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Présumés auteurs et ‘’complices’’ du coup d’Etat déjoué : Pourquoi le procès tarde-t-il à intervenir ?
Publié le dimanche 14 aout 2016   |  Le Courrier


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© Autre presse par DR
Vers une enquête sur les manquements au devoir de l’armée nigériane


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Cela fait bientôt 8 mois qu’ils sont en prison et nul ne sait quand est-ce qu’ils seront enfin jugés. Vous l’avez sans doute deviné, il s’agit des cadres des partis Moden Fa Lumana et MNSD Nassara arrêtés dans le cadre du prétendu coup d’Etat déjoué en décembre 2015 et dont l’annonce officielle a été faite par le président Issoufou Mahamadou en personne dans son adresse à la nation, à l’occasion de la célébration de la date anniversaire de la proclamation de la République le 18 décembre. Issoufou Issaka, Oumarou Dogari, Seïni Méréda, Sani Balla Dan Sani et son chauffeur ainsi que son cousin, pour ne citer que ceux-là, sont dans une attente interminable de leur sort. Tous comme les 9 officiers supérieurs de l’armée qui sont présentés comme étant les instigateurs de la tentative avortée de renversement des institutions démocratiques.

Lorsque l’affaire a été ébruitée avec grand fracas, des ministres du gouvernement sont sortis pour chercher à montrer la véracité de l’accusation. Le ministre de la Défense de l’époque en particulier a même laissé entendre que parmi les 9 officiers supérieurs au moins quatre ont plongé, ils ont craché le morceau. En clair, ils sont passés aux aveux. Pour ce qui concerne les civils, l’on a appris aussi que l’instruction du dossier est terminée depuis longtemps. Qu’est-ce qui retarde alors la convocation des assises du tribunal militaire pour le procès qui permettra à l’opinion de connaître tous les contours de cette affaire scabreuse à laquelle beaucoup de Nigériens n’ont pas cru. Tout comme l’extérieur n’en a pas accordé beaucoup de crédit, tant elle paraît surréaliste au regard du contexte et de la description du fameux plan échafaudé par les officiers pour parvenir à leurs fins. Il s’apparente un peu à l’argument brandi par le régime pour arrêter et jeter en prison, Soumana Sanda, le coordonnateur régional de Niamey du parti Lumana et plusieurs autres militants dudit parti, la veille du retour d’exil du président Hama Amadou. Ils ont été accusés, on se rappelle, de vouloir créer une insurrection armée à Niamey. Si le gouvernement disposait effectivement de preuves accablantes irréfutables contre les officiers supérieurs et les civils qu’il a emprisonnés depuis décembre 2015 et que lesdites preuves ont été attestées par l’instruction judiciaire, il allait immanquablement faire accélérer la procédure. Histoire de prouver aux Nigériens qu’il ne s’agit pas d’un pur montage, qu’il n’a pas inventé de toute pièce l’affaire pour se débarrasser des officiers supérieurs de l’armée et des politiciens/cadres de l’opposition incriminés. Pour sûr, plus le procès tarde à intervenir pour faire la lumière sur l’affaire, plus les Nigériens qui n’ont pas cru à l’annonce du coup d’Etat déjoué dès le départ seront confortés dans leur conviction, qu’il s’agit tout simplement d’un montage. Dans tous les cas, l’on ne peut pas continuer à les garder indéfiniment en prison sans avoir établi les preuves de leur culpabilité à l’issue d’un procès public et équitable.

I.D

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