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Colloque de lancement des activités du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS) : Un instrument de réflexion et d’analyses pour aider les décideurs à mieux orienter l’action publique
Publié le mardi 26 juillet 2016   |  Tamtaminfo


Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie d`ouverture du colloque de lancement des activités du Centre National d`Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS)présidée par le ministre, directeur de Cabinet du Président de la République M. Ouhoumoudou Mahamadou.


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Le Niger se dote de son propre Centre National d’Etudes Stratégique et de Sécurité (CNESS). Le lancement des activités de ce précieux outil en matière de défense, de sécurité et de lutte contre le terrorisme, le crime organisé et les trafics en tous genres est intervenu hier au palais des congrès de Niamey lors du colloque de deux jours organisé à cet effet sous le haut patronage du Président de la République Issoufou Mahamadou.

La cérémonie d’ouverture du colloque, présidée par le ministre, directeur de Cabinet du Président de la République M. Ouhoumoudou Mahamadou s’est déroulée dans la grande salle de conférence en présence des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et du corps diplomatique et de plusieurs personnalités nationales et étrangères.

La rencontre a pour thème « Regards croisés sur les enjeux d’une perspective stratégique pour le Niger ». Au cours de cette cérémonie, M. Ouhoumoudou Mahamadou avait notamment à ses côtés, les ministres en charge de l’Intérieur et de la sécurité publique, celui de la Défense Nationale et leur collègue des Affaires étrangères lors de la signature de l’acte de naissance de CNESS, cet instrument important fruit de la vision clairvoyante et du sens élevé d’anticipation du Président de la République.

En effet, face aux défis majeurs de sécurité, de crime organisé et autres trafics, aux défis de l’immigration dont le Niger est un pays de transit ou encore du changement climatique, de la démographie et de l’instabilité des institutions, il est plus jamais nécessaire pour notre pays de disposer de ses propres moyens de prévision, d’analyses et de prospective dans le domaine stratégique et sécuritaire.

Le Ministre, directeur de cabinet du Président de la République a souligné les insuffisances en la matière et expliqué que le contexte mondial évolue et change constamment obligeant les Etats à fournir des efforts d’adaptation au rythme de ce changement et de cette évolution pour prendre les bonnes décisions et agir efficacement. Le Niger a compris cela et c’est pourquoi le Président de la République a décidé de la création du CNESS.

«L’Afrique fait face depuis quelques années à une menace d’un genre nouveau plus dévastatrice et plus pernicieuse que toutes celles qu’elle a déjà connues par le passé : II s’agit du terrorisme issu du radicalisme religieux qui sème la violence de façon non distinctive, qui s’attaque aux fondements culturels des sociétés et aux fondations territoriales et institutionnelles des Etats. L’insécurité qui en résulte entrave les projets de développement et accentue la vulnérabilité des économies», a déclaré M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Il a surtout souligné le caractère asymétrique des actions des groupes terroristes qui « ne connaissent pas de frontières dans leur théâtre d’opération et dans leur recrutement de partisans » et leur prolifération dans la sous- région. Pour lui, le terrorisme révèle les insuffisances institutionnelles et organisationnelles des pays mais aussi leurs capacités limitées à faire face au phénomène. « Il faut le reconnaitre, le terrorisme qui frappe notre sous-région n’a pas seulement mis à l’épreuve nos capacités sécuritaires, il a aussi révélé nos faiblesses institutionnelles et organisationnelles» a-t-il déclaré et d’ajouter que «près de 60 ans après nos indépendances politiques, nos capacités pour assurer notre sécurité par nos propres moyens restent limitées ».

Le ministre, directeur de cabinet du Président de la République a ajouté que la réalité bien plus profonde est celle du vide stratégique avant de s’appesantir sur le défi démographique, sujet à propos duquel des réflexions s’imposent pour une transition démographique «sans laquelle les efforts menés à toutes les échelles seraient vains et sans effet durable » a-t-il affirmé. Le Niger qui a le plus fort taux de natalité avec 7,6 enfants par femme et une population qui double tous les vingt (20) ans doit pouvoir maitriser sa démographie et avoir «une croissance inclusive à un taux élevé et une inversion du rapport de personnes actives au regard du nombre d’inactifs ».

Le défi démographique induit, selon lui, le défi de l’immigration illégale vers les pays développés notamment l’Europe. Un défi qui ne touche pas seulement le Niger, mais toute notre région ouest africaine, « qui voit sa jeunesse s’engager dans des projets migratoires aux conséquences parfois tragiques ».

Le ministre, directeur de cabinet du Président de la République a déploré le lourd bilan humain de l’immigration enregistré tant dans le désert du Sahara que dans les océans et les mers avant d’indiquer qu’on estime à 100.000 personnes le nombre des jeunes africains qui transitent par le Niger pour l’Europe à travers la méditerranée. Il a souligné la complexité des défis auxquels font face les pays avant d’ajouter que la réussite de leur développement et de leurs projets démocratiques dépendront de la qualité des réponses, d’où la nécessité de conjuguer les efforts pourcréer les conditions d’une paix durable indispensable à la réalisation des attentes légitimes de ses populations.

Affirmant que les décisions les plus importantes ont besoin d’être éclairées par une solide connaissance des réalités que l’on veut transformer pour un développement plus inclusif et pour le bien-être de nos populations, le ministre a déploré le fait que «nous avons malheureusement laissé aux autres le monopole de la pensée et de la production des idées. L’Afrique n’est qu’objet de la géopolitique mondiale. Notre développement, notre démocratie et notre défense sont pensées ailleurs, alors même que nos pays disposent de la matière grise nécessaire pour conduire ces réflexions ».

«Nous n’avons développé ni des forces programmatiques, ni des capacités d’anticipation. Nous sommes le plus souvent dans l’adaptation et le court terme », a-t-il affirmé, tout en insistant sur le changement de cap obligatoire que doivent opérer les pays. Et c’est dans cette optique que s’est inscrit le Niger en créant le Centre National d’Etudes stratégique et de Sécurité , a dit M Ouhoumoudou Mahamadou, avant d’expliquer que le CNESS est une institution créée pour répondre à ce besoin croissant de connaissances et d’analyses face à un environnement et des situations devenus de plus en plus complexes, exigeant des décideurs des conduites avisées et éclairées.

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