Message de la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, à l’occasion de la célébration de la Journée Nationale de la Femme : Donner aux femmes des opportunités d’être des actrices incontournables du développement #aNiamey

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Message de la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, à l’occasion de la célébration de la Journée Nationale de la Femme : Donner aux femmes des opportunités d’être des actrices incontournables du développement

Publié le vendredi 13 mai 2016 | Le Sahel

© Autre presse par DR
La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l`Enfant, Mme Amadou Aïssata

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Niger, Formation du nouveau gouvernement

- 15/4/2016

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Activités gouvernementales/ Conseil des ministres 2016

Les femmes nigériennes célèbrent, ce vendredi 13 mai 2016, le 25ème anniversaire de la Journée Nationale de la Femme sous le thème ’’Autonomisation des Femmes en lien avec le Développement Durable’’. Cette journée symbolise la marche historique des femmes nigériennes en 1991 pour réclamer une plus grande représentativité au sein de la commission préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine. A cette occasion, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Amadou Aïssata, a livré un message dans lequel elle a expliqué que le thème de l’année cadre avec les priorités des autorités de la 7ème République, celles de donner aux femmes des opportunités d’être des actrices incontournables du développement au vu de leur poids numérique.

Selon la ministre en charge de la Promotion de la Femme, cette journée mémorable offre chaque année l’occasion aux pouvoirs publics, à la société civile, aux partenaires au développement et aux femmes elles mêmes, de réfléchir sur les préoccupations et les défis du moment concernant la promotion de la Femme nigérienne. Ainsi, vingt-cinq (25) ans après cette marche historique, il est important d’apprécier les progrès enregistrés et de répertorier les contraintes rencontrées dans le domaine notamment de l’autonomisation des femmes au Niger.

En ce qui concerne le thème de cette année, qui est ’’l’Autonomisation des Femmes en lien avec le Développement Durable’’, il cadre avec les priorités de la 7ème République. En effet, faut-il le rappeler, selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2012, les femmes représentent 50,6% de la population. Elles vivent en majorité en milieu rural (78,3%) et sont très malheureusement à plus de 72% analphabètes. Selon la ministre, ces dernières sont confrontées à la pauvreté car 4 pauvres sur 5 sont des femmes au Niger ; elles croulent sous le poids des travaux domestiques avec la préparation des repas, la corvée d’eau et de bois, la transformation de produits agricoles, les travaux champêtres, l’éducation des enfants etc.

Cependant et malgré toutes ces pesanteurs et difficultés, ’’les femmes mènent des activités génératrices de revenus dans tous les secteurs de production comme l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le petit commerce’’. Toutefois, selon Mme Amadou Aïssata, leur contribution à la création des richesses est limitée du fait que les moyens modernes de production et de transformation des produits ne leur sont pas souvent accessibles. En outre, ’’elles sont confrontées aux difficultés d’accès à la propriété foncière, au système des crédits bancaires classique et à l’emploi dans le secteur moderne’’, a-t-elle dit.

Mais conscients de toutes ces difficultés, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a indiqué que les autorités de la 7ème République, accompagnées par les partenaires au développement, ont initié et entrepris des actions allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie pour une pleine participation de la femme au processus de développement. Parmi ces actions, on note l’élaboration du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2012-2015; la création au sein du Ministère en charge de la Promotion de la Femme d’une Direction de l’Autonomisation des Femmes et l’élaboration d’un programme national d’autonomisation des femmes ; l’allégement des tâches domestiques des femmes par l’octroi, entre autres des moulins, de crédits, etc.

Pour Mme Amadou Aïssata, la promotion de l’équité entre les hommes et les femmes, et la démarginalisation des femmes sont aujourd’hui des principes acceptés comme essentiels pour le développement humain et l’éradication de la pauvreté. ’’Déjà, la Plateforme d’Actions de Beijing a reconnu que l’autonomisation des femmes et l’équité entre les hommes et les femmes sont des préalables pour la sécurité politique, sociale, économique, culturelle et environnementale. De même, l’amélioration des conditions de vie de la femme nigérienne figure en bonne place dans le Programme de Renaissance acte 2 du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E. Issoufou Mahamadou, qui a toujours montré sa détermination quant à la promotion de la femme nigérienne’’, a-t-elle poursuivi.

La ministre Amadou Aïssata a en outre souligné qu’il faut que les femmes et les hommes aient les mêmes capacités et les mêmes opportunités de participation à tous les niveaux afin de pouvoir pleinement décider du quotidien et de l’avenir de leurs communautés, et de la Nation tout entière.
En abordant le thème, elle a dit que l’autonomisation des femmes est une stratégie visant à réduire les situations de dépendance générées par les inégalités de genre, à savoir la dépendance sociale matérialisée par un faible pouvoir de décision, une pénibilité de travail, et de nombreuses barrières empêchant l’accès aux services sociaux; la dépendance financière se matérialisant par une monétarisation faible, de nombreuses barrières à l’accès aux connaissances, aux emplois et aux ressources productives (terres, outils, intrants). Mais, ’’la persistance des relations d’inégalités, creusant davantage l’écart entre les hommes et les femmes, nécessite que des réflexions soient engagées par le Gouvernement, le Parlement, les réseaux des ONG et associations, les leaders d’opinion, les collectifs des syndicats, les chefs traditionnels, les leaders religieux, les unions et fédérations féminines, pour que des résultats plus conséquents soient enregistrés en matière d’autonomisation des femmes en vue de leur participation pleine et entière au développement durable’’, a-t-elle dit, avant de terminer par une citation de l’ancienne Secrétaire d’Etat des USA, Hilary Clinton qui disait : ’’Le monde change sous nos yeux, et il est grand temps d’adopter une approche digne du 21ème siècle pour faire progresser les droits et les opportunités dont disposent les femmes et les filles chez elles et sur toute la Planète’’.

Seini Seydou Zakaria(onep)

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