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Le président nigérien plaide pour une force régionale de lutte contre le terrorisme
Publié le lundi 11 juillet 2016   |  AFP


Cérémonie
© AFP par BOUREIMA HAMA
Cérémonie d`ouverture de la 3è session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente
Lundi 11 juillet 2016. Niger. Cérémonie d`ouverture de la 3ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente, à Niamey.


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Niamey - Le président nigérien Mahamadou Issoufou a appelé lundi à Niamey à la création d’une "force multinationale mixte" d’Afrique de l’Ouest contre le terrorisme, sur le modèle de celle opérant dans la région du lac Tchad.

Le président s’exprimait à l’ouverture d’un sommet des présidents du Conseil de l’Entente (Cinq Etats), crée en 1959, et dont il est le président en exercice.

"Nous devons oeuvrer pour le renforcement du mandat et des effectifs de la Minusma (force de l’ONU au Mali, ndlr) en vue de mener des offensives contre les forces terroristes de tous genres opérant au Nord-Mali", a affirmé M. Issoufou.

"A défaut, pour combattre efficacement le terrorisme dans ce pays frère (Mali, ndlr), nous devons mettre en place une force mixte multinationale sur le modèle des forces qui opèrent dans le bassin du lac Tchad", a-t-il ajouté.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis vers le sud du pays.

Les présidents des quatre autres pays membres du Conseil de l’Entente - Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Patrice Talon (Bénin) et Faure Gnassingné (Togo) - participent à ce sommet à Niamey, ainsi que le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, en tant qu’"observateur".

"Face au terrorisme, nous n’avons d’autres choix que la mutualisation de nos forces et de nos moyens de défense et de renseignements", a poursuivi le président nigérien.

"Les attentats" notamment "contre Grand Bassam", près d’Abidjan, une "zone considérée comme éloignée des théâtres des opérations (des terroristes, ndlr) démontre en évidence que le champ d’action du terrorisme n’a pas de limite", a-t-il souligné.

L’attaque en mars de la station balnéaire de Grand Bassam avait fait 19 morts. C’était la première attaque de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.

MM. Issoufou et Ouattara avaient déjà évoqué par le passé la création d’une telle force, calquée sur celle du lac Tchad.

Mise en place en juillet 2015, la Force multinationale mixte opérant contre le groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans la région du lac Tchad, est composée de 8.500 hommes originaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun.

"Cette force est désormais opérationnelle et mène depuis quelques semaines des opérations efficaces contre Boko Haram", s’est félicité M. Issoufou.

bh/pgf/lp

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