé Laya, Ko Lailaba Michel KEITA , Djibo HAMANI, TIDJANI Alou, Niandou Abdoulaye, Souley ADJI, Mamoudou DJIBO, BOUBE Balibali , KIMBA Djibo etc... On n’y trouvera d’autres Mais, ceux là demeurent une bonne référence nationale.

Ainsi, les liens qui unissent les immigrés africains aux européens, remontent bien loin et ne sont ni éphémères, ni légers comme certains esprits incultes le pensent ou osent le croire. L’Europe devrait s’en souvenir et si elle oublie ou tente d’oublier, elle doit aller fouiller dans les profondes entrailles de l’histoire de l’Humanité. Le Général De GAULLE, le plus illustre des Généraux français l’avait écrit dans ses Mémoires. Elle sera édifiée. Elle devrait inscrire cela dans son subconscient comme une mémoire collective . Elle doit s’en souvenir à travers les traces indélébiles des divers et différents conflits au cours desquels les africains participèrent et aidèrent à restaurer la légitimité des frontières des pays et Etats européens qui furent occupés toujours , par nos ennemis communs.

La mémoire collective
C’est peut être bien ainsi que nous devrions respecter la mémoire collective qui doit conserver ici ou là l’histoire dans son intégralité afin que les générations actuelles et futures à qui elle devrait être restituée, empruntent les pas que les européens et les immigrés auront effectués dans le combat commun contre tous les maux dont souffrent nos sociétés contemporaines.

Les rapports avec les européens
Les rapports devraient être sans ambigüité et demeurer confraternels entre toutes les communautés et parties prenantes ils doivent être emprunts de cordialité et de solidarité Cela sans aucune forme de rejet en condamnant et en écartant tout ce qui pourrait nuire à la bonne entente. Nul ne détenant la vérité absolue, chaque, chaque immigré, à l’endroit de l’autre doit adopter une attitude digne . Nous devons nous sentir ici en Europe comme chez nous ? La morale l’exige.

Quelles perspectives dans l’Europe de demain ?
Seul l’avenir nous le dira. Cependant, il faut que nous gardions espoir pour qu’ensemble, avec nos différences, nous puissions construire et bâtir l’Europe de demain où nous osons espérer que les barrières et les préjugés s’effaceraient au détriment de la cause humane. Cette cause là qui motivé et suscité notre départ du pays d’origine pour émigrer vers et en Europe .

Ainsi, l’immigré de demain, si ce n’est seulement celui d’aujourd’hui doit être aussi celui qui conservera un regard sur son pays d’origine afin de ne pas se noyer . D’où la nécessité de garder des liens par les voyages, comme l’a su justement bien faire l’Association de notre frère DAVIDIOP pour laquelle ce message est plein de signification . Garder toujours le contact avec le pays d’origine en nous retrempant dans les réalités profondes. Nous espérons également que l’Europe de demain sera, pour nos immigrés, celle où tout racisme, toute ségrégation et autre xénophobie disparaitrons L’immigré devrait trouver toute sa place au delà des frontières. Nous le souhaitons, l’espérons et nous y croyons sincèrement.

CONCLUSION
Nous voici au terme de notre intervention. II serait présomptueux de dire que nous avons abordé ce sujet en profondeur. Cela relèverait d’un autre débat parce qu’en 10 minutes, on ne peut qu’effleurer la question, somme toute très sérieuse et même très pertinente. Nous relevons cependant un point important : celui qui a permis à l’Association DAVIDIOP avec la présence de Mme Abdou DIOUF, ainsi que celle de toutes les personnalités de poser la question à travers cette rencontre. Dans le cadre de l’anniversaire du Bicentenaire de la Révolution de 1789 Une telle prise de conscient qui nous amenés à développer le thème pose les jalons d’une future rencontre. Cette référence demeure le point de départ d’une discussion autour de la question des Droits de l’Homme des Libertés de l’individu de la Démocratie dans des Etats dont se réclame aujourd’hui, la France dans toute sa grandeur.

En effet, la situation des immigrés nous interpelle et présence de tant de personnalités est la preuve palpable et tangible d’une sérieuse prise de conscience de ce sujet Nos dirigeants devraient en être regardant pour ne laisser à ce frange de notre communauté de faire face toute seule à cette situation .

Enfin, je terminerai mes propos par ces phrases empruntées au Président DIOUF, du Sénégal qui a dit que « l’avenir du continent africain et en particulier de l’Afrique noire, est étroitement lié à l’avenir du monde et de la Société Internationale . Dans ce contexte général , l’Europe et l’Afrique noire ont des relations privilégiées la fois économique, politique et culturelle. II importe, dans l’intérêt de l’une comme de l’autre, que ces relations s’orientent de plus en plus vers une complémentarité véritable » ( 1)

Qui dit mieux ? Le Président DIOUF a tout dit. Reste que le chemin est encore long et que ce combat pour l’égalité demeure et se poursuit aussi bien dans le pays de JAURES , des autres Nations libres et de notre continent africain

Dr Abdoulaye HASSANE DIALLO Politologue

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