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La BAD optimiste sur l’autosuffisance alimentaire en Afrique d’ici 2025
Publié le mercredi 21 septembre 2016   |  Le Griot


Ramandan
© AFP par DR
Ramandan 2013 : le prix des denrées alimentaires flambent


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La banque Africaine de développement (BAD) a annoncé lundi à son siège à Abidjan, lors de la présentation de « sa stratégie pour la transformation de l’agriculture africaine 2016-2025 », qu’elle comptait mobiliser 300 à 400 milliards de dollars d’ici 2025 pour assurer l’autosuffisance alimentaire en Afrique.

Pour Dr Chiji Ojukwu, le directeur Agriculture et Agro-industrie de la banque panafricaine, l’Afrique dépense près de 35 milliards de dollars par an en importations de nourriture alors qu’elle dispose de 65% de terres arables non cultivées.

Il a toutefois insisté sur les moyens financiers limités de la banque. « Notre contribution est dérisoire, une goutte d’eau dans l’océan. On a besoin de beaucoup plus. Nos fonds doivent servir de catalyseur pour que d’autres donateurs et partenaires nous rejoignent », a expliqué le Dr Ojukwu.

Le responsable du secteur agricole de la BAD a plaidé pour plus d’investissement du privé et du public dans le développement de l’agriculture, estimant que « les gouvernements (africains) mettent très peu dans l’agriculture… quant au secteur privé, il a des ressources immenses dont il ne se sert pas ». La BAD veut « changer cette orientation et les faire investir cinq fois plus », assure Ojukwu.

Relevant les problèmes de l’agriculture sur le continent, il a pointé du doigt la faible productivité et suggéré que les agriculteurs passent à l’agro-business au détriment de l’agriculture de subsistance. « Le problème numéro deux : la faible valeur ajoutée. Ce que nous produisons, nous ne le transformons pas ».

L’Afrique exporte de la matière brute, estime-t-il. « Exemple: l’industrie du chocolat représente 100 milliards de dollars par an dans le monde. L’Afrique en prend moins de 10% alors qu’elle produit 80% des fèves de cacao », résume-t-il.

Selon le responsable, la faiblesse des infrastructures, de l’irrigation, du secteur bancaire et un environnement des affaires peu engageant sont d’autres problèmes à régler. Mais Ojukwu se veut optimiste, « Nous pensons qu’on peut y arrive dans les 10 ans mais il ne faut pas attendre 2025 : la course commence aujourd’hui ».

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