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Diffa/Sécurité : Les ressortissants de la région se mobilisent autour de la situation humanitaire et sécuritaire
Publié le lundi 27 juin 2016   |  ActuNiger


Visite
© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite du Ministre de l`Intérieur Mohamed Bazoum dans un camp de populations déplacées près de Diffa
Ministre de l`Intérieur du Niger Mohamed Bazoum a visité un camp pour les populations déplacées près de Diffa le 16 Juin 2016 suite à des attaques par des combattants de Boko Haram dans la région .


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A l'initiative de l’ensemble des députés nationaux issus de leurs circonscriptions, plusieurs dizaines de ressortissants de la région de Diffa, hommes et femmes, jeunes et vieux, tous bords politiques confondus, se sont réunis ce 23 juin 2016 à l'Africa Hall à Niamey pour discuter autour de la situation qui prévaut dans leur région.

En initiant cette rencontre, les députés nationaux ont voulu d'une part, partager avec les ressortissants les informations recueillies sur le terrain lors de la récente visite effectuée à Diffa par une délégation officielle conduite par le Ministre de l'Intérieur; et d'autre part, recueillir les propositions et suggestions des ressortissants sur ce qu'il convient de faire ensemble en vue de contribuer à une meilleure gestion et sortie de la double crise sécuritaire et humanitaire qui secoue la région depuis plus d'une année.

Au cours de cette rencontre, le député Hamet Hameda, qui a participé à la tournée du Ministre de l'Intérieur, a décrit le drame humanitaire que vivent les populations de la région, en particulier les personnes déplacées et les refugiés. Les problèmes constatés sur le terrain sont énormes; mais, les plus urgents demeurent les difficultés d'accès à l'eau potable et à la nourriture. Sans donner des détails, l’honorable député a rapporté également que la délégation conduite par le Ministre de l’Intérieur a été saisie de l’apparition de conflits inter-communautaires qui opposent principalement les budumas et les peuls. Il a fait également cas des doléances soumises par les populations rencontrées à la délégation du Ministre de l’Intérieur. Ces doléances, qui portent aussi bien sur la situation humanitaire que sur la situation sécuritaire, se résument comme suit :
- accroitre l’assistance humanitaire en vue de satisfaire les besoins de base (eau potable, alimentation, santé) et créer les conditions pour l’éducation des enfants;
- renforcer le dispositif sécuritaire et la présence des forces de défense et de sécurité, y compris en veillant à créer un climat de confiance entre ces dernières et les populations ;
-ré-ouvrir les marchés hebdomadaires fermés (Kindjandi, Gagamari) et créer les conditions d’une reprise des activités économiques qui ont été durablement affectées par les mesures prises dans le cadre des mesures de l’état d’urgence ;
-créer les conditions d’un retour rapide des populations déplacées dans leurs localités et revoir l’implantation des sites dédiés à l’accueil des refugiés.

Selon le député Hamet Hameda, le Ministre de l’Intérieur s’est engagé à apporter des réponses immédiates à la plupart des doléances soumises par les populations rencontrées; en particulier celles relatives à l’assistance humanitaire et au nécessaire renforcement du dispositif sécuritaire, condition d’un retour dans leurs foyers des personnes déplacées. L’honorable député a expliqué également à l’assistance que la délégation conduite par le Ministre de l’Intérieur a pu se rendre compte de la présence effective des forces de défense et de sécurité, ainsi que de l’importance des moyens mis à leur disposition ; sans toutefois cacher que plusieurs témoignages, recueillis notamment auprès des populations, ont permis de comprendre que l’enjeu aujourd’hui reste et demeure le relèvement du degré de combativité et de motivation des éléments des forces de défense et de sécurité dans l’accomplissement de leur difficile mission.

Après l’exposé de l’honorable Hamet Hameda, les participants à la réunion ont longuement échangé sur tous les aspects évoqués. Les débats se sont focalisés en particulier sur le risque de voir la situation sécuritaire se dégrader davantage du fait, d’une part de l’apparition de nouveaux types de conflits opposant les communautés entre elles, et d’autre part des velléités de création de groupes d’autodéfense. La plupart des intervenants ont insisté sur l’urgence de prendre des dispositions idoines, non seulement pour créer les conditions d’une réconciliation entre les communautés Peul et Buduma, mais aussi pour arrêter le processus de création des milices d’autodéfense sur une base communautaire. Les participants ont insisté particulièrement sur la nécessité d’amener les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités en matière de protection des populations civiles et de leurs biens ; soulignant clairement qu’aucune milice d’autodéfense ne doit être tolérée, et que la solution réside surtout dans le renforcement des forces de défense et de sécurité.
Les ressortissants de la région de Diffa se sont quittés en se promettant de se retrouver à une date ultérieure pour mettre en place un comité chargé de faire le plaidoyer auprès des décideurs, d’initier des actions de solidarité et d’organiser leurs contributions à un retour de la paix dans la région. Cette rencontre des ressortissants de Diffa, qui est la deuxième du genre depuis le début des attaques de Boko-Haram au Niger, leur a permis de s’entendre sur le fait qu’ils ont un rôle important à jouer ; aussi bien dans la définition de la réponse à apporter aux problèmes immédiats auxquels sont confrontés les populations, que dans l’élaboration d’une stratégie globale de sortie de la crise de Boko-Haram. L’intérêt de cette rencontre réside également dans le fait qu’elle a été l’occasion pour les ressortissants de faire le bilan de la mise en œuvre des mesures édictées dans le cadre de l’état d’urgence. Les ressortissants de la région de Diffa sont, sur ce point, largement convaincus qu’elles n’ont pas permis d’améliorer la situation ; ils espèrent que les pouvoirs publics vont revenir sur la plupart de ces mesures et accélérer la procédure judiciaire pour les centaines de personnes détenues dans les prisons de Kollo et Koutakalé.

Urgence Diffa

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