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Six mois avec sursis pour avoir critiqué sur Facebook l’action du Niger contre Boko Haram
Publié le vendredi 24 juin 2016   |  AFP


Abdoul
© Autre presse par DR
Abdoul Ousmane Moumouni, président du Cadre d`action pour la démocratie et les droits humains (CADDRH) au Niger.


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Abdoul Ousmane Moumouni, une des figures de la société civile nigérienne, a été condamné jeudi à six mois de prison avec sursis pour avoir posté sur Facebook des critiques sur l'action du président face aux islamistes de Boko Haram.

M. Moumouni préside le Cadre d'action pour la démocratie et les droits humains (CADDRH) au Niger.

"Notre camarade a été condamné à six mois avec sursis. Nous allons faire appel de ce verdict qui ne nous satisfait pas", a affirmé à la presse Ousseini Abdoulaye Daouda, membre du CADDRH, précisant que le parquet avait requis 6 mois ferme.

Accusé de "proposition faite de former un complot en vue d’un changement constitutionnel", M. Moumouni avait été placé en garde à vue le 14 juin.

Après l'attaque le 3 juin par Boko Haram de la ville de Bosso, au sud-est du Niger, il avait notamment écrit: "Vu la gravité de la situation et les tâtonnements du chef suprême (le président Mahamadou Issoufou, Ndlr), même en tant que fervent défenseur de la démocratie, je m'observe à souhaiter que notre armée prenne son destin et celui du peuple nigérien en mains".

L'ONG Amnesty International a réagi estimant que cette "condamnation montre qu’il est de plus en plus difficile au Niger pour les citoyens de s’exprimer librement sur les réseaux sociaux sans être menacés de poursuites judiciaires, et crée un dangereux précédent".

"L'intention d'Abdoul Ousmane Moumouni d'organiser un complot n’a pas été démontrée et sa condamnation à une peine de prison avec sursis confirme l'intensification des atteintes par les autorités à la liberté d'expression", selon Amnesty, qui conclut que "les autorités doivent immédiatement annuler les charges retenues".

L'attaque contre Bosso le 3 juin a fait au moins 26 morts parmi des militaires avec un nombre incertain de civils tués. Quelque 50.000 personnes ont fui la zone pour rallier des camps sur la route nationale 1 au nord de la capitale régionale Diffa.

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