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Déclaration du cadre d’actions pour la démocratie et les droits de l’homme (caddrh) du 04 mai 2016
Publié le jeudi 5 mai 2016   |  ActuNiger


le
© Autre presse par DR
le Comité Exécutif du Cadre d`Actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (CADDRH)


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Réuni en séance extraordinaire, ce mercredi 04 mai 2016, à l’effet d’examiner la situation socio-politique qui prévaut au Niger, le Comité Exécutif du Cadre d’Actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (CADDRH), rend publique la déclaration ci-après :De la situation politique :

Les élections présidentielles controversées de février et mars 2016 ont mis à jour la flagrante et révoltante faillite de notre système démocratique.

Ces élections tropicalisées ont été caractérisées par : l’amateurisme et l’inconséquence de la CENI, l’achat généralisé de consciences, le bourrage des urnes, la falsification et substitution des PV, les menaces et agressions physiques.

Cette parodie d’élection et l’attitude adoptée par les différents partis politiques sont révélatrices de l’échec des mécanismes démocratiques nés de la conférence nationale.

En effet, le constat est amer : l’immense espoir né de cette grande rencontre des filles et fils de ce pays a été confisqué par une classe politique versatile qui a progressivement détourné l’ensemble du système à son profit.

L’élection en 2011, de celui qui fut« l’opposant historique » avait suscité un regain d’espoir aux nigériens. Beaucoup de nigériens ont cru, beaucoup ont espéré un changement qualitatif dans la gouvernance socioéconomique et politique du Niger, par celui-là même qui a tout décrié.

Hélas en 5 ans de gouvernance, les pratiques tant critiquées sont non seulement érigées en règles de gestion mais aussi et surtout amplifiées : violations répétées de la constitution, exacerbation des pratiques corruptives, passe-droits, népotisme, favoritisme, fragilisation de la cohésion nationale.

« Les camarades » se sont ipso-facto mués en oppresseurs, en promoteurs de la mal gouvernance et sanctificateurs du « tout politique » et du « tout sécuritaire ».

Jamais les inégalités ne se sont autant creusées entre ceux qui sont au pouvoir et le peuple nigérien.

Jamais la paupérisation des nigériens n’a été aussi forte, pour preuve le Niger demeure dernier au monde au titre de l’IDH.

Jamais le surendettement n’a connu un niveau aussi dramatique hypothéquant de facto l’avenir du pays et des prochaines générations.

Jamais le manque de respect et l’arrogance n’ont été autant opposés au peuple nigérien, contraint de subir, d’accepter, et de s’accommoder des menaces, violations et confiscations de ses droits.

Comme si les errements de 5 ans n’ont pas suffi, le régime en place a organisé une mascarade d’élections consacrant le retour de Mahamadou Issoufou à la Présidence de la République avec un taux stalinien de 92%.

L’opposition politique déboussolée, incapable de s’opposer et de proposer des alternatives crédibles, montre peu d’engagement à faire respecter le suffrage des nigériens.

Faut-il le rappeler, ses responsables ont également, par le passé, exercé le pouvoir dans l’iniquité, le favoritisme, le clientélisme, et la non prise en charge des besoins réels des populations.

La société civile, en principe, rempart par excellence des dérives gouvernementales s’est progressivement discréditée en raison de la cooptation de certains de ses dirigeants par les états-majors des partis politiques et la sous-traitance des combats politiques.

Face à ce sombre tableau d’autres perspectives doivent être définies : une alternative doit nécessairement être dégagée.

Cette dernière doit impérativement rétablir les principes : une démocratie au service du peuple, un Etat promouvant la justice sociale, l’équité, l’égalité et le bien-être collectif et individuel ; un Etat organisant la solidarité, protégeant les citoyens et assurant une juste répartition des richesses nationales.

Ce changement ne sera pas une somme de réformettes : il sera radical, il sera une révolution : une révolution démocratique et populaire.

Cette révolution vise :

La refonte de la gouvernance politique et administrative : respect de la volonté du peuple, la définition d’une démocratie plus directe éloignée des affres de la particratie actuelle, le toilettage de la constitution nigérienne et l’instauration d’une réelle séparation des pouvoirs (mettre fin à la subordination du parquet à l’exécutif, par exemple), le fédéralisme comme système de gestion administrative et territoriale du Niger, la réduction du train de vie de l’Etat.

Une gouvernance socioéconomique visant la satisfaction des besoins des populations et sacrant les biens publics :

La lutte absolue contre les détournements des deniers publics, la tenue d’une enquête nationale sur les propriétés mobilières et immobilières et leur imposition effective, la lutte contre le blanchiment d’argent et l’enrichissement illicite.

La mise en place d’un service public consacrant la gratuité des soins primaires à tous les nigériens, la réelle gratuité de l’école, la nationalisation de certaines entreprises, l’accès et la gratuité de l’eau à tous les nigériens, la réduction des prix des hydrocarbures, la régulation dans le secteur du logement et dans la fixation des prix des produits de première nécessité ; la fin des tracasseries administratives dont sont victimes les transporteurs et taximen ; l’institutionnalisation des écoles coraniques et leur financement par les pouvoirs publics ;la revalorisation des salaires des fonctionnaires de la santé et de l’éducation nationale ; l’indexation annuelle de tous les salaires au taux d’inflation, la généralisation de l’octroi de la bourse d’études à tous les nouveaux bacheliers.

Les pistes que nous venons de proposer ne sont pas exhaustives, des ateliers participatifs que nous organiserons localement permettront de les enrichir et ensemble nous définirons les stratégies pour solutionner ces maux auxquels nous sommes confrontés : la démarche est inclusive et populaire.

Pour ce combat, aucun sacrifice n’est de trop. Nous entendons le mener avec vous ; nous le mènerons dans le respect de la loi et de la légalité. L’objectif étant de les changer et d’en promouvoir celles plus respectueuses de l’intérêt général et du bien-être de chaque nigérien.

Dans cette perspective, le CADDRH appelle tous les camarades soucieux de la construction d’une démocratie véritable au service du peuple de nous rejoindre fermement dans ce combat noble.

Vive le Niger

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