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Le Sahel N° du 17/8/2016

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Lair du temps : Sous la hantise des eaux
Publié le samedi 20 aout 2016   |  Le Sahel


Des
© Autre presse par DR
Des personnes fuyant les inondations


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Les pluies enregistrées ces derniers temps ont eu pour effet de remettre les rampes de projecteurs de l’actualité sur les insuffisances qu’accuse la ville de Niamey en matière d’assainissement. De nos jours, force est de constater que la plupart des rues secondaires de la capitale sont devenues quasi impraticables, tant elles ont été défaites par les vagues des eaux de ruissellement. Aussi, pour aller d’un point à l’autre de la ville en automobile ou à moto, il faut savoir tracer son ‘’plan de vol’’ dès au départ, pour éviter les pièges et les points d’impasse.
Pour les habitants des quartiers périphériques où les infrastructures d’assainissement font cruellement défaut, l’heure est grave. Pour se déplacer même à l’intérieur du quartier, il faut s’adonner à une véritable gymnastique en s’exerçant à contourner les ‘’lacs’’ et les ‘’marécages’’, ou alors se résoudre à marcher dans l’eau, les habits retroussés jusqu’aux reins. S’offre alors un spectacle de patinage artistique dans la fange, qui prend souvent des tournures périlleuses, avec des glissades suivies d’inéluctables chutes.

Le cas le plus crucial se vit de nos jours au quartier Nord SONUCI, dans les environs de l’école FAZA. Dans ce nouveau quartier qui a vu le jour à la faveur de l’opération ‘’ parcelles contre arriérés de salaires’’ sous le statut de ZAC (Zone Aménagée pour Cadres), aucun mètre linéaire de caniveau n’a jusqu’ici été réalisé. Conséquence, les habitants vivent sous la menace des inondations. Déjà, avec la dernière grande pluie qui s’est abattue sur la capitale dimanche dernier, un véritable lac s’est formé pour s’étendre jusque dans les habitations, délogeant ainsi beaucoup de familles de leurs maisons envahies par la flotte, tandis que celles qui restent encore sont sur le qui-vive, acculées dans leurs derniers retranchements.

La situation est la même dans des quartiers comme Banizoumbou 2, Bassora, Bobiel, et autres quartiers marécageux, dénués de la moindre infrastructure d’assainissement. Il est vrai que la ville de Niamey s’accroît à un rythme galopant, allant jusqu’à fausser les plans d’assainissement (s’il en existe !) des services municipaux. Il n’empêche que dans certains cas, le dynamisme des responsables des Mairies est mis en cause. Car, il est proprement inadmissible, en tout cas écœurant, de constater que depuis des années, les mêmes causes produisent les mêmes effets à des points précis de la ville, et qu’aucune solution n’ait été jusque-là envisagée pour atténuer le calvaire des contribuables. Comment expliquer que depuis des dizaines d’années, des axes entiers demeurent infranchissables, parce qu’inondées la saison pluvieuse durant, par les eaux stagnantes? Assurément, la constance de cette inaction des communes devant de tels cas frise l’insouciance.

Assane Soumana(onep)

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