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La croissance du PIB ne suffit pas à réduire la pauvreté en Afrique
Publié le jeudi 3 octobre 2013   |  Xinhua


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© Autre presse par DR
Croissance du PIB en Afrique


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Il y a peu de signes d'une réduction systématique de la "pauvreté vécue en Afrique malgré les taux de croissance du PIB de 4,8 % affichés en Afrique entre octobre 2011 et juin 2013, selon une étude publiée mardi. L'enquête d'Afrobarometer révèle que la pauvreté vécue reste omniprésente sur le continent, démentant les prévisions selon lesquelles le recul de la pauvreté suivrait la progression des taux de croissance du PIB officiels. Afrobarometer est un projet de recherche indépendant et non- partisan qui mesure les conditions sociales, politiques et économiques en Afrique. Cette enquête a collecté des données auprès de 34 pays entre octobre 2011 et juin 2013, dans un projet d'une ampleur sans précédent prenant également en compte l'opinion et l'expérience vécue des citoyens ordinaires. "Dans les 16 countries où ces questions ont été posées au cours de la décennie achevée, on trouve peu de signes d'une réduction systématique de la pauvreté vécue malgré les taux de croissance du PIB de 4,8 % par an en moyenne enregistrés sur cette même période", indiquent les chercheurs d'Afrobarometer dans un rapport. "Nous assistons bien à des reculs (de la pauvreté) dans cinq pays (Cap-Vert, Ghana, Malawi, Zambie et Zimbabwe), cependant nous observons aussi une augmentation de la pauvreté vécue dans cinq autres (Botswana, Mali, Sénégal, Afrique du Sud et Tanzanie)", indique ce rapport. Malgré les forts taux de croissance enregistrés, la pauvreté vécue au niveau de la population ordinaire a peu varié, conclut ce rapport. "Cela suggère soit que la croissance a bel et bien lieu, mais que ses effets ne se propagent pas jusqu'aux populations les plus pauvres (en fait, il est possible que les inégalités de revenus s' aggravent), soit que la croissance réelle n'est pas à la hauteur de celle enregistrée par les chiffres officiels", dit le rapport.

Cette étude montre aussi que les investissements dans les infrastructures et les services sociaux sont fortement liés aux reculs de la pauvreté vécue.

Les populations du Burundi, de Guinée, du Niger, du Sénégal et du Togo ont connu les taux moyens de pauvreté vécue les plus élevés, tandis que ceux vivant en Algérie et à Maurice ont connu les niveaux les plus faibles, selon cette enquête.

Les personnes vivant dans des pays subissant ou sortant juste de conflits semblent particulièrement vulnérables à la pauvreté vécue, et en particulier aux pénuries alimentaires. Cinq des sept pays qui connaissent les niveaux de privation alimentaire les plus élevés (Burundi, Liberia, Madagascar, Sierra Leone et Niger) sont des pays qui émergent de conflits récents.

Quant aux deux plus mauvaises performances d'Afrique du Nord, elles sont associées à des pays (l'Égypte et le Soudan) qui eux- aussi ont connu récemment des conflits internes.

En faisant une comparaison des expériences régionales sur la pauvreté vécue, le sondage révèle que les Africains de l'Est et de l'Ouest sont confrontees aux niveaux les plus élevés de privation, alors que les Africains du Nord enregistrent les niveaux les plus bas de privation.

Avec seulement deux ans avant la date limite pour réaliser l' Objectif du millénaire pour le développent (OMD), en 2015, environ un Africain sur cinq éprouve toujours une privation fréquente à l'égard de leurs besoins les plus élémentaires pour la nourriture (17%), l'eau potable (21%), et les médicaments et les soins médicaux (20%), indique le rapport.

Environ la moitié d'entre eux expérimentent au moins des pénuries occasionnelles.

44% des Africains n'ont pas régulièrement un revenu en cash qui pourrait leur permettre de répondre à ces besoins de base, et 76% ont déclaré qu'ils ont vécu sans argent au moins une fois au cours de l'année précédente.

Les enquêtes d'Afrobaromètre sont basées sur des échantillons nationaux représentatifs. Ces résultats de 34 pays représentent les vues de près des trois quarts (76%) de la population du continent.

Le nombre total de personnes interrogées dans les 34 pays était de 51.605. Les interviews sont réalisées en face-à-face dans la langue de choix du répondant.

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