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Le Sahel N° du 19/5/2016

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Editorial : En finir avec Boko Haram
Publié le vendredi 20 mai 2016   |  Le Sahel


Nigéria:
© AFP par PIUS UTOMI EKPE
Nigéria: sommet sur ​​la sécurité régionale sur Boko Haram à Abuja
Samedi 14 mai 2016. Nigéria. Sommet sur ​​la sécurité régionale sur Boko Haram à Abuja, les puissances régionales et occidentales étaient invités à faire plus pour arrêter la menace


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Le Deuxième Sommet Régional sur la Sécurité, axé sur la lutte contre Boko Haram s’est tenu la semaine dernière à Abuja au Nigeria. Présidé par le Chef de l’Etat nigérian, Muhammad Buhari, ce sommet s’est déroulé en présence également du Président Français, des Présidents du Niger, du Benin, du Cameroun, du Tchad, du Gabon, du Sénégal, du Togo et du Premier Ministre de la Guinée Equatoriale.

Il intervient deux ans après celui de Paris, tenu le 17 mai 2014, avec comme thème « consolider les efforts collectifs pour la paix et le développement de la région », pour faire le bilan de la mise en œuvre des décisions prises à Paris, mais surtout dégager de nouvelles perspectives pour la paix et le développement autour du bassin du lac Tchad.
Il intervient également après les coups rudes portés contre la nébuleuse par l’armée nigériane soutenue par la force multinationale composée des armées du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Bénin. C’est dire que la mutualisation des capacités opérationnelles et de renseignements a porté ses fruits en réduisant les capacités de nuisance des terroristes de Boko Haram.
Sur la question sécuritaire au sein de la sous-région, quiconque connait l’engagement sans faille du Président Issoufou Mahamadou pour débarrasser le Niger et les pays voisins de la menace de ce Sommet d’Abuja. Un engagement et une volonté farouche qui ont d’ailleurs fini par lui leadership incontestable sur toutes les questions liées à la paix et à la sécurité, dans la sous-région, en Afrique, voire au niveau international.
Aussi, l’allocution du Président Issoufou Mahamadou était en toute évidence, l’une des plus attendues lors de ce Sommet d’Abuja. Dans son intervention, le Chef de l’Etat a dressé l’état des lieux de la situation sécuritaire dans la région avant de développer les corrélations qui existent entre sécurité et développement. «Les opérations contre Boko Haram pèsent lourdement sur nos finances publiques car le Niger a dû multiplier, depuis 2010, par quinze (15) ses investissements militaires. Il consacre désormais plus de 10% de son PIB aux dépenses de défense et de sécurité. Par ailleurs, les attaques de Boko-Haram ont des conséquences humaines, humanitaires, économiques et sociales dans les zones affectées: pertes en vies humaines, civiles et militaires, paralysie de l’activité économique, fermeture des écoles et des centres de santé, des dizaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées que nous sommes tenus de prendre en charge », a souligné SEM. Issoufou Mahamadou.
Dans le cas précis de notre pays, le Niger, force est de reconnaitre que tous les secteurs de l’économie nationale ont été gravement affectés par la crise sécuritaire ambiante. En effet, depuis pratiquement trois ans, tous les budgets de l’Etat ont connu des coupes importantes pour faire face aux charges liées à l’engagement de nos troupes sur le théâtre des opérations ainsi qu’au renforcement des capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité. Dans la région de Diffa touchée par la crise, ce sont de nombreux projets de développement qui ont été compromis.
Voilà pourquoi, de l’avis du Président Issoufou, il faut mettre fin à la paupérisation grandissante que connaissent les populations du bassin du Lac Tchad. «Le sommet doit lancer un appel pressant à la mobilisation de la communauté internationale pour lever les ressources nécessaires au financement du Plan d’Action pour le Développement et la Résilience Climatique du Lac Tchad, plan qui a fait l’objet de la tenue d’un évènement, en marge de la COP 21 de Paris en Décembre 2015. Au-delà de ce plan qui ne concerne que le moyen terme, la sauvegarde du lac, dont la superficie est réduite à 1/10ème de ce qu’elle était dans les années soixante (60), nécessite la mise en œuvre du grand projet du transfert des eaux de l’Afrique Centrale vers le lac», a souligné le Chef de l’Etat.
Selon la vision du Président de la République, plus que de simples engagements intentionnels, les Etats victimes de Boko Haram ont besoin des actes concrets pour éradiquer définitivement ce cancer.
Combattre Boko Haram, c’est investir massivement dans tous les secteurs socioéconomiques du bassin du lac Tchad. Combattre Boko Haram, c’est impliquer toute la population de la région à s’investir pleinement dans la recherche et la consolidation de la paix. Car, a dit SE. Isssoufou Mahamadou, «la défaite de l’insurrection ne repose pas seulement sur la solution militaire, mais également sur une action gouvernementale de développement en vue d’en éradiquer les causes dans le Bassin du Lac Tchad».
Autrement dit, en plus de la mobilisation de nos vaillantes forces, qui ont déjà imposé leur suprématie sur le terrain en annihilant les capacités de nuire de Boko Haram, il y a lieu d’accentuer le combat contre ces forces du mal, sur un tout autre terrain : celui du développement de la sous-région. Ce qui nécessitera la mise en œuvre de programmes de développement pertinents, soutenue par des moyens financiers colossaux.

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