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DIFFA/Boko Haram : Un Imam tué et des stocks alimentaires emportés à Boori et Arikoukouri
Publié le mercredi 22 juin 2016   |  Actu Niger




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Après l'attaque sanglante contre le village de Ngagam, où sept (7) gendarmes ont été tués, les éléments de Boko-Haram ont mené une nouvelle attaque, dans la nuit du 20 au 21 juin 2016, contre les villages de Boori et Arikoukouri, situés au sud-est de Kablawa. L'attaque a eu lieu au moment où les habitants de ces deux bourgades isolées effectuaient leurs prières de magrib; comme ce fut le cas lors de plusieurs attaques précédentes de Boko-Haram.

Selon des sources sur place, les assaillants ont abattu l'Imam de l'une des deux localités et se sont emparés de tous les stocks de nourriture des habitants. Les personnes jointes sur place à Boori et à Arikoukouri affirment que les populations n'ont plus aucun grain à se mettre sous les dents; elles affirment que si rien n'est fait dans l'immédiat, les habitants de ces deux villages, qui font partie déjà de ceux qui reçoivent déjà le moins d'assistance, risquent de connaitre des lendemains très difficiles.
En effet, il faut noter que les villages de Boori et Arikoukouri sont situés dans des zones où l'accès humanitaire reste des plus difficiles; en raison notamment de la faible présence, pour ne pas dire l'absence totale, des forces de défense et de sécurité. Les témoignages des habitants laissent entendre que, contrairement à certains discours officiels, toute la zone située au sud-est de Kablewa est, à l'heure actuelle, un véritable no-mans-land où opèrent des éléments de Boko-Haram et un embryon non encore officiel d'une milice peul.
Aujourd'hui, les populations de cette zone vivent dans la hantise, non seulement des attaques de Boko-Haram, dont les éléments font régulièrement des incursions, mais aussi des "actions indiscriminées" de cette milice non officielle, qui semble être tolérée. Les habitants de la zone rapportent que, d'ores et déjà, plusieurs personnes ont perdu la vie suite à des affrontements inter-communautaires opposant notamment des peuls et des budumas; et ce, sans que les pouvoirs publics locaux, plusieurs fois interpellés sur la gravité de la situation, n'arrivent à arrêter cette spirale de violences, qui risque de donner une autre tournure au conflit en cours dans la région.
Face à cette situation, il importe donc que les pouvoirs publics assument leur responsabilité et prennent des mesures pour renforcer la présence des forces de défense et de sécurité; car, en l'absence d'un dispositif sécuritaire adéquat, il est certain que non seulement les habitants peuvent se voir dans l'obligation de quitter leurs villages, mais aussi que les affrontements inter-communautaires s'intensifient et échappent à tout contrôle. Les frustrations sont déjà grandes au sein de la population qui ne comprend pas que les attaques dont elle est l'objet soient passées sous silence.

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