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Le Niger interdit à son tour l’exportation des ânes menacés de disparition
Publié le lundi 5 septembre 2016   |  AFP


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© Autre presse par DR
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Après le Burkina, le Niger a "strictement interdit" toute exportation et abattage d'ânes pour protéger cette espèce menacée par un commerce avec l'Asie, a appris l'AFP lundi auprès des autorités.

"L'exportation de l'espèce asine, sa viande ainsi que de sa peau est strictement interdite", indique un récent arrêté des ministères de l'Elevage, de l'Intérieur et du Commerce et celui des Finances, qui ne mentionne pas les peines encourues par les contrevenants.

Déjà victime des sécheresses successives, l'âne est désormais mis en péril par les exportations massives vers le Nigeria, d'où sa peau est ensuite vendue en Asie et notamment en Chine, explique un responsable des services de l’élevage du Niger.

Début août, le Burkina Faso, voisin, avait pris la même mesure en raison d'une "surexploitation de l'espèce", l'exportation essentiellement vers l'Asie de peaux d'âne ayant été multipliée par 18 en moins d'un an. Le décret visait à éviter "l'extermination" des ânes dont le nombre est estimé à 1.370.000 au Burkina.

Bête de somme, l'âne est le moyen de transport par excellence pour des millions de paysans du Niger, un des Etats les plus pauvres du monde. Le Niger compte plus d'1,5 million d'ânes, selon les statistiques officielles.

La télévision publique nigérienne s'est alarmée du problème des exportations estimant que "l'espèce est en danger". Selon l'hebdomadaire privé Le Républicain, qui cite la douane nigérienne, les exportations des ânes ont explosé: de 27.000 têtes en 2015 à plus de 80.000 depuis seulement avril 2016.

Les prix ont aussi subitement bondi sur les marchés.

"Un âne qui ne coûtait guère 40.000 FCFA (61 euros) se négocie jusqu’à 100.000 FCFA (152,5 euros) !", témoigne à l'AFP Amadou Idé, un habitant de Mangaïzé, une localité de l'ouest du Niger, réputée pour son marché de bétail.

Des paysans "n'hésitent plus à se débarrasser de leurs ânes" pour "acheter de la nourriture", souligne Amadou Idé.

Mais sur les quelque 1.500 kilomètres de frontière poreuse entre le Niger et le Nigeria, il sera très difficile de mettre fin au trafic des ânes, estiment des analystes.

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