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Population et développement: L’Afrique à la recherche d’un nouveau contrat social
Publié le vendredi 4 octobre 2013   |  Sidwaya.bf


Ouverture
© aNiamey.com par Atapointe
Ouverture de la session extraordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO
Lundi 30 septembre 2013. Abidjan. Hȏtel du Golf de la Riviera. Les ministres de la communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest se sont réunis en session extraordinaire. Le ministre ivoirien des affaires étrangères Diby Koffi a ouvert les travaux.


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La conférence régionale sur la population et le développement a entamé le dernier virage, hier jeudi 3 octobre 2013, à Addis-Abeba, avec le début de la rencontre de 48h des ministres africains en charge de ces questions. Les ministres vont examiner un projet de déclaration, à eux soumis par les experts, sur ce que doit être l’Afrique de demain. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn.L’Afrique se prépare à faire une déclaration d’espoir sur son avenir depuis Addis-Abeba, la capitale de l’Union africaine (UA). La même ville qui a vu naître la vision 2063 de l’UA, avec pour objectif de relever les nouveaux défis du continent en matière de croissance, pour les cinquante prochaines années. Cette fois-ci, il s’agit d’une série d’engagements qui vont sanctionner la Conférence ministérielle sur la population et le développement, qui se tient les 3 et 4 octobre, sous le thème « Mettre à profit le dividende démographique : l’avenir que nous voulons pour l’Afrique ». La rencontre rassemble, au Centre de conférences des Nations unies, les ministres en charge de la planification et du développement, ceux de la santé, ainsi que du thème de l’égalité entre les sexes et de la population, le parlement panafricain, les communautés économiques régionales, les organisations des Nations unies, les organisations internationales, la société civile, les jeunes, etc. Ils ont à statuer sur un projet de déclaration issu de la réunion des experts qui a pris fin la veille. Mais déjà, la cérémonie d’ouverture et les premières sessions de la conférence ont donné un avant-goût de l’orientation que les gouvernements voudront pour leur continent. La voie à suivre, à écouter la plupart des intervenants, est celle de l’investissement aux jeunes et aux femmes, la proportion la plus importante de la population africaine. Le secrétaire général adjoint de l’ONU et directeur exécutif de l’UNFPA, Dr Babatunde Osotimehin, a affirmé que la jeunesse constitue un actif pour l’Afrique. Il a expliqué qu’avec une bonne dose d’anticipation des gouvernements, afin de mieux canaliser et stimuler l’énergie débordante des jeunes et des femmes, le développement ira de soi. L’anticipation dont il est question, a indiqué Dr Osotimehin, suppose un accès universel à la santé, et la santé sexuelle et reproductive en particulier, une éducation inclusive qui développe les compétences entrepreneuriales, notamment. La tendance des dépenses publiques pour la santé, bien que croissantes, restent dérisoires, à la lecture de la situation présentée par le directrice exécutive de l’UNFPA. En effet, il a fait savoir que l’Afrique supporte 24% du fardeau mondial de la maladie et assure « seulement » 1% de la dépense mondiale en santé. Il a ajouté que les violences et discriminations dont sont victimes les femmes doivent être abandonnées. Car, comme le dit le slogan de l’agence onusienne qu’il dirige, « Tout le monde compte ».

La « liberté d’orientation sexuelle » fait débat

Un autre défi, a relevé, pour sa part, le Secrétaire général adjoint de l’ONU et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes, est de pouvoir rendre productives les franges majoritaires, grâce à des emplois décents. Et pour combler les 15 millions de besoins d’emplois qui se manifestent chaque année en Afrique, M. Lopes propose de miser sur l’industrialisation (y compris l’agro-industrialisation) et renforcer le commerce intra-africain. Son analyse des pratiques économiques actuelles en cours dans de nombreux pays africains, c’est-à-dire la part belle faite à l’industrie extractive, est qu’elles ne permettent pas de lutter efficacement contre le chômage et la pauvreté. Le Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, Hailemariam Desalegn a, dans la même veine, insisté sur la nécessité d’investir intelligemment dans le capital humain. Et le vice-président de la Commission de l’UA, Erastus Mwencha de dire toute l’importance des statistiques pour tout investissement intelligent.

L’Afrique qui se dessine à partir de la Conférence des ministres sur la CIPD, devra permettre de réunir les conditions pour la réalisation légitime des aspirations des populations, dans une atmosphère de dignité, de justice et d’équité. Et l’ensemble des participants ont marqué leur adhésion à cette vision.

Toutefois, les débats ont été quelque peu houleux autour de la notion de « liberté d’orientation sexuelle », contenue dans le projet de déclaration. Pour les délégués de certains pays comme le Tchad, le Gabon, le Benin, la RD-Congo… il s’agit de « subtilités » pour encourager certaines pratiques comme l’homo-sexualité contre laquelle ils ont formulé un « non » collectif. L’un des délégués a demandé que ce concept « fourre-tout » soit retiré du document final. Le directeur exécutif de l’UNFPA, Dr Babatunde Osotimehin a tenté de calmer les passions, en précisant que l’objectif est de donner les informations justes aux jeunes, afin de leur permettre d’opérer des choix avisés dans leur vie sexuelle et reproductive.

Koumia Alassane KARAMA
A Addis Abeba
(karamalass@yahoo.fr)
A Addis-Abeba

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