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Allocution liminaire prononcée par le Président Mahamane Ousmane à la cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) du 5 octobre 2013
Publié le lundi 7 octobre 2013   |  ActuNiger


Cérémonie
© AFP par Boureima hama
Cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR)
Samedi 05 octobre 2013. le Président du parti Mahamane Ousmane s`adresse à ses compatriotes


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Nigériennes et les Nigériens ont suivi avec appréhension et indignation les tâtonnements sans fin qui caractérisent la gestion du pouvoir actuel. Au demeurant, deux évènements politiques majeurs ont fini par convaincre nos compatriotes que notre pays se trouve entre des mains périlleuses et chemine vers des lendemains incertains. C’est d’abord les tentatives, puis l’échec du Président de la République à mettre en place un gouvernement d’union nationale.

C’est ensuite l’éclatement de la majorité présidentielle, la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), consécutif à la mise à l’écart du MODEN-FA/LUMANAAFRICA, parti qui a permis à M. Issoufou Mahamadou d’accéder à la Magistrature Suprême. Le Président de la République a ainsi rétréci la base populaire de son régime et fragilisé les institutions, entamant sa légitimité et sa crédibilité, autant de facteurs porteurs de crises sociopolitiques majeures. Ces deux actions, parmi tant d’autres, ont été suivies immédiatement par la poursuite de l’oeuvre de démantèlement des partis politiques, avec la nomination, à la surprise générale, de certains militants des partis, cooptés dans le cadre d’une démarche contournant sciemment les instances de décision appropriées. Aujourd’hui, force est de constater que les actes du Président de la République ont généré et entretenu la désunion au sein des partis politiques qui sont pourtant des institutions constitutionnelles concourant à l’expression des suffrages et des acteurs incontournables de la vie publique en régime démocratique et républicain. Une telle attitude ne peut produire que le résultat contraire de celui hypocritement annoncé, à savoir savoir faire face aux périls sécuritaires et rassembler les Nigériens autour d’une même cause nationale sur fond d’apaisement au sein des formations politiques. Elle relève au grand jour la motivation réelle de toutes ces initiatives du Président de la République : instaurer un régime consacrant la fin des partis politiques, quoi qu’il en coûte au peuple nigérien. En effet, le scénario qui se déroule quotidiennement devant nous laisse présager qu’en abusant de tous les moyens de l’Etat, le Président de la République, M. Issoufou Mahamadou projette d’organiser un passage en force en 2016. Les exemples sont nombreux qui illustrent ce sombre dessein :

Le démantèlement des partis politiques à travers le débauchage des militants à coup d’argent, de corruption massive, de passe droit, de soutien contre poste, marchés publics ou impunité ; l’incitation et l’entretien de factions dissidentes au sein des partis politiques ; l’intimidation des citoyens par des menaces et des chantages;

Le verrouillage et l’instrumentalisation des institutions de la République et des organes régulateurs du dialogue politique et social;

Des velléités de remise en cause de certaines options fondamentales, telle celle de la décentralisation, sur lesquelles reposent l’organisation et la gestion de l’Etat, compromettant ainsi l’unité nationale, la paix sociale et le développement harmonieux et équilibré du pays;

La caporalisation des médias d’Etat et la mainmise sur certains médias privés voués à ne servir que le parti du Président de la République ainsi que leurs suppôts inconditionnels et cela, en violation flagrante des lois et règlements sur la communication et sur le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication (CSC);

Les tentatives d’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et des services de sécurité, conjugués à l’entretien d’une psychose sécuritaire sans précédent ;

Ainsi, des ressources publiques considérables sont bradées et affectées indûment à la réalisation de l’ambition personnelle du Président de la République Issoufou Mahamadou, pendant que le gouvernement tend désespérément la main à l’assistance internationale pour venir en aide aux populations démunies, notamment les victimes des inondations et autres calamités naturelles. Jamais de mémoire d’homme, notre pays n’a connu une telle dérive, où ce sont les autorités au sommet de l’Etat qui organisent la corruption et les passe-droits et érigent la violation de la Constitution, des lois et règlements de la République en règle de conduite. Notre pays se trouve dans un contexte d’internationalisation de tous les extrémismes religieux, politiques et des trafics de tous genres. Aussi :

face au démantèlement programmé de l’unité nationale, du cadre démocratique et républicain au profit d’une dictature personnelle ;

face aux ingrédients constitutifs d’une explosion sociale multiforme dont le Président de la République est le seul responsable,

Nous appelons tous les partis politiques, tous leurs militantes et militants, sympathisantes et sympathisants, tous les démocrates sincères, à conjuguer leurs efforts pour constituer une alternative à cette dérive périlleuse pour le Niger et pour la sous-région.

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