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La baisse du cours du pétrole brut quels enjeux pour LA SORAZ ?
Publié le vendredi 13 mai 2016   |  Autre presse


Société
© Autre presse par DR
Société de raffinerie de Zinder (SORAZ)


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La recherche pétrolière a commencé au Niger en 1957 pendant la période coloniale. Mais il a fallu octobre 2011 pour que les Nigériens voient leur pétrole brut couler sous leurs pieds. Cette attente si longue est liée à la nature même de la recherche pétrolière qui est une œuvre de longue haleine.
En 2008, les autorités de l’époque ont lancé un avis d’offre international pour l’exploitation des ressources pétrolières du bloc d’Agadem estimée à cette date à 328 millions de barils.
Cet avis d’appel d’offres était assorti pour l’adjutateur de l’obligation de construire une raffinerie à Zinder d’une capacité de traitement de 20 000 barils/jour. La CNODC une société chinoise qui a raflé le marché s’est mise à l’œuvre pour doter le Niger d’une raffinerie flambant neuve. L’inauguration de ce joyau industriel que notre pays n’a pas connu auparavant était intervenue le 28 novembre 2011 par les nouvelles autorités fraîchement élues, et depuis cette date mémorable les nigériens consomment les produits pétroliers made in Niger.

Et la baisse du cours du pétrole quels impacts sur la poursuite de l’activité pétrolière ?
La raffinerie Soraz propriété de l’Etat du Niger à hauteur de 40% et de la CNODC à 60% a coûté trop chère en tout cas au-delà du prix contractuel qui était de 600 millions de dollars plus ou moins 30%. Avec la baisse du cours du pétrole, la Soraz dont la totalité de la production est commercialisée par la Sonidep à l’interne comme à l’externe a vu ses parts de marché à l’export se réduire comme une peau de chagrin. Cette baisse à l’export est de toute évidence liée aux coûts de production très élevés de la Soraz qui rendent non compétitifs ses produits sur le marché régional. La mise en service des raffineries du Nigéria où une bonne partie de la production de la Soraz est écoulée n’est pas de nature à arranger les choses.
Alors une prise de conscience nationale et un patriotisme sans faille doivent s’opérer pour sauvegarder cet outil de production vital pour l’économie nationale sinon les lendemains risquent de déchanter plus d’un.

Etant donné la gravité de la situation, un plan de redressement drastique de la Soraz doit être mis en œuvre sans délai pour sauver la situation actuelle car vraiment il y a péril en la demeure.

Les solutions ci-dessous alliées à des comportements éthiques de la part de la classe dirigeante peuvent atténuer les difficultés pour une longue durée :
1. Reconsidérer le coût de la Soraz pour le ramener au montant contractuel maximum de 780 millions de dollars ; le gap avec le coût actuel fera l’objet d’une entente entre le gouvernement du Niger et celui de la Chine populaire ;

2. Réduire de moitié la masse salariale des expatriés qui grèvent vraiment les coûts de production de la société ;

3. L’Etat du Niger doit céder 20% de sa participation de la société. L’implication des tiers parties aura l’avantage d’améliorer la gestion par un contrôle de gestion plus rigoureux comparé au contrôle laxiste exercé par l’Etat actuellement;

4. Revoir le process actuel de la Soraz pour implémenter les unités de fabrication du jet A1, du propylène comme matière première et du polypropylène comme produit fini.

5. Enfin, réaliser un audit véritable de la société avec l’inventaire des consommables notamment les produits chimiques qui coûtent chers, et proposer une modélisation de la gestion de la société.

Ces solutions peuvent paraître quelque peu saugrenues, mais il ne faut pas perdre de vue que l’arrêt de la Soraz est peut être une manœuvre sournoise entreprise par certains esprits malins pour changer la règle de jeu de la gestion de la société.

Quant à l’exportation du pétrole brut du Niger dont les travaux tardent à démarrer, tout semble à croire que l’horizon n’est pas proche. Cette activité d’exportation du pétrole brut si elle avait démarrée pourrait soutenir l’activité de raffinage du pétrole brut à la Soraz qui dans certains, et c’est le cas au Niger peut s’avérer déficitaire.

©Maikano Expert pétrolier
ADAMOU MAIKANO

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