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FRDDR : le wassan kara de l’opposition politique nigérienne
Publié le vendredi 2 septembre 2016   |  Tamtam


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© Autre presse par DR
Le parti Lumana de Hama Amadou vient de créer un nouveau cadre, dénommé « Front pour la Restauration, la Défense de la Démocratie et de la République (FRDDR)


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L’opposition politique nigérienne, ou disons le tout haut, ce que les autres pensent tous bas, le parti Lumana de Hama Amadou vient de créer un nouveau cadre, dénommé « Front pour la Restauration, la Défense de la Démocratie et de la République (FRDDR). 10 partis politiques composent ce énième front de l’opposition politique nigérienne. Il s’agit de MODEN-FA / LUMANA-AFRICA ; – MDC – YARDA ; – MDND – KOKARI ; – MNRD – HANKOURI ; – ORDN – TARMAMOUA ; – RACINN – HADIN KEY ; – PNPD – AKAL KASSA ; – UNI ; – UDFP – SAWABA ; – UDP – AMINTCHI.
Tiens, tiens l’UDR Tabatt de Amadou Boubacar Cissé ne fait pas partie. S’agit-il d’un oubli ou bien comme cela ce susurre à Niamey, l’homme aux milliards immédiatement décaissable serait sur le point de revenir à la « maison » ?
Les prochains jours nous édifieront, car avec la classe politique actuelle de notre pays, la parole donnée n’a aucun sens et le peuple nigérien est nargué par ces politiciens qui le prennent pour des moutons de panurge.
Et renier ses convictions est la chose la mieux partagée. Avant d’ergoter sur cette composition d’opposants, on doit reconnaitre que les concepteurs de cette idée ont été mal inspirés dans le choix du vocable de leur regroupement.
FRDDR, wayo Allah, les cerveaux sont fatigués et la faim si tenace qu’on n’arrive plus à raisonner et à imaginer un vocable nouveau et vendeur.
Le FRDD pour revenir à la source était un front unitaire qui avait regroupé à l’époque toutes les forces démocratiques du pays à la suite du holdup électoral du Président Baré. En ce temps, la démocratie nigérienne était en danger et il fallait une lutte acharnée pour la restaurer. Quand est-il maintenant ? Laissons la parole au Dr Souley Adji, politologue et grand pourfendeur de la Renaissance et de ses dirigeants.
Dans sa page Facebook, il affirme « Ainsi donc, la démocratie doit être restaurée au Niger ?
Mais, quelle démocratie ?
Celle pour laquelle Seyni Oumarou était rival de Mahamadou Issoufou, ou celle à laquelle Hama Amadou en était ?
Celle à laquelle le MNSD a récemment adhérée en quittant la défunte Copa ou bien encore celle qui malgré ses imperfections, permet aux citoyens de s’exprimer, de produire des conditions d’accès aux pouvoirs, certes critiquables,?
Car, après tout, nous ne sommes pas sous le joug d’un régime militaire ou militarisant pour que soit restauré un régime gouverné par des civils ! Il ne pourrait donc s’agir que d’approfondir le cadre démocratique et nullement de le restaurer !
Défense de la République, mais contre qui ?
Est -elle vraiment en danger ?
Pour l’heure, on n’en voit vraiment pas les lignes de fracture !
L’unité nationale est -elle vraiment menacée ?
Se profilerait -il une guerre civile, interethnique ou religieuse, ou régionaliste ?
Non ! Il y a donc, au Niger, davantage un déficit de Bonne gouvernance, ce que nous ne cessons de dénoncer depuis des lustres, qu’une absence criarde de démocratie ou de république ! Il fut un temps où le FRDD avait son sens, notamment quand des prétoriens voulurent faire un hold-up électoral ou encore lorsque faillit s’installer un régime de type bonapartiste, c’est-à-dire cherchant à gouverner hors des mandats constitutionnels !
Pour l’heure, nous ne sommes dans aucun de ces cas de figure !
Contrairemenr à d’autres pays, au Niger, nous avons quand même un cadre démocratique libéral, même bancal, fragile et accidenté , lequel paraît toutefois meilleur qu’un régime de type militaire ou monolithique civil ! Gare à jeter le bébé avec l’eau du bain !
La priorité pour une jeune démocrate demeure et demeurera longtemps son approfondissement et non sa restauration, et cela à travers des actions politiques et citoyennes dans ce même cadre, y compris lorsque les gouvernants tenteront de s’y opposer, l’important étant qu’il s’agisse prioritairement de moyens légaux !
Les étiquettes et slogans d’hier ne peuvent jamais prévaloir dans le présent ! Un peu d’imagination, messieurs et mesdames les politiciens !
Tout est dit en peu de mots. Aujourd’hui Hama Amadou et Mahamane Ousmane sont les vrais leaders de cette opposition, les autres partis politiques ne représentent rien sur l’échiquier politique national.
Leurs leaders sont des gueulards de Niamey qui ne représentent que leurs personnes ; sans base ni assise populaire. Mais saluons tout de même, l’existence de ce regroupement d’opposants, car à notre avis, une démocratie sans opposition crédible est une démocratie sans âme.

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