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Le Sahel N° du 7/10/2016

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Contexte et cadre de la coopération : Une coopération séculaire et fructueuse
Publié le lundi 10 octobre 2016   |  Le Sahel


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© AFP par JOHN MACDOUGALL
Visite officielle du Président de la République à Berlin
Du jeudi 16 au 17 juin 2016. Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, effectue une visite officielle à Berlin, en République Fédérale d’Allemagne


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C'est seulement 11 mois après que le Niger a acquis son indépendance qu'il signait à Niamey, exactement le 14 juin 1961, deux accords coopération avec la République fédérale d'Allemagne: un accord économique et un accord de coopération économique et technique. C'est le début d'une coopération fructueuse qui est allée crescendo,aprèsdes suspensions temporaires en guise de protestation contre les coups d'Etat et les crises politiques au Niger. Et même en ces laps de temps, l'Allemagne a poursuivi son aide d'urgence et alimentaire à la population nigérienne durant les grandes sécheresses et crises alimentaires qui frappent régulièrement les pays sahéliens.
Le deuxième accord de coopération technique entre le gouvernement du Niger et la République Fédérale d'Allemagne a été signé le 18 juin 1977 à Niamey, et cet accord est toujours en vigueur.Durant les années 1960, les domaines prioritaires de la coopération allemande au Niger étaient l'hydraulique, l'agricultureet la santé, en accord avec la politique du Niger d'encourager la production agricole. Après la grande sécheresse dans le Sahel (1968-1974), la coopération allemande intègre la lutte contre la désertification et la pauvreté dans ses programmes.
A partir des années 1990, la coopération allemande s'engage dans le secteur de la décentralisation à travers plusieurs projets. Au cours des années 2000, elle se focalise sur la lutte contre la pauvreté en vue de soutenir le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) adopté par le Gouvernement du Niger.
Dans sa phase actuelle, qui a débuté en 2011, la coopération allemande au Niger s'articule autour de deux pôles prioritaires qui sont la ''Sécurité Alimentaire et Agriculture Productive'' et la ''Décentralisation et Bonne Gouvernance''. Deson lancement à l'année 2013, le montant global de la coopération bilatérale allemande au Niger s'élève à 732 millions d'euros. Pour la phase actuelle (2014-2016), le Gouvernement allemand a approuvé une nouvelle tranche de 70,5 millions d'euros. C'est dire que la République fédérale d'Allemagne figure ainsi parmi les plus importants donateurs bilatéraux et le Niger reste un des pays prioritaires de la coopération allemande.

Les étapes marquantes de la coopération nigéro-allemande

En 1962, la République fédérale d'Allemagne ouvre une ambassade à Niamey etlance un programme radio, la Deutsche Welle (DW), le service international de diffusion de la République fédérale d'Allemagne

En 1964, des étudiants nigériens, en même temps que ceux d'autres pays ouest-africains, reçoivent, pour la première fois, des bourses d'études pour la République fédérale d'Allemagne.
C'est aussi en cette même année 1964 que débutent les premiers projets de la coopération allemande au Niger avec le lancement par la ''GAWI'',d'un programme d'aide dans le domaine de la santé par le biais duquel un groupe de médecins allemands est envoyé dans les centres de santé de Tahoua et de Madaoua pour former leurs homologues nigériens. Un programme vétérinaire est également initié par la GAWI, qui envoie des spécialistes allemands dans l'ensemble du pays, l'image de Manfred Lindau, conseiller de la GAWI à la station zootechnique de Toukounous de 1967 à 1972. Il avait pour mission d'améliorer la race de bovins Zébu Azawak pour obtenir de meilleurs rendements de lait et de viande.

En 1965, le président du Niger Hamani Diori se rend en République fédérale d'Allemagne et rencontre le président Heinrich Lübke et le chancelier fédéral Ludwig Erhard pour discuter de l'assistance technique.

En 1967, s'ouvre à Niamey le bureau du Service Allemand de Développement (DED)et neuf volontaires (maçons, électriciens, serruriers, mécaniciens auto et horticulteurs) sont envoyés au Niger. Ces volontaires du DED étaient placés sous la responsabilité de l'administration publique nigérienne et du sous-préfet et sont engagés dans la construction des bâtiments publics, l'entretien des véhicules de l'administration publique, la réparation et la maintenance des puits et des pompes à eau, l'horticulture, ainsi que dans la formation professionnelle des jeunes Nigériens dans ces domaines.

Un accord-cadre pour l'envoi de volontaires est signé le 5 mars 1968 entre les gouvernements du Niger et de la République Fédérale d'Allemagne. La même année, deux agences de la coopération allemande – la GAWI et la BfE établissent leur siège dans la capitale nigérienne.
En 1969, les relations entre le Niger et la République fédérale d'Allemagne sont scellées par deux visites d'Etat. Le Président Hamani Diori rend visite à Heinrich Lübke, président de la République Fédérale d'Allemagne, en avril 1968. En février 1969, le Président de la République Fédérale d'Allemagne Heinrich Lübke est accueilli au Niger par son homologue Hamani Diori.En avril 1969, le président du Niger Hamani Diori signe un contrat d'aide financière pour l'approvisionnement en eau avec la coopération financière allemande KfW (lors d'une visite officielle en Allemagne.

En 1974, la BfE envoie deux experts dans le Massif de l'Aïrafin d'aider les populations à atténuer les effets de la sécheresse par la protection et l'irrigation des jardins des oasis à Iférouane et à Timia, tout en privilégiant une exécution à forte intensité de main-d'œuvreafin d'éviter l'exode des travailleurs.Ce projet sera poursuivi jusqu'en 1984 par la GTZ créée en 1975 suite à la fusion de la BfE et la GAWI, avec le financement du Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement.

En vue de soutenir la population du Niger, la coopération technique (GTZ) est chargée de réaliser un projet d'infrastructures à forte intensité de main-d'œuvre dans la région d'Agadez (1974–1987), avec pour objectif de générer de l'emploi et d'améliorer les infrastructures et l'agriculture. Le projet emploie de la main-d'œuvre locale pour la construction d'infrastructures telles que des pistes, la plantation d'arbres, la récupération des sols dégradés et l'amélioration de l'approvisionnement en eau.

Depuis 1974 jusqu'en 2011, la coopération allemande soutient en outre l'initiative nourriture pour tout le monde de l'Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN), avec des projets d'infrastructures tels que la construction de pistes, de puits profonds et la protection des berges. Le 18 juin 1977, les gouvernements de la République du Niger et de la République fédérale d'Allemagne, cette dernière représentée par le BMZ, signent un nouvel accord de coopération technique à Niamey.Après la grande sécheresse au Sahel, suivie de la Conférence des Nations Unies sur la désertification en 1977 à Nairobi, la coopération allemande intègre la lutte contre la désertification et la pauvreté dans ses programmes au Niger.
Durant les années 1970, la coopération financière (KfW) exécute principalement des projets dans les secteurs de l'eau et de l'agriculture. De nombreux projets d'approvisionnement en eau sont ainsi réalisés, notamment dans les régions Tahoua,Agadez, Maradi et dans la capitale Niamey. S'y ajoutent plusieurs projets dans le secteur de l'agriculture, dont entre autres des projets d'élevage de bovins. Dès la fin des années 1970, la KfW finance en outre la construction et réhabilitation d'infrastructure comme les routes et de ponts.
En janvier 1979, après une suspension de la coopération allemande de plusieurs années, le délégué Rudi Schwarzwälder ouvre la première représentation du DED au Niger, à Niamey. Plusieurs nouveaux assistants techniques arrivent au Niger.
Au fil du temps, le nombre des assistants techniques augmente constamment et leur champ d'action se diversifie. Durant les trente années qui suivent, ils s'engagent dans le secteur du développement rural, de la gestion et la valorisation des ressources naturelles, du renforcement de la société civile, ainsi que dans l'appui aux institutions locales issues de la décentralisation. Les assistants techniques du DED soutiennent aussi des thèmes transversaux comme la lutte contre le VIH/SIDA et l'approche genre. La coopération entre le DED, la GTZ et la KfW s'intensifie.
Au cours des années 1980, les relations politiques entre les deux Etats s'intensifient et sont marquées par deux visites officielles : du 24 au 26 novembre 1983, le président allemand Karl Carstens est reçu par son homologue nigérien, le président SeyniKountché et deux années plus tard, du 1er au 5 septembre 1985, le président nigérien SeyniKountché, accompagné d'une importante délégation, effectue une visite officielle en République fédérale d'Allemagne.Le 3 septembre 1985, le chancelier fédéral Helmut Kohl reçoit le président nigérien SeyniKountché dans la chancellerie fédérale.
Ils discutent de différents thèmes comme les réformes structurelles de l'économie nigérienne sous le signe de la privatisation, les efforts du Niger dans la lutte contre la sécheresse dans le Sahel ainsi que son rôle dans l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). La coopération allemande renforce son appui au Niger.Les agences d'exécution, GTZ et KfW de la coopération allemande, coopèrent étroitement dans les domaines du développement rural, de l'hydraulique et de l'éducation de base.

A travers la KfW, le BMZ finance plusieurs projets d'hydraulique et d'approvisionnement en eau potable et, dès les années 1990, des programmes de travaux d'intérêt public pour l'emploi et l'ajustement structurel dans diverses régions. Dans la ville de Maradi, la KfWa construit ou réhabilité plusieurs puits et intervient aussi dans le domaine de l´assainissement dans la ville.
La KfWapporte son soutien au personnel de la Société Nationale des Eaux, en offrant des consultations à l'échelle nationale, contribuant ainsi à la réforme de la SNE.
Quant à la GTZ,elle a ouvert un bureau auprès de l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne à Niamey en 1981 et lancé un programme d'énergie à travers tout le Niger, ainsi que divers autres projets, dontla promotion des mutuelles rurales et la promotion de la santé familiale.
En ce qui concerne le DED, il intervient notamment dans le domaine de la formation professionnelle. Ainsi, le DED soutient le Centre de Formation Professionnelle fondé en 1987 par la Chambre deCommerce et d'Artisanat du Niger, en lui fournissant du matériel, des formations et des experts techniques.
Durant les années 1980 et 1990, le Ministère Fédéral de la Coopération économique et du Développement, (BMZ), pour sa part, finance plusieurs grands projets de coopération qui sont exécutés conjointement par la GTZ, la KfW et le DED. Il s'agit du Projet de Développement Rural de Tahoua (PDRT, 1980-2003); du Projet de Protection Intégrée de Ressources Agro-Sylvo-Pastorales (PASP) Tillabéri Nord (1987-1999); et du Programme de Mesures Anti-Erosives (PMAE) à Tillabéri(1998-2000).
Il est à noter que de nombreux projets allemands au Niger ont été mis en veilleuse entre 1990 et 1995 dans les régions victimes de la rébellion touarègue. Mais après une visite technique du chancelier fédéral Helmut Kohl le 9 septembre 1995 suite à une escale au cours de laquelle il a rencontré le Président Mahamane Ousmane et le Premier ministre Hama Amadou, tous les programmes de la coopération allemande ont redémarré.
Dès lors, les programmes de la coopération allemande les plus importants sont le PASP dans la région de Tillabéri avec des projets de décentralisation, et le programme Tahoua Nord dans les régions de Tahoua et d'Agadez. C'est à travers ce projet que la coopération allemande appui le Niger dans la récupération des sols dégradés.
A partir de 1996, la coopération allemande promeut des projets d'infrastructures dans le secteur de l'éducation et, durant huit ans, l'enseignement bilingue dans les écoles primaires. Le soutien continue jusqu'à 2009 avec un financement de l'Union Européenne et sous forme d'une assistance technique de la GIZ jusqu'en 2015.
La coopération allemande se focalise, à partir de 2002 et suite à l'adoption du Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) par le Niger, sur le pôle prioritaire Lutte contre la Pauvreté, qui regroupe le Programme Lutte contre la Pauvreté (LUCOP, 2004-2011) de la coopération technique (GTZ) et le Fonds d'Investissement des Collectivités Décentralisées (FICOD, 2004-2014) de la coopération financière (KfW). Ces deux programmes majeurs de la coopération allemande interviennent de façon coordonnée dans les régions d'Agadez, de Tahoua et de Tillabéri.
Le programme LUCOP s'articule autour des trois composantes suivantes qui sont la ''décentralisation et le développement communal''; la ''planification, la réalisation et la gestion d'infrastructures socioéconomiques''; la ''gestion et mise en valeur de ressources naturelles''. A ces trois composantes s'ajoutent les thèmes transversaux comme le VIH/SIDA, le droit foncier, la communication, le pastoralisme et les changements climatiques. L'accompagnement et la formation des acteurs locaux constituent un axe majeur du programme.
A travers l'exécution de ces programmes, le LUCOP a notamment contribué àaméliorer la gestion de l'eau et des ressources naturelles;inclure la gestion des ressources naturelles dans les planifications communales;garantir un accès équitable aux ressources dans la zone pastorale;renforcer les organisations des producteurs;accroître les revenus à travers une diversification des activités;promouvoir les femmes en tant qu'acteurs économiques;améliorer la nutrition des enfants en bas âge.

Le fonds FICOD, soutenu par le BMZ à travers la KfW, a financé la construction de 633 infrastructures communales, telles que des centres de santé, des écoles, des bâtiments administratifs, des forages et des despuits, des marchés, des abattoirs et des pistes rurales.
L'appui du FICOD aux communes a ainsi contribué à augmenter le taux de couverture sanitaire et par là, à réduire le taux de mortalité infantile et des femmes enceintes;améliorer le taux de scolarisation dans les villages et notamment celui des filles;rendre l'eau potable disponible à la population des hameaux et diminuer ainsi le risque des maladies hydriques, mais aussi réduire la corvée de l'eau des femmes qui ont alors plus de temps pour d'autres activités;désenclaver les villages ruraux ; réduire les coûts de transport et développer l'élevage et le commerce, et donc les recettes des ménages.


Le fonds promeut aussi la protection des ressources naturelles par le soutien à la réalisation de mesures antiérosives sur les berges des rivières et la construction de seuils d'épandage. Entre 2005 et 2010, ces mesures ont permis de restaurer plus de 135 000hectares de terres agraires.

Durant la crise politique au Niger en 2009, suivie d'un coup d'Etat en 2010, les programmes de la coopération allemande ont été une fois de plus temporairement suspendus. La coopération allemande au Niger redémarre après les élections démocratiques de mars et avril 2011 où Mahamadou Issoufou est élu président de la République du Niger.
Lors des négociations intergouvernementales de novembre 2011, le Niger et la République fédérale d'Allemagne définissent les priorités de la coopération allemande pour les années à venir, soit deux pôles prioritaires d'intervention: ''Décentralisation et Bonne Gouvernance'' et ''Sécurité Alimentaire et Agriculture Productive''. Par ailleurs, l'Allemagne soutient le Niger dans les secteurs sociaux.
La même année, trois agences de la coopération technique allemande, la GTZ, le DED et InWEnt fusionnent pour former une seule organisation, la Coopération internationale allemande (GIZ).
En mai 2013, le président nigérien Mahamadou Issoufou se rend en République fédérale d'Allemagne pour discuter du renforcement des relations de coopération entre Niamey et Berlin avec la chancelière fédérale Angela Merkel.

Les cadres institutionnels d'une coopération féconde
La coopération bilatérale étatique constitue le fondement de la coopération allemande. En Allemagne, le domaine de la coopération au développement est du ressort du Ministère Fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) qui, en coordination avec le Ministère des Affaires Etrangères, donne les lignes directrices politiques. Pour l'exécution technique et financière des accords, la coopération allemande s'appuie sur l'expertise technique et financière de certaines institutions de droit public qui se complètent mutuellement.
La coopération technique est chargée, à travers la GIZ et l'Institut fédéral de géosciences et des matières premières BGR, du développement des capacités.

La coopération financière, à travers la banque de développement KfW est chargée de la mise en valeur du potentiel économique du pays partenaire par des investissements. La coopération au développement au Niger comprend aussi les acteurs de la société civile et les organisations non gouvernementales dans les domaines humanitaire et social. En outre, d'autres ministères fédéraux, le Service civil pour la paix ZFD (GIZ, EIRENE) et bien d'autres acteurs, financent des programmes et projets au Niger. Ces institutions sont indépendantes et peuvent réaliser des projets financés sur fonds propres ou bénéficier de cofinancements.
Des exemples d'une telle coopération au Niger sont des cofinancements aux programmes de la GIZ dans les secteurs de l'agriculture, de la décentralisation et de la sécurité par l'Union européenne.
Au-delà de la coopération bilatérale, l'engagement allemand s'étend aux initiatives spécifiques du BMZ, telles que l'aide à la transition et l'aide humanitaire. La participation de l'Allemagne aux programmes multilatéraux, aux projets et missions européennes et internationales est un aspect complémentaire de la coopération allemande au développement.
Ainsi l'Allemagne, dans le cadre de la coopération multilatérale, contribue, entre autres, essentiellement aux programmes du Fonds Européen de Développement de l'Union Européenne, à la mission civile EUCAP Sahel Niger, aux programmes de diverses organisations des Nations Unies , aux programmes du Fonds monétaire international, de la Banque Mondiale, de l'Union Africaine à travers le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) et aux programmes de la Banque Africaine de Développement.
La feuille de route de la coopération allemande bilatérale au Niger est déterminée par plusieurs facteurs, notamment la concordance avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) post-2015 des Nations Unies, qui succèdent aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), ainsi que le respect des principes de réguliers forums de haut niveau sur l'efficacité de l'aide qui se sont tenus à Rome en 2003, à Paris en 2005, à Accra en 2008 et à Busan en 2011.
D'autres facteurs déterminants du partenariat au développement sont les stratégies nationales de développement du Niger, comme celles définies dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES) en cours, l´Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens), ainsi que dans la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive – Niger 2035 (SDDCI) en cours d'élaboration.
En raison des facteurs susmentionnés, la coopération allemande est axée sur deux pôles prioritaires (''Décentralisation et Bonne Gouvernance'' et ''Sécurité Alimentaire et Agriculture Productive''), et deux programmes hors pôles prioritaires (''Santé Reproductive'' et ''Éducation Primaire''). S'y ajoutent des programmes régionaux, des projets d'aide transitoire et des projets bénéficiant d'autres financements publics.
L'appui à l'Autorité du Bassin du Niger, dont le secrétariat exécutif est basé à Niamey, contribue à la réalisation des priorités de développement du Niger. En concertation avec les autres partenaires techniques et financiers (PTF), la coopération allemande s'engage principalement dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Agadez.
Les projets et programmes à implémenter sont décidés conjointement entre les gouvernements des deux pays dans un processus de consultations préparatoires et de négociations concluantes dans une phase trisannuelle. Ils sont formalisés par la signature d'un accord. Cette démarche caractérise l'approche particulière de l'Allemagne, garantissant un partenariat efficace sur un pied d'égalité. Les dernières négociations sur la coopération au développement furent signées en octobre 2014 à Bonn. Les prochaines sont prévues pour 2017 à Niamey.

Tchirgni Maïmouna (Source : 50 ans de coopération entre l'Allemagne et le Niger, Ambassade d'Allemagne au Niger)

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