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Assainissement politique : Une purge en perspective au sein du PNDS
Publié le mercredi 11 mai 2016   |  Le Canard Déchaîné


Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration de la section PNDS Tarayya du 1er arrondissement de Niamey relativement à la tentative avortée de coup d`Etat


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Ça bouillonne au sein du parti au pouvoir. Pour preuve, cette volonté affichée par le Président de la République de voir son parti faire peau neuve, avec de nouveaux et jeunes acteurs au sommet, au détriment d’une vieillerie qui bat des ailes depuis très longtemps. Décision controversée et diversement interprétée par les militants, surtout ceux qu’on nomme les caciques contre qui, visiblement, ce projet est dressé. Déjà certains d’entre eux commencent à grincer des dents, à chahuter en accusant le Président de vouloir les enterrer, alors que lui serait toujours aux affaires. C’est parti pour une guerre des arguments les uns plus déroutants que les autres.

Cette promesse d’assainir politiquement le cadre du PNDS ne serait pas un rêve qui date du second mandat du Président Issoufou ; il parait qu’il nourrit cette ambition depuis de longues dates, au bon milieu de l’exercice de son premier mandat quand il avait constaté le fiasco servi par ses plus proches collaborateurs. En même temps que le peuple nigérien, le Président Issoufou avait découvert cette réalité qui a assommé plus d’un : le Président Issoufou est mal encadré et il manque cruellement de relève. Cette saisissante réalité a fini par s’imposer au fur et à mesure que le Guri déroulait son pouvoir. Certains gèrent très mal, pressés par une boulimie désinvolte ; d’autres sont de piètres affabulateurs qui ne savent même pas parler, s’exprimer convenablement sans frustrer leur auditoire. Bref, on ne saurait construire et diriger une nation avec de tels énergumènes. Il faut ou les changer ou leur adjoindre des personnes beaucoup plus dynamiques et compétentes. Surtout, il faut rajeunir car cette vieille garde est restée trop proche d’une certaine école qui n’a plus droit de cité. Tant par leur savoir que par leur façon d’agir, ces soit disant caciques sont en déphasage avec l’époque. Il faut aussi savoir que le PNDS reste un parti très nul dans la promotion de la jeunesse en son sein. En effet, ils sont des centaines de jeunes très compétents qui sont mis à l’ombre par la vieille garde. L’effet de camaraderie jouant, ils ont toujours préservé leur cadre intact, se partageant les taches et les choses comme ils l’entendent. Les jeunes eux sont placés sur de menus strapontins éjectables à merci . C’est conscient de toutes ces insuffisances de ses proches que le Président Issoufou avait pris cette décision de se faire entourer de jeunes cadres beaucoup plus investis dans la gouvernance actuelle. C’est aussi dans ce cadre qu’il aurait engagé le recrutement de jeunes cadres dans le parti, en les plaçant à des postes choisis pour les préparer à leurs futures taches. Plusieurs exemples peuvent être cités pour étayer cet état de fait. C’était peut-être ça le péché originel car cette action semble précoce et même prématurée. Informés ou ayant constaté cet état de fait, les caciques ont senti la menace et se sont lancés dans une opération de purge. Ils ont décidé de ne laisser jamais émerger ces jeunes sur lesquels le Président aurait jeté son dévolu. L’exemple le plus frappant est celui qui a bouleversé la région de l’Arewa au point où le jeune menacé avait choisi de voler de ses propres ailes. Dieu faisant bien les choses, il est aujourd’hui devenu incontournable sur la scène politique du pays. C’est dire que déjà le PNDDS a enregistré sa toute première désertion digne de ce nom ; d’autres suivront très prochainement car le partage des postes continuent à faire des frustrés en grand nombre.

Ceci dit, cette action du Président de la République est visiblement souhaitable pour son parti et même pour ceux-là qui la combattent ; car, elle leur permettra de se mette à l’abri, de prendre une retraite sans problèmes, évitant tout déluge. L’expérience de l’Arewa est là pour leur montrer qu’ils ne sont rien dans leurs fiefs, qu’ils ne pèsent pas lourd et l’électorat est fatigué de leurs agissements intempestifs et mensongers. Pour le Président, il aurait répondu à une de ses promesses électorales, celle d’opérer l’assainissement politique. Et, charité bien ordonnée commençant par soimême, il aurait démontré et convaincu les uns et les autres pour agir sur l’ensemble des formations politiques du pays. Il aurait trouvé, par là, la voie libre pour légitimer son entreprise sur l’ensemble des partis politiques.

L’un dans l’autre, la bataille est engagée et ouverte entre le Président de la République et la plupart de ses plus proches collaborateurs, notamment les caciques. Et poussé, encouragé et porté par la jeunesse du parti, le Président Issoufou ne manquerait très certainement pas de sévir contre ces vieux rondouillards. Advienne que pourra. D’ailleurs, l’exemple connu démontre très bien que le Président peut se permettre de s’en débarrasser sans grand problème. C’est peut-être parti pour assister à la désertion de certains caciques du parti. Le PNDS serait-il mis en branle par le départ de certains caïds qui s’en iraient pour créer leur propre formation politique ? On annonce déjà un cas à Zinder et un autre à Diffa. Ce serait bientôt le printemps des frustrés du PNDS ou la valse des caciques.

MAI SAMARI

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