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7ème édition de la Journée Mondiale de la Contraception : Mobilisation sociale en faveur de la planification familiale
Publié le lundi 7 octobre 2013   |  Le Sahel


7ème
© Autre presse par DR
7ème édition de la Journée Mondiale de la Contraception: la Première Dame Dr Malika Issoufou saluant les participants à la journée


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La journée mondiale de la contraception est célébrée chaque 26 septembre à travers le monde. Cette année, le thème choisi est : ’’Quand un couple peut planifier ses naissances, il peut planifier sa vie’’. Au Niger, les manifestations entrant dans le cadre de cette journée se sont déroulées mercredi dernier, à Tillabéry, en présence de la marraine de la journée mondiale de la contraception, la Première Dame, Dr Malika Issoufou; du ministre de la Santé Publique qui a officiellement lancé les acticités; des députés nationaux et des représentants des organisations nationales et internationales intervenant dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant. Plusieurs animations culturelles, des chants; des sketchs; une remise des prix aux lauréats du concours sur la planification familiale; des témoignages de satisfaction aux personnes ayant apporté leur contribution par rapport à la planification familiale, ainsi que la visite des stands des ONG qui contribuent à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, ont marqué les festivités de cette cérémonie.

Organisée par la Direction de la Santé de la Mère et l’Enfant, en collaboration avec les partenaires de la planification familiale au Niger, en l’occurrence l’Association Nigérienne de Marketing Social Animas-Sutura, la célébration de la Journée Mondiale de la Contraception, édition 2013, fait appel au sens de responsabilité de chacun et de chacune pour une bonne santé de la mère et de l’enfant au Niger. C’est pourquoi Animas Sutura, œuvrant depuis 2003 à la réalisation d’un programme de marketing social basé sur la distribution de produits contraceptifs et une stratégie de communication pour un changement de comportement, s’est inscrite dans une logique durable en se positionnant vers la sensibilisation et la mobilisation des communautés urbaines et rurales à travers notamment les spots radios dans toutes les régions du pays; des théâtres et des émissions à la télévision sur l’aventure foula. Pour davantage réussir sa mission, Animas a focalisé son travail dans les régions prioritaires à savoir Maradi, Tillabéry et Konni, où 1500 relais communautaires ont été recrutés par des agents de santé d’une ONG. Les activités réalisées sont entre autres des sketches et des spots radios sur l’ensemble du pays en privilégiant les langues locales, ainsi que les émissions radios et des films de sensibilisation sur les différentes télévisions de la place. Ainsi, avec ses diverses stratégies, Animas Sutura prend en compte le développement des capacités des populations cibles dans la recherche des solutions locales. Pour assurer un véritable changement de comportement et l’appropriation des messages et stratégies développés, le programme de cette association vise essentiellement à intégrer de façon harmonieuse les actions de marketing et des campagnes de communication multimédia. Les résultats obtenus par Animas Sutura dans la planification familiale sont l’effort des partenaires tes que la coopération allemande en Afrique de l’ouest à travers la KFW; l’UNFPA qui finance un programme annuel dans les zones de Maradi, Zinder et Tillabéry, et l’organisation régionale de santé assurant le financement des formations initiées en faveur des relais communautaires.
En procédant au lancement des activités, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a indiqué que l’objectif visé à travers cette journée est de mener un plaidoyer auprès des décideurs politiques, les autorités coutumières et religieuses pour la priorisation de la planification familiale comme stratégie incontournable de développement social durable. Il s’agit surtout d’informer et de sensibiliser la population sur les avantages directs et indirects de la planification familiale, ainsi que son impact sur la santé, l’éducation des enfants, l’économie et l’environnement. ’’Il n’est pas normal qu’une femme perde la vie en donnant la vie’’, a affirmé le ministre la Santé Publique avant de souligner que le Niger a mis en œuvre plusieurs stratégies pour favoriser la réduction de cette mortalité. On peut noter entre autres la consultation prénatale avec un accent particulier sur la préparation à l’accouchement par la famille ; l’accouchement assisté par un personnel qualifié avec la prise en charge des complications obstétricales et néonatales; la gratuité des soins aux femmes et enfants; la politique nationale de population ; l’opérationnalisation des cases de santé et le renforcement de leur paquet minimum d’activités etc. Mais hélas, en dépit de ces efforts, la prévalence contraceptive moderne est restée à 12% en 2012. Le taux de mortalité maternelle a été faiblement réduit, passant de 648 pour 100.000 naissances vivantes en 2006 à 554 en 2012. Ces décès surviennent le plus souvent du fait de grossesses trop rapprochées, trop nombreuses, trop précoces ou trop tardives, a-t-il ajouté.
La représentante de l’UNFPA, Mme Monique Clesca, a précisé que la planification familiale est l’un des trois piliers de la réduction de la mortalité maternelle à coté des soins obstétricaux et néonataux d’urgence et d’un accouchement par un personnel qualifié. En outre, la célébration de cette journée se passe dans un contexte marqué par plusieurs événements relatifs à la promotion de la santé de la reproduction au Niger. Il s’agit entre autres de l’élaboration du plan national de planification familiale 2013-2020 avec un fort engagement du gouvernement et des partenaires au soutien à sa mise en œuvre ; le relèvement de la ligne budgétaire lié à l’achat des contraceptifs à partir de l’année 2013; l’approche de planification décentralisée pour l’élaboration des plans d’actions annuelles de planification familiale 2014 à travers la mission conjointe Ministère de la Santé Publique et l’UNFPA sur l’ensemble des huit régions etc. Elle a par ailleurs noté que malgré les résultats significatifs atteints dans l’accès aux soins de santé de la reproduction, de nombreux défis existent comme par exemple la baisse timide au niveau du taux de mortalité maternelle observée avec l’enquête mixte réalisée en 2012. Avec des témoignages recueillis lors de ses missions dans toutes les régions du Niger, la représentante du l’UNFPA a brossé un tableau pathétique lié à l’accès aux méthodes contraceptives.

Auparavant, le gouverneur de la région et le maire de la commune urbaine de Tillabéry ont salué le choix de leur entité administrative pour abriter cet important événement, avant de décrypter en langue locale le sens de cette journée. Il ne s’agit pas de limiter les naissances comme beaucoup le pensent, mais plutôt de les espacer pour permettre à la femme de se reposer et favoriser la bonne croissance des enfants.

Hassane Daouda

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