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Le Niger va revoir fin 2013 ses contrats d’uranium avec Areva
Publié le dimanche 6 octobre 2013   |  AFP


Le
© Le Sahel
Le Premier ministre, chef du gouvernement, président du Conseil National des Investisseurs Privés (CNIP) SE Brigi Rafini


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Le Niger va passer au peigne fin ses contrats miniers avec le géant du nucléaire français Areva, qui exploite depuis près d’un demi siècle l’uranium nigérien mais dont le partenariat est jugé déséquilibré, a annoncé dimanche le Premier ministre, Brigi Rafini.

Nous allons discuter avec ce partenaire traditionnel qu’est Areva sur les questions d’uranium. Nous préparons en particulier la relecture de nos contrats, a affirmé dimanche à Niamey le chef du gouvernement nigérien lors d’une conférence de presse sur le bilan à mi-mandat du président Mahamadou Issoufou, élu en 2011.

Selon M. Rafini, les contrats de deux sites d’Areva basés dans le nord qui vont arriver à leur terme en fin d’année 2013, à savoir ceux de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr) et de la Compagnie minière d’Akokan (Cominak), doivent être révisés.

C’est la première fois que nous allons le faire. Cela fait plusieurs décennies que les conventions sont renouvelées automatiquement. Il est question cette fois de (les) mettre sur la table et de les passer au peigne fin pour que le Niger y trouve son compte, a lancé le Premier ministre.

Il souligné qu’il s’agira de faire en sorte que le partenariat avec Areva soit le mieux équilibré possible afin de corriger ce qui doit l’être.

Il y a des dispositions pratiques dans ces conventions où nous considérons que le Niger n’est pas dans son droit. Il s’agit de (les) revoir sans complaisance et de mettre en place de (nouvelles) conventions que nous jugerons satisfaisantes pour assurer l’intérêt de notre pays, a insisté M. Rafini.

Il a annoncé que des audits des sociétés d’uranium sont en cours, sans donner plus de précisions.

Le Niger, qui compte parmi les grands producteurs mondiaux d’uranium mais reste un des pays les plus pauvres du monde, a critiqué fin octobre 2012 le partenariat historique très déséquilibré avec la compagnie, et a réclamé des retombées plus importantes.

Des Nigériens ont plusieurs fois manifesté à Niamey et dans les villes du nord contre Areva, accusé de polluer les eaux et de provoquer de la radioactivité dans les zones d’exploitation.

Les mines d’uranium sont situées près de la frontière du Mali et du sud de la Libye devenues, selon Niamey, des repères de terroristes.

Le Niger a été frappé le 23 mai par un double attentat contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord, et contre le site d’uranium d’Areva à Arlit (nord), qui avait fait une vingtaine de morts selon le ministère de la Défense.

Début mars, Areva a dit avoir offert 35 millions d’euros au Niger pour l’aider à sécuriser ses sites d’uranium, démentant que ce don soit destiné à compenser le retard dans l’exploitation de la nouvelle mine géante d’Imouraren (nord) repoussée à 2015.

Paris a dépêché des éléments des forces spéciales pour protéger les sites uranifères d’Areva au Niger après la prise d’otages massive sur le complexe gazier d’In Amenas du 16 au 19 janvier en Algérie.

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