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Les Changements climatiques au cœur des préoccupations de la CEDEAO
Publié le jeudi 21 juillet 2016   |  Agence Nigerienne de Presse




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Niamey - La Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé un atelier de formation sur les Changements climatiques, du 13 au 15 juillet 2016 à Abuja au Nigeria, au profit des acteurs de la société civile, des medias et des responsables du secteur privé.

Il s’est agi pour l’Organisation Régionale, d’inciter, à travers cette rencontre, les différents acteurs à s’impliquer dans le processus de mise en œuvre de l’Accord de Paris (France) sur les changements climatiques, en expliquant à leur tour le contenu et le contour de ce Document aux populations de l’espace communautaire.

Pour qu’ils agissent dans le sens voulu, il faut ‘’ bien savoir’’ pour faire savoir’’. Pour cela, plusieurs thématiques ont été développées à leur intention notamment sur les ‘’ enjeux et défis des changements climatiques, lien avec les secteurs de développement économique’’.

Animée par Sandra Freteis, spécialiste en négociations sur les changements climatiques ; personne-ressource et facilitatrice del’atelier, cette thématique a édifié les participants sur les impacts des changements climatiques sur les secteurs économiques.Et selon la conférencière, ces impacts interviennent à plusieurs niveaux.

Dans le domaine de l’élevage, par exemple, ils provoquent un manque de chaleur et de fourrage, deux éléments vitaux pour les animaux. Le domaine agricole prend aussi, à cet effet, un coup dur par l’augmentation des régimes de température, la perturbation du régime des précipitations en terme de périodicité, le décalage des saisons, les pertes de repères pour les paysans réduisant la performance des activités agricoles, qui selon, Sandra, contribue énormément à la formation du PIB en général, et dans l’espace CEDEAO en particulier.

Aussi, fait –t-elle observer, ‘’ les aléas climatiques jouent négativement sur les activités de la pèches.L’augmentation de la chaleur fait fuir les espèces de poissons vers les eaux les plus profondes, ce qui du coup rend la tâche plus difficile pour les pêcheurs. Sans compter une diminution progressive des ressources en eaux. Le secteur de la santé n’est pas également épargné par les effets néfastes du réchauffement climatique, en ce sens qu’il favorise le développement des maladies comme le choléra ou la rougeole’’.

Les impacts sur l’alimentation etla nutrition sont tout aussi considérables, à en croire la spécialiste, qui signale, sur le plan éducatif et des conclusions d’un rapport de la Banque Mondiale, que les inondations sont souvent à l’origine de la fermeture de certaines écoles.



La seconde thématiques avait porté sur ‘’ Négociations internationales sur les changements climatiques jusqu’à l’Accord de Paris : Quelle leçon à retenir ?’’

On retiendra que l'objectif final des négociations sur le climat est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau excluant toute perturbation anthropique dangereuse du régime climatique. Le principal Accord international dans ce domaine, est la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Elle est l'une des trois conventions qui ont été adoptées lors du Sommet de la Terre, tenu à Rio en 1992. À ce jour, elle a été ratifiée par 195 pays. L'objectif était, au départ, de permettre aux pays de coopérer afin de limiter l'augmentation de la température mondiale et le changement climatique, ainsi que de lutter contre leurs effets.

En 2015, il a été examiné deux questions liées à la CCNUCC : la ratification de l'amendement de Doha au protocole de Kyoto, qui porte sur les engagements pris pour la deuxième période allant de 2013 à 2020, ainsi que les négociations relatives à un nouvel accord mondial sur le changement climatique, associant tous les pays signataires de la CCNUCC, dont l'objectif est de parvenir à des réductions plus importantes des émissions mondiales, et l'adoption de cet accord, qui devrait entrer en vigueur en 2020. Un regard rétrospectif permet de mieux comprendre ces accords.

Au milieu des années 1990, les signataires de la CCNUCC ont pris conscience de la nécessité d'adopter des dispositions plus strictes pour réduire les émissions. En 1997, ils ont adopté le protocole de Kyoto, qui a instauré des objectifs de réduction des émissions juridiquement contraignants pour les pays développés.

La deuxième période d'engagement au titre du protocole de Kyoto a débuté le 1er janvier 2013 et prendra fin en 2020. 38 pays développés, dont l'UE et ses 28 États membres, y participent. La deuxième période est couverte par l'amendement de Doha, en vertu duquel les pays participants se sont engagés à réduire leurs émissions de 18 % au moins par rapport aux niveaux de 1990. Le principal point faible du protocole de Kyoto est que seuls les pays développés y sont tenus de prendre des mesures. En outre, étant donné que les États Unis n'ont jamais adhéré au protocole de Kyoto, que le Canada s'est retiré avant la fin de la première période d'engagement et que la Russie, le Japon et la Nouvelle Zélande ne participent pas à la deuxième période d'engagement, ce protocole ne s'applique actuellement qu'à environ 14 % des émissions mondiales. Toutefois, plus de 70 pays en développement et pays développés ont pris divers engagements non contraignants afin de réduire ou de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.

Le ‘’Décryptage de l’Accord de Paris et identification des opportunités possibles pour les organisations de la société civile, les medias et le secteur privé dans sa mise en œuvre’’ était le 3eme axe de l’atelier.

La communication autour de ce thème, explique le contenu de l’Accord de Paris issu de la Conférence internationalesur les Changements Climatiques( COP 2)1 tenue du 30 novembre au 11 décembre 2015 dans la ville du même nom.

L’Accord de Paris a été adopté le 12 décembre et entrera en vigueur en 2020, si et seulement si, 55 pays comptant pour au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre, le ratifient. Les pays seront amenés à le signer à partir d'avril 2016.

Ce Document vise un certain nombre d’objectifs, notamment le maintien de la température au seuil de 2 degrés d'augmentation, la mention pour la première fois d'un objectif à 1,5 degré ; l’engagement des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à revoir ce taux à la baisse tous les 5 ans après 2020. Un comité de « suivi, notification, vérification » est mis en place.

Les pays ont également convenu d’un financement de 100 milliards de dollars américains destiné au prêt ou au don aux pays en voie de développement pour les aider à atteindre leurs objectifs.

Cependant, l’Accord présente des contraintes, notamment sur la transparence par rapport à l’opinion publique et la pression diplomatique qui seront de mise, en l'absence de la mise en place d'outil juridique. Il, en revanche, innovant à plus d’un niveau.Car pour la première fois l’Océan est nommément présent en tant qu’écosystème.Une mention des droits à la justice climatique pour les peuples autochtones est faite dans le préambule du texte. La préservation des forêts fait l'objet d'un article à part entière. Il est aussi à noter la prise en compte des déplacements de population liés aux changements climatiques et en fin la prise en compte de l'action des acteurs non-étatiques.

En fin la quatrième et dernière thématique développée lors de cette formation, faisait’’l’Etat des lieux des Fonds climat, et du Fonds Vert pour le Climat’’.L’étalement de ce sujet est relatif aux différents types des fonds alloués à la lutte contre les changements climatiques et les institutions accréditées.

Parmi ces Fonds pour l’environnement mondial (FEM), on compte le Fonds pour les Pays les Moins Avancés, le Fonds spécial pour le changement climatique et le Fonds affecté au domaine focal du changement climatique au titre du Fonds fiduciaire.

Cet atelier avait réuni dans la capitale fédérale du Nigéria et ce, pour trois jours, une vingtaine de participants venus des 15 pays membres de la CEDEAO ; le Bénin, la Côte d’ivoire, le Niger, le Nigeria, la Guinée Bissau, le Sénégal, le Mali, le Liberia, la Sierra Leone, le Burkina Faso, le Togo, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Conakry, le Ghana.

Cette institution, créée en 1975, entend promouvoir l’intégration socioéconomique des Etats membres par la libre circulation des biens et des personnes et le droit d’établissement, entre autres.

MSB/AMC/ANP/JUIL2016

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