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Le Sahel N° du 21/7/2016

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Cent jours du gouvernement : Continuté dans l’action
Publié le vendredi 22 juillet 2016   |  Le Sahel


Les
© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement de Brigi Rafini


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Pour sacrifier à une tradition des régimes issus des consultations démocratiques, il est généralement présenté un bilan des cent jours de l'action gouvernementale d'une équipe qui fait ses premiers pas dans la gestion d'un pays. Mais lorsque le Président de la République, qui rempile pour un second mandat, reconduit son Premier ministre pour poursuivre l'œuvre déjà entamée au cours de son premier quinquennat, est-il juste de parler de bilan d'un premier trimestre d'exercice de pouvoir ? Assurément non. En effet, il s'agit, pour le Gouvernement du Premier ministre Brigi Rafini, de poursuivre la mise en œuvre du Programme de la Renaissance dans son acte II.
Malgré sa nouvelle structuration le premier Gouvernement de la deuxième mandature conduit par SE. Brigi Rafini poursuit les mêmes objectifs que que le gouvernement précédent : mettre en œuvre la suite de l'acte I du Programme de Renaissance, appelé «Renaissance acte II» décliné en plans sectoriels dans la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre adoptée le 10 juin 2016 par l'Assemblée Nationale. Ce programme inspiré par la vision du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, qui place au centre de ses préoccutions quotidiennes, le bien-être de tous les Nigériens lui a valu le renouvellement de la confiance du peuple. C'est donc pour mieux internaliser ce programme traduit dans la Déclaration de Politique Générale, et mettre au même niveau les membres du Gouvernement sur le Programme de Renaissance acte II et l'Initiative 3 N, qu'il a été organisé un séminaire gouvernemental. Les membres du Gouvernement ont ainsi été édifiés sur les orientations du programme de Renaissance II du Président Issoufou Mahamadou et les orientations de chaque département ministériel en vue d'asseoir un travail et de forger ou susciter l'esprit d'équipe gouvernementale.

Au cours de ces premiers mois du nouveau quinquennat du Président de la République, plusieurs actions ont été menées autour des huit axes du Programme de Renaissance. Dans le cadre de la promotion de la renaissance culturelle qui est un axe majeur de ce programme, un document de cadrage a été élaboré. Il est articulé autour de 8 axes stratégiques qui visent à faciliter l'avènement d'un citoyen responsable ; promouvoir les valeurs traditionnelles axées sur le progrès commun ; contribuer à la bonne gouvernance axée sur les résultats ; participer à l'amélioration de la qualité des services publics ; promouvoir les talents de la nation et accompagner les nouvelles générations ; promouvoir la créativité artistiques ; promouvoir le patrimoine culturel et la recherche anthropologique ; et mener à bien le chantier de la modernisation social. La renaissance culturelle s'appuiera sur 4 leviers que sont la culture, les arts, l'éducation, la recherche, la communication et la sensibilisation. Ce document de cadrage a fait l'objet de partage avec les membres du Gouvernement lors du séminaire gouvernemental. Les commentaires et les observations formulés sur le document permettront de l'enrichir, notamment en restructurant les axes stratégiques pour aboutir à un plan d'actions. D'ailleurs, une des actions phares de cette renaissance culturelle a été la célébration, durant une semaine, du centenaire du premier Président de la République, Son Excellence Feu Diori Hamani, père de l'indépendance du Niger.
Sécuriser les personnes et les biens.
Dans le domaine de la sécurité des personnes et des biens, le Gouvernement a été particulièrement actif. La situation dans l'est du pays a connu cette année une évolution hélas dommageable pour nos populations à un moment donné. Plusieurs attaques de Boko Haram ont été enregistrées dans la région de Diffa, entrainant la mort d'agents des FDS et de civils, ainsi que le déplacement forcé de plusieurs milliers de personnes. Face à cette situation, le Gouvernement a pris des mesures adéquates dont la prorogation de l'état d'urgence dans la région de Diffa, l'organisation de plusieurs missions ministérielles et l'adoption d'une loi des finances rectificative pour prendre en compte les contraintes liées aux attaques de Boko Haram et à l'insécurité au niveau de certains pays frontaliers, entre autres. Cela a permis de poursuivre le renforcement des capacités des FDS. Les autorités nigériennes ont effectué plusieurs déplacements à l'extérieur (France, Allemagne, Nigéria,) pour débattre des questions de sécurité et ont par ailleurs reçu la visite de plusieurs personnalités dans le même cadre, mettant ainsi la diplomatie au service de la paix et de la sécurité. En outre, en matière d'actions humanitaires et de gestion des catastrophes, IN'Gall, localité à vocation pastorale, située dans la région d'Agadez, a connu des crues des Kori, le 24 juin 2016. Le bilan fait état de 22.261 têtes de bétails charriées par les eaux, 644 ménages sinistrés, 161 maisons effondrées, 60 jardins et 32 motopompes disparus. De même, le département de Tassara a également enregistré des dégâts suite aux pluies diluviennes. Suite à ces catastrophes, le Gouvernement a dépêché une mission ministérielle afin d'évaluer les besoins des populations sinistrées.DPG
Assurer la sécurité alimentaire à travers l'initiative 3N
Sur le plan de la sécurité alimentaire, la mise en œuvre de l'Initiative 3N se poursuit activement et les premières actions entreprises s'inscrivent d'abord dans les préparatifs de la campagne agricole 2016-2017. C'est dans ce sens que le lancement officiel de cette campagne s'est déroulé le 6 juin 2016 à Mokko dans la région de Dosso. Cette année, des plans de réponse intégrant des dispositions ont été déjà élaborés pour accompagner les paysans en vue de sécuriser les cultures et booster conséquemment la production. C'est ainsi qu'il a été mis à la disposition des producteurs des quantités de semences, d'engrais et autres intrants dans la perspective de bien démarrer la campagne. S'agissant des semences, les besoins totaux s'élèvent à 10.845 tonnes pour un coût total de 9.169.987.000 FCA. Le financement est acquis pour 3.924,12 tonnes. Le gap à rechercher est de 7.435, 305 tonnes, soit un équivalent monétaire de 6.286.743.695 FCFA.
La mise en place des semences de variétés améliorées permet d'une part aux paysans de faire face au défi climatique à travers la production des variétés précoces à cycle végétatif court, adaptées à la répartition temporelle de la pluviométrie, et d'autre part d'augmenter la productivité, dans la perspective de porter les rendements des filières céréalières de 20 à 30% afin de porter la production à 8 millions en 2021.
Dans le cadre de la mise en œuvre effective de l'I3N, 2 maisons du paysan ont été installées, 7 autres sont en cours d'installation et 4 magasins de 1.000 tonnes ont été construits et clôturés en vue d'accompagner les producteurs et les entreprises agricoles dans la perspective de l'amélioration de leur productivité.
Pour soutenir la production céréalière, un programme des cultures irriguées est également initié. A cet effet, les travaux sont en cours dans le cadre de la confortation de 911 ha d'AHA, la réalisation de 485 ha de nouveaux AHA, la construction de 14 seuils, 2 mini-barrages, 9 km de digues de protection de centres urbains, 900 m de digues de périmètre et la réhabilitation de 3 ouvrages de contrôle de mares.
Dans le domaine de l'assistance alimentaire, les résultats de l'enquête de vulnérabilité des populations à l'insécurité alimentaire en milieu rural réalisée en décembre 2015 font ressortir que 2.117.513 personnes sont en insécurité alimentaire, auxquelles s'ajoutent 300.000 réfugiés, retournés, déplacés internes dans la région de Diffa.
Pour venir en aide à ces populations, plusieurs opérations d'atténuation ont été programmées. C'est ainsi qu'il a été mis en place, dans le cadre de la vente de céréales à prix modérés, 44.000 tonnes. En plus, dans le cadre de la reconstitution du stock national de sécurité alimentaire, 27.500 tonnes ont été achetées pour un coût global de 5.468.429.000 FCFA.

Diplomatie active, et relance du programme Kandadji
Depuis l'investiture du Président de la République le 2 avril 2016 qui a vu la participation de 53 pays amis dont une dizaine de pays représentés par les chefs d'Etat et de Gouvernements, notre diplomatie brille de mille feux. Les questions de sécurité, de migration et de terrorisme ont également engendré beaucoup de visites de chefs d'Etat et de hautes personnalités au Niger ainsi que des voyages du Président de la République à l'extérieur. Le Président de la République fait partie des premières hautes autorités à signer le document de la COP21 relatif au changement climatique lors d'une cérémonie de signature organisée à New York aux Etats-Unis.

rencontre-2Concernant le programme Kandadji, la réunion de haut niveau sur sa mise en œuvre s'est tenue récemment à la Primature sous la présidence du Premier ministre Brigi Rafini, président du comité de pilotage du barrage de Kandadji. Au cours de cette rencontre à laquelle le vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD) M. Janvier Litsé, a pris part, les participants ont échangé notamment sur le choix de la cote de retenue normale du barrage ; les modalités de sécurisation foncière des populations ; le chronogramme global du programme ; la coordination des partenaires ; le calendrier de mise en place des financements complémentaires et les intentions de participation au financement du PAR 2 y compris le PAR au Mali. S'agissant des défis à relever pour permettre finalement la reprise efficiente et durable de la mise en œuvre du programme, les mesures ont été prises par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers en 2014 et 2015. Il s'agit entre autres de la mobilisation de ressources financières additionnelles ; du recrutement d'une nouvelle maitrise d'œuvre depuis juillet 2015 ; du renforcement du dispositif institutionnel pour le recrutement d'une assistance technique au maitre d'ouvrage ; de l'appellation d'une agence de mise en œuvre du barrage de Kandadji qui a le statut d'un établissement public, industriel et commercial. Par ailleurs, d'autres mesures ont été adoptées pour relancer le programme sur des bases solides. Le financement complémentaire du groupe de la Banque Africaine de Développement sera instruit au deuxième semestre 2017 au plus tard, si même les conditions de contraintes au niveau des études d'impact sont levées. La BAD demeure convaincue de la pertinence de cette opération et de l'importance de son impact sur le
développement du Niger et du Mali. Les participants à cette réunion ont examiné le plan de cohérence du programme. Il s'agit à ce niveau de voir les différentes activités à réaliser afin que le barrage puisse être totalement réalisé. Dans cette optique, il a été prévu que l'appel d'offre puisse être lancé dès nombre 2016 afin que les travaux puissent se dérouler sur une période de 55 mois. La réunion a enfin recommandé une coordination des bailleurs de fonds afin que les positions des différents partenaires puissent être harmonisées et pour faciliter les décaissements des fonds à destination des entreprises et de l'Autorité du Barrage de Kandadji.

Logement et cadre de vie
Le lancement du volet habitat du Programme de la Renaissance acte II qui prévoit la construction de 25.000 logements sociaux au cours du quinquennat 2016-2021 sur l'ensemble du territoire national a été fait en présence du Premier ministre Brigi Rafini. Ce programme présidentiel d'habitat et de facilitation de l'accès à la propriété immobilière et foncière a pour objectif global d'assurer un logement, un cadre de vie décent et à moindre coût au plus grand nombre des Nigériens. «Ce programme nous tient à cœur. Même si à la première mandature, nous n'avons pas pu atteindre nos objectifs, nous allons cette fois-ci fournir des efforts et soutenir le ministre des Domaines et de l'Habitat pour la réussite de cette opération », a dit SE Brigi Rafini. Le Niger dispose depuis décembre 1998 d'un document cadre de politique nationale en matière d'habitat. Ce document stipule que l'Habitat constitue un besoin fondamental dans la vie de l'Homme. Sa qualité et le degré de satisfaction de sa demande sont des indicateurs du niveau de développement d'une société. Il se définit à travers ses composantes physiques essentielles que sont le logement, la voirie et réseaux divers, ainsi que les équipements communautaires. Toujours concernant l'habitat, les principales actions menées ont porté sur le suivi régulier du dossier de la création de la Banque de l'Habitat du Niger, la conduite du processus de création d'un Fonds National de l'Habitat, la consultation des acteurs intervenant dans les sous-secteurs de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction. Dans le cadre de la construction des logements sociaux, une cité de 1.000 logements sera construite en partenariat avec un collectif d'opérateurs économiques nigériens affilié à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Niger.

A travers ce partenariat, l'opérateur cède 75% des logements sociaux en location-vente et 25% en logements de standing. Quant à l'Etat, il mettra à disposition des terrains viabilisés et financera sur fonds propres les 200 logements sociaux, et les opérateurs les 800 autres. Pour la rénovation des centres urbains, les travaux de Agadez Sokni ont été lancés et des instructions fermes ont été données par le Premier Ministre pour la poursuite des travaux de Dosso Sogha et Maradi Kollyia.


Traoré Daouda Amadou CT/AP/PM

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