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Le Sahel N° du 11/5/2016

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Commémoration de la journée africaine de lutte contre la drépanocytose au Niger : ’’La drépanocytose en milieu scolaire’’, thème retenu
Publié le jeudi 12 mai 2016   |  Le Sahel


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© Le Sahel par DR
M Soumana Sanda ministre de la Santé Publique a adressé un message à l`occasion de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose


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L'Association de Lutte contre la Drépanocytose au Niger (ALDN) a commémoré, mardi dernier, la journée africaine de lutte contre la drépanocytose. Le thème choisi cette année est ''La drépanocytose en milieu scolaire''. La cérémonie s'est déroulée à la Maison des Jeunes et de la Culture Djado Sékou en présence des représentants du ministre de la Santé Publique et du gouverneur de la région de Niamey, des enfants, des adultes, et des parents des personnes atteintes de la maladie.
La journée du 10 mai est la date de création de la Fédération des Associations de Lutte contre la Drépanocytose en Afrique (FALDA). La première Assemblée Générale de ladite association s'est tenue le 10 mai 1996 à Cotonou, en présence de treize (13) pays dont le Niger. Le but était de faire connaître aux décideurs et à la communauté les affres de la maladie et son cortège de souffrances. Le 27 mai 1998, l'assemblée générale de la FALDA lance un appel dit ''Appel de Niamey'' aux pays membres pour une reconnaissance officielle de la journée du 10 mai comme journée africaine de lutte contre la drépanocytose. Quant à l'Etat nigérien, il a pris un décret le 28 avril 2003, pour instituer la journée du 10 mai comme Journée Africaine de la Drépanocytose. Ainsi, depuis 1998, l'ALDN commémore la journée du 10 mai afin notamment de conscientiser les décideurs et les communautés sur le coût de la prise en charge de la maladie. L'objectif assigné aux activités de cette journée est de faire connaître la drépanocytose aux décideurs et aux enseignants afin de contribuer à une meilleure prise en charge de la maladie par les malades et leurs familles.
La drépanocytose est une maladie héréditaire qui se manifeste par la diminution des globules rouges, soit l'anémie, qui est le manque de sang. Une autre particularité de cette maladie est que les globules rouges prennent la forme d'une banane, ce qui empêche le sang de circuler normalement dans les vaisseaux. Ils sont bloqués et provoquent des douleurs essentiellement au niveau des os, voire de tous les organes. Cette maladie peut aussi s'accompagner d'infections.
Dans le discours qu'elle a prononcé à l'occasion de la commémoration de cette journée, la présidente de l'Association de Lutte contre la Drépanocytose au Niger, Mme Hima Fatimatou, a expliqué qu'au Niger cette maladie est un réel problème de santé publique, car les études disponibles estiment à 22% la prévalence du taux drépanocytaire dans la population générale, soit plus de 2 millions de personnes parmi lesquelles 540 000 sont sujets SS.
Selon elle, sans aucune assurance maladie, les frais lié à l'achat de médicaments, aux coûts de l'hospitalisation et des examens médicaux sont le plus souvent hors de portée des patients, car les malades, dont la plupart ne disposent que d'un faible revenu, n'ont pas toujours les moyens financiers pour y faire face.
En effet, a-t-elle précisé, d'après une étude réalisée au Niger, seulement 8,9% des parents de drépanocytaires ont un revenu suffisant pour une prise en charge de leurs enfants. ''Le coût d'une crise drépanocytaire sans complications est estimé à 20 000F CFA chez l'enfant, et à 15 000F CFA chez l'adulte. Le coût d'une hospitalisation pour une crise avec complications est estimé à 55 000F CFA. Pour une hospitalisation avec complications, le coût varie de 220 000F CFA à 3.000.000 de FCFA, alors que le SMIG au Niger est d'environ 34 000 FCFA, a précisé la présidente de l'Association de Lutte contre la Drépanocytose au Niger.
Elle a indiqué que le thème choisi cette année n'est pas fortuit, car les plaintes des jeunes drépanocytaires scolarisés et de leurs parents démontrent une méconnaissance de la maladie chez le corps enseignant. Il s'agit du refus de l'enseignant à l'enfant de boire de l'eau en dehors des heures de pause, alors que le corps médical recommande à celui-ci de le faire pour une
hydratation des hématies. Il y a aussi l'inacceptation de certains professeurs d'EPS de dispenser les enfants malades de ce cours qui leur est pourtant déconseillé. De plus, les enfants drépanocytaires sont stigmatisés par le corps enseignant pour leurs absences répétées aux cours à cause des crises fréquentes et des multiples consultations et examens médicaux.
Mme Hima Fatimatou a en outre relevé l'absence d'un programme national de lutte contre la drépanocytose au Niger, le manque de collaboration et de coordination entre le Ministère de tutelle et la société civile en charge de la drépanocytose. ''Au Mali, l'Etat a instauré dans le programme éducatif des modules sur la drépanocytose. Des leçons modèles ont été adaptées à tous les niveaux d'éducation. Ce mardi 10 mai 2016, sur tous les tableaux noirs des écoles du Mali, il a été écrit: ''La drépanocytose. 13 lettres pour exprimer une douleur sans égale''. Voilà le genre d'engagement politique que nous voulons de nos décideurs. Ce genre d'engagement réduirait de 50% la souffrance de nos enfants et de nous leurs parents, car nous sentirons une compassion d'un haut niveau pour les calvaires que nous couvons en silence'', a dit en conclusion la présidente l'association de lutte contre la drépanocytose au Niger.
Au terme de cette allocution, le représentant du gouverneur de la région de Niamey, M. Dandakoye Mamane, a exprimé sa compassion à l'endroit de tous les drépanocytaires. Il s'en est suivi une conférence et des débats liés au thème de cette journée.


Samira Sabou et Oumarou Galadima Ibrahima (Stagiaire)

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