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Politique : des intrigues en l’air
Publié le mardi 8 octobre 2013   |  Le Canard déchaîné


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Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou


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Peut-on dire pour une fois de plus que le président Hama Amadou a encore surpris dans son discours ? Eh bien oui car l’habitude, dit-on, est une seconde nature. Peut-être pas avec autant d’enthousiasme que les dernières fois où une plus grande attention était affichée à chaque fois qu’il avait l’occasion de prononcer un discours à l’hémicycle. Avec moins d’enthousiasme, cela sous-entend que l’enjeu principal restait justement cette question de son maintien ou pas dans la mouvance au pouvoir, chose préparée, colmatée et voulue par plus d’un. On espérait beaucoup et, à présent que cela s’est produit, que fallait-il donc attendre de plus ? Certes, Hama Amadou ne s’était toujours pas prononcer, avant cette ouverture de la session, depuis l’éclatement de la crise entre les deux ténors de la majorité. Et on attendait de voir quelle serait sa réaction, sans toutefois s’enflammer car on pensait avoir désormais tiré le vin ; il ne restait qu’à le boire. Voilà qu’il vient de se prononcer à l’occasion de cette session budgétaire qui risque vraisemblablement de ne pas remplir pleinement son rôle. Certes qu’elle travaillera mais hors sujet car les questions politiques ne manqueront pas de prendre le dessus sur les vraies préoccupations budgétaires. Quoi de plus normal dans un environnement déjà miné par des joutes campagne électorales avant termes ! Ceci dit, le président de l’Assemblée Nationale s’est bien prononcé. Il l’a fait en s’étendant largement sur les réelles préoccupations du peuple dont l’épicentre reste les conséquences de ces inondations désormais chroniques du éprouvent nos populations. Ayant été en contact direct avec les victimes dès les premières heures, Hama Amadou n’a pas manqué d’entretenir un large plaidoyer en faveur de ces populations. Ensuite, Hama Amadou a fait un large tour des questions de développement qui touchent au bien être de nos populations. Il l’a fait sans langue de bois, comme à l’accoutumée, mettant en exergue les dysfonctionnements qui empêchent véritablement de saisir à bras le corps les vrais problèmes de la nation. Sur ce volet, RAS, diront les analystes car rien, absolument rien n’a changé chez l’homme dans sa façon d’évoquer les préoccupations du peuple. Déjà à ce niveau, plus d’un ont été surpris car ils s’attendaient à ce que Hama Amadou change dans sa façon d’appréhender ces problèmes avec plus de virulence maintenant qu’il n’est plus avec la majorité. Un point sur lequel on l’attend éventuellement pour l’acculer. Il ne l’a pas fait et certainement il ne le fera pas vu le pragmatisme qu’on lui connaît ; il ne se laisse jamais prendre là où on l’attend, tel un vieux singe.

Sur la question de la crise politique, là où on l’attendait le plus, Hama Amadou a plus que surpris par le calme dont il a fait preuve. Il a reconnu que la rupture avec la mouvance au pouvoir est désormais consommée sans pour autant manifesté un quelconque sentiment d’amertume ou de regret. Au contraire, il a davantage légitimé son départ par le fait qu’il ne sert à rien de rester ensemble tout en s’épiant. Et la conclusion tirée a aussi surpris plus d’un : « il convient aussi que l’exercice du pouvoir reste démocratique, qu’elle qu’en soit la situation. », (Basculement ou pas de la majorité à l’hémicycle). Loin du discours acerbe que les uns et les autres avaient attendu, il est tout simplement resté le même avec un calme inouï qui n’a pas manqué de soulever des inquiétudes à l’hémicycle. Pourquoi reste-t-il de marbre, ne faisant aucune allusion ni à la crise, ni aux défections qui minent les autres formations politiques ? Pourtant, il le sait très bien que son ancien allié est en train de faire faux jeu. Ce calme a amené les uns et les autres à se dire qu’il y a vraiment anguilles sous roche. Et cette anguille est apparue le lendemain de l’ouverture de la session avec la création officielle de ce front de combat qui détrône l’ARN pour en faire un cadre beaucoup plus solide et élargi. Un cadre dont on comprend désormais qui accorde une place importante au LUMANA FA car rien que son adhésion a fait changer de dénomination à ce cadre. Hier Hama Amadou prononçait un discours des plus conciliants à l’hémicycle ; le lendemain il crée l’événement en siégeant aux côtés des leaders de l’opposition. On sent déjà que d’un côté comme de l’autre, des intrigues ne manqueraient pas surgir. Ça sent déjà la cohabitation.

BIZO

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