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Les inspections dans les ministères : Les sales affaires du régime Issoufou
Publié le vendredi 6 mai 2016   |  Nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
Ministre de la fonction publique du Niger en reunion de travail


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Les inspections dans les ministères Quelques 100 millions d’euros, soit plus de 65 milliards de francs CFA ! Tel est le faramineux montant investi par le pouvoir de Good Luck Jonathan pour corrompre les acteurs chargés de l’organisation des élections au Nigéria. La révélation vient d’être faite à l’occasion des enquêtes entrant dans le cadre de la remise du pays de Buhari dans ses droits. Au Niger, l’information a fait l’effet d’une douche froide dans certains milieux où on sait parfaitement ce qui s’est passé, comment ça s’est passé, qui l’a fait et pour quelle motivation.
Dans le reste du pays, la nouvelle a égayé tous ceux qui attendent qu’un jour, les scandales à la pelle qui ont jalonné les cinq ans du mandat de Mahamadou Issoufou. Il y en a vraiment à la pelle et il faudrait sans doute des années entières et une rigueur de titan pour en cerner les contours réels. Et puisqu’on nous parle d’une volonté d’assainissement là où les actes liberticides continuent de démentir les discours, il est utile de réchauffer les fourneaux et de fournir ainsi de la matière à ceux qui pensent pouvoir distraire les Nigériens et les mener en bateau. S’il y a quelqu’un dans ce pays qui serait le dernier à mener une opération d’assainissement des finances publiques, c’est bien Mahamadou Issoufou. La première raison est que son parcours est jalonné de scandales plus éclatants les uns que les autres. Des affaires d’une gravité extrême qui ont fini par faire déglinguer l’économie nigérienne pourtant si bien partie en 2011, lorsque Mahamadou Issoufou arrivait au pouvoir. Pour mémoire, lorsqu’il prêtait serment, le pays n’avait qu’un taux d’endettement de 19% du PIB, disposait de 113 milliards de fonds de réserve à la BCEAO, la totalité des financements du barrage de Kandadji acquis et le pétrole qui a commencé à couler à flots, rappottant au budget de l’Etat des centaines de milliards par an.

L’ampleur du désastre
À la fin de ses cinq ans, tout est en dessous de terre : le taux d’endettement a culminé à plus de 40%, le fonds de réserve de la BCEAO est dilapidé, tombant de 113 à 8 milliards, le barrage de Kandadji est totalement compromis avec un budget à recomposer et à rechercher parce que des montants colossaux ont été décaissés au profit de l’entreprise russe ZVS sans que rien ne le justifie. Quant au pétrole, allez demander à Foumakoye Gado ou à Mahamadou Issoufou la magie par laquelle ils ont recouru pour parvenir à transformer le beurre en m…?, étant contraints d’emprunter à nouveau 437 milliards de nos francs pour continuer à camoufler le désastre qu’ils ont provoqué. Voici le bilan financier et économique de l’homme qui prétend mener une croisade contre les détournements d’argent et délits assimilés. De fait, il n’a pas besoin de claquer du doigt pour être bien servi d’autant plus que les scandales qui ont marqué son mandat, il y en a tellement que les inspecteurs d’Etat seront débordés. La presse, en sentinelle, se fait le devoir d’aider les Nigériens à constater que cette affaire n’est que du «roubou éclatant». Voici les sales affaires qui expliquent pourquoi Mahamadou Issoufou ne peut pas laisser les inspecteurs d’Etat fouiller dans sa gestion.

Les sales affaires
En premier lieu, il y a l’achat de l’avion présidentiel où c’est son directeur de cabinet de l’époque, Hassoumi Massoudou, qui a mené personnellement les tractations avec une société (écran ?) logée aux îles Caïman, un paradis fiscal. C’est l’un des plus gros scandales financiers que le Niger ait connus depuis 1960, avec en toile de fond quelques 38 milliards au total, dont les 18 milliards ont été pris auprès d’Areva et les 20 autres prévus au budget national. En vérité, l’avion, vieux de plus de 15 ans de vols commerciaux, n’a pas coûté plus de huit milliards de nos francs, y compris avec la rénovation. Il y a aussi la fameuse affaire MACH-Agitch Niger, du nom d’une obscure société dirigée par un escroc belgo-camerounais et un certain Salifou Diallo, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et dans laquelle l’ARTP a été spoliée de 20 milliards de nos francs. Une grosse arnaque abondamment dénoncée qui va probablement aboutir, un jour ou l’autre, à un mandat d’arrêt international contre Salif Diallo. Que dire du scandale du lot n°1 du marché n°001/2013/MAG/CAIMA relatif à la fourniture de 20 000 tonnes d’engrais correspondant à un montant de 2 240 000 000 FCFA hors taxe signé par l’ensemble des intervenants de la chaîne (le fournisseur qui n’est autre que Zakou Djibo, le Dg de la Caïma, le ministre de l’Agriculture qui était Abdou Labo ainsi que le ministre des Finances, Gilles Baillet) en l’espace de 24 heures, à l’exception de Baillet qui pris le soin de s’assurer de certaines choses avant de le faire 48 heures après. Ce scandale-là aussi attend d’être élucidé afin que les auteurs soient châtiés. A la fin 2011, dans la plus grande clandestinité, le gouvernement a contracté un prêt de 50 milliards de francs CFA auprès du Trésor congolais afin de combler, selon la version officielle, un gap budgétaire. Dans les faits, ce prêt n’a jamais été inscrit au budget national. Rendu public sous la pression de l’opposition politique, ce prêt a été encaissé, de l’aveu-même du ministre des Finances, Gilles Baillet, devant le parlement, sans jamais que l’Assemblée nationale ait adopté le projet de loi de ratification. Il est enfin inscrit sur le budget 2014 alors qu’il a été déjà consommé. C’est une scabreuse affaire dans laquelle l’Etat a été endetté sans qu’aucune assurance n’ait été donnée quant à la destination finale de ces 50 milliards. Le Congo va être remboursé, c’est certain. Mais il faut que les auteurs de ces tortuosités soient démasqués et contraints de produire les preuves matérielles de l’utilisation de cet argent. Sur la grande place de la concertation, un monument a germé de terre grâce…oh scandale, à la Sopamin pour un montant de 400 millions de nos francs. Une autre sale affaire qui mérite d’être fouillée dans la mesure où la Sopamin n’a pas vocation à financer de telles oeuvres. Encore qu’à ce montant-là, ça sent le roussi à mille lieues. N’oublions pas les 13 misérables petits kilomètres du tronçon Yantala-Tondibia qui vont coûter au trésor nigérien plus de 42 milliards. Le SCANDALE d’Exim Bank de Chine auprès de laquelle Mahamadou Issoufou a contracté un prêt de 500 ou de mille milliard sans l’avoir jamais soumis au contrôle de l’Assemblée nationale et inscrit au budget national. C’est un acte digne du banditisme d’Etat sur lequel la lumière n’est pas encore faite totalement puisque l’agence de presse officielle chinoise a parlé de 1000 milliards alors que le gouvernement nigérien parle de 500 milliards. Dans l’un comme dans l’autre cas, la destination de ces fonds et leur utilisation réelle doivent être connues des Nigériens. L’affaire du riz pakistanais n’a jamais été jugée. Cette sale affaire, évoquée, un temps, par Bazoum Mohamed, porte sur le paiement d’un milliard 800 millions au profit de Zakou Djibo, la semaine même ou Mahamadou Issoufou prêtait serment en 2011. Il y a de quoi se lasser d’égrener une liste noire de si sales affaires, mais il faut bien y greffer cette autre sale affaire de vivres de l’OPVN, détournés par un homme d’affaires véreux qui, pour toute prison, a été « hospitalisé » au pavillon A avant d’être mis en liberté. Cette sale affaire n’a jamais connu l’épilogue que les Nigériens en attendaient.

La gestion scabreuse des ressources
Quant au camarade et ministre du Pétrole de Mahamadou Issoufou, Foumakoye Gado, il a offert aux structures régionales du Pnds sept 4X4 flambant neuves. D’où a-t-il pris cet argent ? Il mérite qu’on lui mette des inspecteurs aux trousses. Avec lui, il faudra bien lorgner du côté de la Sonidep qui, en février 2014, a une ardoise de 87 milliards de francs Cfa, selon la Soraz qui a fait cet aveu des plus inquiétants pour le Niger à travers le bilan de ses activités de l’année 2013 et la planification des activités de l’année 2014. Voici ce qu’elle a publié : «La Soraz connaît une grande tension de trésorerie due au retard de paiement des factures par la Sonidep, qui se répercute négativement sur le paiement de nos factures, entre autres les factures du pétrole brut. Si rien n’est fait pour y remédier, la raffinerie risque de s’arrêter et de faire face aux pertes énormes liées à l’arrêt et au redémarrage de l’usine ». L’histoire a donné raison à la Soraz, Mahamadou Issoufou ayant finalement contracté, toujours auprès d’Exim Bank de Chine, un prêt de 437 milliards de nos francs pour éviter d’être découvert avec un arrêt brutal de la raffinerie. Le barrage de Kandadji, la centrale thermique de Salkadamna, l’or de Samira, le ciment de Malbaza sont, entre autres, autant de dossiers que la justice doit éplucher. Autant de dossiers dans lesquels les proches et plus-queproches de Mahamadou Issoufou sont impliqués. Les noms de Malika Issoufou, du ministre de la Santé publique, Mano Agali, du ministre de la Fonction publique, Laouali Chaïbou, n’ont-ils pas été cités par les avocats de la défense comme étant les commanditaires de ces listes compromettantes pour lesquelles dix agents de l’Etat ont été arrêtés ?
Non content d’avoir bousillé l’économie nigérienne, plombée par un niveau de corruption et d’affairisme jamais égalé, Mahamadou Issoufou s’est accroché aux rênes du pouvoir grâce à un hold-up électoral. Il se moquait d’Ibrahim Baré Maïnassara qu’il chargeait régulièrement avec le qualificatif dévalorisant de « Général Baré » qui a commis « un holdup électoral », refusant ainsi de lui reconnaître le titre de président de la République tout en le qualifiant pratiquement de vulgaire bandit. Eh bien, il est aujourd’hui l’auteur d’un holdup électoral et c’est de bonne guerre si des Nigériens refusent de lui reconnaître le titre de président de la République. Il doit souffrir de ce supplice le temps de débarrasser le plancher. Et il va probablement souffrir plus que Baré puisque ce dernier s’était battu, avec les armes rustiques qu’il avait, combattu de toutes parts, alors que Mahamadou Issoufou a tout eu pour réussir mais il a échoué. À son départ de ce pouvoir qu’il doit à une élection plus que tropicalisée, il doit avoir honte, en principe, il est fort à parier que les Nigériens vont célébrer l’évènement comme ils n’ont jamais célébré un changement à la tête de l’Etat auparavant. Car tout est à refaire et ce ne sera pas facile de parvenir à des résultats permettant au Niger de redécoller avec de nouvelles chances… Là commencera le véritable combat des Nigériens.
Laboukoye
06 mai 2016

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