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Le Sahel N° du 7/10/2016

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Première réunion du Cadre de Concertation sur la Migration : Exploration de nouvelles pistes de collaboration pour une meilleure gestion des flux migratoires
Publié le vendredi 7 octobre 2016   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Bazoum Mohamed, assurant l`intérim du Premier ministre, Chef du Gouvernement, a présidé,la Rencontre de plaidoyer avec le Programme Alimentaire Mondial


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Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed, a présidé hier, à Niamey, la première des quatre réunions annuelles du Cadre de Concertation sur la Migration. Cette réunion se tient à l'occasion d'une mission de l'Union Européenne, accompagnée d'une délégation allemande et d'experts de l'Agence Frontex. C'était en présence des représentants des missions diplomatiques européennes et des représentants des organisations nationales et internationales. Il s'agit d'explorer, au cours de cette réunion, de nouvelles pistes de collaboration afin de parvenir à une meilleure gestion des flux migratoires transitant par le Niger.
Depuis la tenue du sommet de La Valette en Novembre 2015, le Niger et l'Union Européenne se sont engagés dans une coopération étroite dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de migrants, et tous les maux que génère ce trafic via le désert et la méditerranée, à savoir les accidents et les pertes qui se soldent par des centaines de pertes en vies humaines.
Ainsi, à travers les présentes assises, les objectifs des Partenaires Techniques et Financiers de ce Cadre de Concertation sont de fournir une meilleure compréhension des actions envisagées par les autorités dans le domaine de la lutte contre les trafics, l'émigration irrégulière, et d'identifier des pistes de soutien. Il s'agit aussi pour les PTF de réfléchir sur les actions à entreprendre sur le long terme afin que le Niger ne soit plus considéré comme une plateforme de transit de milliers d'émigrés que le désespoir, la pauvreté, et sans doute des chimères habilement entretenues, poussent à affronter la mort dans des conditions inhumaines. Par ailleurs, le plan d'action d'urgence sera mis au point au courant de cette assemblée.
Lors de ses propos introductifs, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed, qui est également le Président du Cadre de Concertation sur la Migration, a souligné l'importance de ce partenariat et a souhaité qu'il soit constant et entretenu. Car l'ambition du Niger, a-t-il dit, est de réduire au maximum les flux de migration en direction de l'Europe au regard de toutes les nuisances que cela cause de part et d'autre.
''Notre pays est le plus aidé par tête d'habitants dans le cadre du 11ème FED. Sur les questions de l'immigration, nous seront conformes aux engagements que nous avons pris à l'occasion du sommet de La Valette. Depuis une année, nous disposons de tous les textes de lois et de règlements pour soutenir nos actions. La politique engagée en ce sens donne déjà des résultats très satisfaisants. A présent, les statistiques sur les flux de la migration sont maîtrisées et elles indiquent un inversement de la courbe. En effet, le centre de l'Organisation Internationale pour les Migrations de la région d'Agadez indique clairement que depuis trois mois, davantage d'individus s'y présentent pour demander à être ramenés dans leurs pays respectifs'', a dit M. Bazoum Mohamed. Il a précisé que la politique d'antan, qui consistait à fermer les ghettos accueillant les immigrés en transit, est désormais en porte-à-faux avec les protocoles de la CEDEAO auxquels le Niger a souscrit et qui préconisent la libre circulation des individus, des biens et des services.
Cependant, lorsque ces individus se trouvent dans des véhicules associés aux trafics des émigrés passant par les frontières libyennes et algériennes, le dispositif législatif permet au Niger de sévir. Ainsi, au courant des trois (3) derniers mois, soixante-trois (63) véhicules ont été confisqués, quarante-sept (47) chauffeurs et passeurs ont été arrêtés, et plus d'un millier d'émigrants ont été récupérés en plein Sahara. Mais, a notifié le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, nonobstant ces avancées, il y a les défis d'ordre économique qu'engendre la mise en œuvre des politiques d'émigration. Car, depuis plusieurs années, des milliers d'individus en transit alimentent plusieurs secteurs d'activités. A Dirkou, par exemple, le maire se plaint déjà des retombées catastrophiques des nouvelles mesures qui ont contribué à déstructurer l'économie locale. Le manque à gagner est grand. Et, il est important de réfléchir sur les moyens pour y pallier, surtout quand l'application de ces mesures aura atteint son summum. Un travail doit être fait sur la promotion de l'investissement et de l'économie dans ces régions, a dit le ministre.
L'ambassadeur de la Délégation de l'Union Européenne au Niger, SE. Raul Mateus Paula, a pour sa part soutenu que les enjeux demeurent cruciaux pour les deux parties, et s'illustrent particulièrement par des échanges réguliers au plus haut niveau politique. De plus, un Fonds Fiduciaire d'Urgence est mis en place et a déjà permis de finaliser un certain nombre de programmes préparés en étroite collaboration, ce au profit du Niger.
En outre, SE. Raul Mateus Paula indiqué que ces programmes, d'une valeur de plus de 105 millions d'Euros répondent aux besoins exprimés par les autorités nigériennes dans le plan d'actions proposé au Sommet de La Valette. Ils visent entre autres à renforcer les capacités de contrôle du territoire et des frontières, et à permettre la mise en œuvre de la loi contre le trafic illicite d'émigrants votée en mai 2015. La contractualisation de ces programmes est encore en cours, a-t-il dit.

Samira Sabou(onep)

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