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Zinder : A qui profite la crise universitaire ?
Publié le dimanche 11 septembre 2016   |  Niger Diaspora


L’Université
© Autre presse par DR
L’Université de Zinder


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C’est la question que se posent aujourd’hui tous ceux qui souhaitent une reprise rapide des cours à l’Université de Zinder, la deuxième du Niger. Au conseil des ministres du 7 septembre 2016, le gouvernement a pris des mesures allant dans ce sens avec le paiement de deux mois de salaire en cours et l’engagement ferme du Ministre en charge de l’Enseignement supérieur de payer les primes et différents arriérés dont les primes de recherches. Aux dernières nouvelles, un décaissement est en cours pour éponger tous les arriérés de salaires (4 mois). Du côté de la communauté universitaire, des initiatives salvatrices sont engagées pour diminuer les dépenses et assouplir les charges.

Entre autres, la suppression de plusieurs postes de responsabilité, la résiliation de contrat de bail de bâtiments coûteux, une austérité dans la gestion. Aussi, responsables administratifs et structures syndicales ont décidé de créer un cadre de concertation , d’unir leurs efforts et mener des réflexions communes afin de trouver des solutions pérennes. L’initiative a trouvé un écho favorable de la part des élus locaux (députés, conseillers régionaux) et autorités administratives et coutumières. Ainsi il a été décidé, suite à des rencontres internes à l’Université, avec le Président du Conseil Régional de Zinder et le Gouverneur de la Région de Zinder de créer un comité élargi composé des différentes structures de l’université, de conseillers régionaux, et du Gouvernorat, de la chefferie traditionnelle pour trouver les voies et moyens pour le développement à long terme de cette institution d’une importance capitale pour l’Afrique (compte tenu sa position géographique), pour le Niger et surtout pour la ville de Zinder qui en profite sur tous les plans selon le Président du Conseil Régional, Ousman Moutari sur la Radio Anfani.

Mais à peine l’idée de réunir les efforts pour faire face aux problèmes avec des initiatives internes et externe comme l’a recommandé le Ministre Ben Omar au cours d’une rencontre avec les différentes composantes de l’Université de Zinder afin d’établir un climat de sérénité, le Syndicat National des Enseignants du Supérieur, section de Zinder (Snecs /UZ) semble boycotter l’initiative. Si cette volteface du Snecs /UZ se concrétise, les uns et les autres ont le droit de se poser des questions sur les réelles motivations de certains membres de la communauté universitaire préférant le radicalisme à travers des méthodes archaïques de luttes (grèves illimitées, violences verbales, propagation de rumeurs) au dialogue constructive.
Les observateurs de la crise que traverse l’Université de Zinder, en particulier tous ceux qui s’engagent pleinement pour une solution durable, une université au service des jeunes: hommes politiques, élus locaux ; autorités administratives, coutumières et religieuses, intellectuels de la région ayant mis de côté leurs divergences se demandent si les actions du Snecs /UZ ne rentrent pas dans la même stratégie de transformer tout en crise afin que la situation s’aggrave. Ladite stratégie s’est avérée payante par le passé avec le départ de deux recteurs en moins d’un an, ce qui a instauré une instabilité chronique. Tout compte fait, tout le monde est unanime que les actes posés jusque-là n’ont fait que perdre à l’Université de Zinder son acquis majeur, celui de la régularité des années ; que les étudiants sont victimes sur toute la ligne avec le refus de délibérer aux niveaux Licence et Master, le blocage de la rentrée deux ans de suite, actes qui ont pour conséquences immédiates: risque de perdre les bourses d’études, non accès aux bourses étrangères, massification des étudiants en licence 1. L’autre acte non moins anodin posé par le Snecs/UZ est le mot d’ordre de boycott de la cérémonie d’inauguration d’un amphithéâtre gracieusement construit grâce aux efforts d’une bonne volonté alors même que la question de l’insuffisance des infrastructures revenait avant dans toutes les revendications. Les rumeurs courent déjà que les acteurs de la guerre frontale attendent le fruit de leur lutte par des nominations à des postes de responsabilités. L’avenir nous édifiera.
Mais comme dit un adage populaire, quand on creuse un trou, il faut prendre les précautions de connaitre sa propre toise au risque d’être enseveli le premier.

Ibrah I. Sani

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