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Opération démolition des boutiques et kiosques: le deux poids, deux mesures du gouverneur Hamidou Garba
Publié le samedi 1 octobre 2016   |  tamtaminfo


M.
© Autre presse par DR
M. Hamidou Garba, Gouverneur de Niamey


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La démolition des boutiques et kiosques se poursuit et s’est même élargie à d’autres chefs lieux de régions comme Zinder où elle a commencé depuis jeudi dernier, Maradi, Dosso, Tillabéri, etc. Mais à Niamey où l’opération a officiellement dé- buté quelques jours avant la fête de Tabaski, le sentiment qui anime beaucoup d’observateurs suivant de près l’entreprise d’un pan important de l’économie nationale, c’est qu’elle est conduite selon la formule de « deux poids, deux mesures ».

Pendant qu’on casse sans ménagement les boutiques et kiosques de citoyens lambda, souvent sans leur donner le temps nécessaire pour sauver leurs marchandises, d’autres établissements commerciaux se trouvant dans les mêmes zones géographiques sont soigneusement épargnés. Quiconque fait un détour dans les parages du Grand Hô- tel, au quartier Terminus, se rendra à l’évidence de cette réalité.
Car il constatera notamment que l’établissement commercial d’une dame qui a pignon sur rue, construit dans une place publique, a échappé à la casse des bulldozers du gouverneur Hamidou Garba au moment où l’on a démoli sans état d’âme toutes les boutiques, kiosques et autres restaurants érigés autour des édifices publics de la zone. C’est le cas également le long de la DST et d’autres services publics de la ville où l’on a épargné soigneusement des commerces tandis que d’autres sont déguerpis manu-militari.

Un constat qui pousse naturellement à se poser cette question : les citoyens ne sont-ils pas égaux devant la loi ? C’est la constitution qui le proclame. Si tel est le cas, pourquoi alors épargner certains pendant que d’autres -et le plus grand nombre malheureusement- est touché par l’opération. Par cet acte dont le caractère antisocial est indéniable, les pouvoirs publics montrent clairement qu’il y a des supers citoyens et des citoyens de seconde zone dans le pays contre qui les mesures peuvent s’appliquer sans pitié aucune.
Les victimes n’ont qu’à aller se plaindre où elles veulent, c’est comme ça désormais le sens de l’Etat de droit au Niger. La possibilité de jouissance des droits et libertés collectives et individuelles consacrés par la constitution est à géomé- trie variable. Tout comme d’ailleurs l’application des sanctions contre les actes corruptifs et assimilés, comme du reste l’opinion a eu à le constater dans le cadre notamment de la gestion judiciaire de l’affaire du concours de la santé dont les résultats ont été annulés pour corruption et trafics d’influence massifs.

Les personnalités du pouvoir qui ont usé de leur position institutionnelle ou politique pour chercher à faire admettre leurs proches au concours sans aucun mérite ne sont toujours pas inquiétées pendant que des cadres des ministères de la Fonction publique et de la Santé croupissent depuis des mois en prison. Cette situation accentue la frustration sociale, qui n’est pas de nature à garantir la paix et la stabilité sociale. Comment convaincre les commerçants victimes de la démolition que les établissements épargnés le méritent ? Toute la question est là.

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