Cinq mois après sa réélection, le président semble avoir les coudées franches pour engager la deuxième partie de son programme de « renaissance ». Mais entre les dépenses sécuritaires auxquelles l’État est contraint pour lutter contre les jihadistes et la chute des cours des matières premières, en aura-t-il les moyens ?
Son parti n’a jamais été aussi fort, l’opposition est affaiblie – en particulier depuis que le Mouvement nigérien pour la société du développement (MNSD-Nassara), de Seini Oumarou, a décidé, mi-août, de rallier la majorité –, et la communauté internationale compte sur lui pour maintenir la stabilité dans une région sahélienne bouleversée par les crises libyenne, malienne et nigériane. En bref, Mahamadou Issoufou semble avoir toutes les cartes en main en ce début de second mandat. Pourtant, les défis sont nombreux. Et les obstacles légion.
Un fragile retour au calme
Premier chantier d’ampleur : la sécurité du pays. Depuis 2011, le chef de l’État peut se vanter d’être parvenu à préserver une relative paix intérieure, tandis que ses voisins libyen et malien se sont tour à tour embrasés et que les islamistes de Boko Haram se sont faits de plus en plus pressants à sa frontière sud-ouest.... suite de l'article sur Jeune Afrique