Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Sahel N° du 21/7/2016

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Initiative 3N « les Nigériens nourrissent les Nigériens » : Objectif : «Faim Zéro»
Publié le jeudi 4 aout 2016   |  Le Sahel


Agriculture
© Autre presse par DR
Agriculture : 40 milliards de FCFA mobilisés pour l`agriculture !


 Vos outils




L'Initiative 3N, « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » est conçue et mise en œuvre pour constituer une réponse structurelle et durable aux crises alimentaires et nutritionnelles chroniques et à toutes les formes de vulnérabilité qui affectent une frange importante des Nigériens (nes).

C'est une stratégie multi sectorielle bâtie sur un fort engagement politique et une large participation des acteurs et des partenaires. Elle est déclinée en cinq (5) axes stratégiques qui correspondent aux effets généraux attendus des investissements, à savoir :

1. Accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ;
2. Approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agroalimentaires ;
3. Amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes ;
4. Amélioration de l'état nutritionnel des Nigériens (nes) ;
5. Animation, coordination de l'Initiative 3N et impulsion des réformes.

Dans la première phase (premier quinquennat) à chacun des axes correspond un ensemble de Programmes d'Investissements Prioritaires (PIP) qui ont été mis en œuvre, soit au total onze (11) PIP. Chacun des PIP a fait l'objet d'affectation de maîtrise d'ouvrage aux différents ministères et institutions du secteur.

L'affectation de ces maîtrises d'ouvrage a donné lieu à la mise en place des Comités Multisectoriels de Pilotage des Programmes Stratégiques (CMPS), autour des programmes stratégiques et qui alimentent les réunions du Comité Interministériel d'Orientation (CIO).

Fort du bilan de mise en œuvre du premier quinquennat établi en fin 2015, l'objectif pour 2016-2021 est la « faim zéro au Niger », tel que prévu par le Programme de Renaissance II et traduit dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement.

Bilan rétrospectif

La Stratégie de l'Initiative 3N, cadre national de référence pour toutes les interventions en matière de développement agricole durable, sécurité alimentaire et nutritionnelle est conçue jusqu'à l'horizon 2035. Sa mise en œuvre pour la période 2011-2015 a connu trois phases successives :

n une phase de mise en œuvre du Programme Intérimaire de Cadrage de l'Action Gouvernementale (PICAG) qui a cadré les actions de l'Initiative 3N pour la période 2011-2012, durant laquelle un programme d'urgence a été mis en œuvre ayant permis de juguler la crise alimentaire 2011-2012 ;

n la phase de mise en œuvre du premier Plan d'Investissement 2012-2015 de l'Initiative 3N, en tant que déclinaison sectorielle du PDES, comportant onze (11) Programmes d'Investissements Prioritaires (PIP) évalués à 1 000,815 milliards de FCFA ;

n une phase de mise en œuvre d'un Plan d'Accélération 2014-2015 de la mise en œuvre de l'Initiative 3N, en vue de booster la réalisation des investissements et favoriser une plus grande visibilité des acquis de l'Initiative 3N.

Après cinq (5) ans de mise en œuvre, l'Initiative 3N a enregistré des résultats significatifs dans plusieurs domaines, contribuant ainsi à la satisfaction des besoins essentiels des populations.

Outre le financement du Programme d'Urgence 2011-2012 estimé à 155 milliards de FCFA, le Plan d'Investissement 2012-2015 de l'Initiative 3N, prévoyant la mobilisation de 1 000,185 milliards de FCFA, a obtenu des financements évalués à hauteur de 1.194,36 milliards, correspondant à un taux de mobilisation de fonds de 119,43 %.

Cela s'est traduit par la réalisation d'infrastructures d'irrigation (aménagement de nouvelles terres, réhabilitation des anciennes, construction des seuils et barrages et surcreusement des mares), l'approvisionnement régulier des producteurs en intrants et en céréales pour la soudure, l'amélioration de la productivité et de la santé du cheptel, la restauration de l'environnement et la prévention et gestion des crises et catastrophes, l'amélioration de l'état nutritionnel des Nigériens (nes).

La combinaison de tous ces investissements a permis de contrer les effets des mauvaises campagnes agro-sylvo-pastorales et a valu au Niger de faire un pas dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD 1), particulièrement la cible : réduction de moitié du nombre de personnes qui souffrent de la faim, de l'OMD 1 : « éliminer l'extrême pauvreté et la faim » et la cible 5 de l'OMD 4 « réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ».

Ces progrès sont reconnus respectivement par la FAO et l'OMS qui ont décerné au Niger des témoignages. Les bonnes performances du secteur sur la période 2011-2015 montrent une croissance moyenne annuelle de 9 % du PIB agricole.

La leçon à retenir de ce bilan, sans nul doute est que le cadre stratégique de l'Initiative 3N demeure approprié et pertinent. Toutefois, la priorité doit être accordée aux investissements productifs et au renforcement de la capacité des acteurs de manière à mieux susciter l'adhésion des populations. Cela se traduira par la prise en compte des aspects ci-après :

-la maîtrise de l'eau aux fins de productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ;
-les questions liées à la commercialisation des produits de manière à inscrire nos productions dans les chaînes de valeur et transformer notre agriculture de subsistance en une agriculture marchande, pourvoyeuse de revenus substantiels à nos producteurs ruraux ;
-la réalisation d'infrastructures de mise en marchés des produits agro-sylvo-pastoraux et/ou halieutiques (pistes de desserte, comptoirs de commercialisation, magasins de stockage, contrôle de qualité et conditionnement, etc.) et de leur transformation dans le but de leur apporter une valeur ajoutée doit être privilégiée ;
-la promotion de nouveaux types d'acteurs en agriculture et en élevage ainsi que la professionnalisation de ces métiers ;
-la mise en place d'un programme de renforcement des capacités à tous les niveaux, particulièrement au niveau des communes à travers les cadres de concertation communaux ;
-un accent mis davantage sur la prévention de la malnutrition d'une part et de l'impact des chocs d'autre part, à travers des investissements multisectoriels de long terme et non pas uniquement des réponses curatives ponctuelles répétitives ;
-le respect du genre, l'insertion des jeunes dans les activités socio-économiques et la prise en compte de la recherche dans tous les programmes.

Difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées dans le cadre du premier quinquennat se résument, entre autres, à :

-la mobilisation des ressources financières tant du budget national que de certains partenaires du fait des procédures assez longues face aux défis ;
-la faible performance des entreprises (aménagements hydro-agricoles) provoquant des retards dans l'exécution de certains chantiers ;
-la faiblesse des capacités des administrations (matérielles et humaines) pour élaborer des projets bancables ;
-le faible partage des informations entre le niveau central et les niveaux décentralisés, réduisant de fait la visibilité des interventions ;
-la non maîtrise des actions des ONG, contribuant aux actions de l'Initiative 3N.

Des solutions ont été proposées et certaines dispositions prises par le Gouvernement, à savoir :

-l'allègement des procédures de mobilisation des fonds inscrits au budget national et de certains marchés publics ;
-le renforcement des capacités des ministères et l'accroissement de leur synergie d'actions par des programmations communes ;
-le renforcement des mécanismes de contrôle des entreprises, mais également le renforcement de leurs capacités (surtout en matière d'aménagements hydro-agricoles à travers l'ONAHA) ;
-la mise en place de cadres de concertation spécifiques entre les ministères et les partenaires d'une part et les ministères et les ONG d'autre part ;
-l'amélioration du circuit d'information entre les acteurs de mise en œuvre de l'Initiative 3N.

Mise en œuvre du Programme de Renaissance II

Suivant le Programme de Renaissance II, l'objectif recherché est la « Faim Zéro au Niger » et que l'initiative 3N sera, sur la période 2016-2021, un outil de lutte, non seulement contre la pauvreté mais, au-delà, contre les inégalités. Elle contribuera à faire baisser la proportion de pauvres de 45% en 2015 à 31% de la population en 2021.

Pour cela, le Haut Commissariat à l'Initiative 3N, qui assure la coordination opérationnelle de l'Initiative 3N, a conduit un processus de formulation des programmes stratégiques pour l'atteinte de cet objectif. Ces programmes sont structurés par axe d'intervention avec une affectation des maîtrises d'ouvrage.

Autres actions engagées

En plus du processus de planification, le Haut Commissariat à l'Initiative 3N a également conduit plusieurs processus pour faire suite aux recommandations du dernier CIO. Il s'agit, entre autres, de :

-la réalisation de l'étude sur le dispositif de Conseil agricole ;
-la poursuite du processus du Fonds d'Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) ;
-l'appui à la mise en place des Maisons du Paysan et leur généralisation ;
-l'extension de l'approche « Communes de Convergence » ;
-la coordination du processus de formulation des projets/programmes dans le cadre des appuis apportés par les partenaires (appui 11ème FED (Contrat de Réforme Sectorielle) avec une couverture nationale, Projet d'Appui à l'Agriculture Sensible aux Risques Climatiques avec la Banque Mondiale dans 6 régions, Appui de l'AFD dans 2 régions, appui du MCC au Niger dans 2 régions et les appuis des coopérations bilatérales sur tout le pays) ;
-l'appui aux différents ministères du secteur pour la formulation de leurs plans d'actions 2016-2021 et de leurs Documents de Programmation Pluriannuelle des Dépenses (DPPD 2017-2019).

Mobilisation des financements
Le financement de l'Initiative 3N dans le cadre du Programme de Renaissance II est de 1200 milliards FCFA (15% du budget total du programme de renaissance évalué à 8225,3 milliards FCFA sur l'horizon 2016-2021). Les montants déjà acquis sont chiffrés à plus de 550 milliards de FCFA (soit près de 50% des prévisions) répartis ainsi qu'il suit :

l Union Européenne : 192 millions d'euros soit environ 126 milliards de FCFA;
l MCC/USA : 437 millions de dollars soit environ 220 milliards de FCFA;
l FIDA : 207 millions de dollars soit environ 104 milliards de FCFA;
-Banque Mondiale (Agriculture Sensible au Climat) : 111 millions de dollars soit environ 56 milliards FCFA,
!AFD : 67 millions d'euros soit environ 44 milliards de FCFA.

Onep

 Commentaires