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L’Américain enlevé au Niger "probablement" aux mains du groupe jihadiste Mujao
Publié le dimanche 16 octobre 2016   |  AFP


M.
© Autre presse par DR
M. Mohamed Bazoum, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur


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Abidjan - Les autorités du Niger ont indiqué dimanche que l’Américain Jeffery Woodke enlevé vendredi dans l’ouest du Niger était "probablement" aux mains du groupe jihadiste du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) et se trouverait au Mali.

"On pense que c’est le Mujao. Nous avons suivi les ravisseurs quand ils ont franchi la frontière malienne. Ceux-ci se sont dirigés vers la région de Menaka (est du Mali), près de la frontière nigérienne, une zone contrôlée par
le Mujao", a déclaré à l’AFP le ministre nigérien de l’Intérieur, Mohamed Bazoum.

Le ressortissant américain "a été probablement enlevé par le Mujao ou bien
il aurait été livré au Mujao par ceux qui l’ont enlevé", a ajouté le ministre nigérien. "Nous n’avons aucun contact avec le Mujao qui est une organisation terroriste", a souligné M. Bazoum, joint au téléphone depuis Abidjan.

Parfaitement intégré et parlant les langues locales, M. Woodke, qui travaillait pour une ONG et résidait au Niger depuis 1992, a été enlevé vendredi soir par des hommes armés arrivés à bord d’un 4x4 dans la localité d’Abalak, une préfecture de la région de Tahoua située à 350 km au nord-est de
Niamey.

Les ravisseurs ont tué un garde national et le gardien de la maison de M.
Woodke avant de s’enfuir. L’armée nigérienne s’était aussitôt mobilisé pour
tenter de traquer les ravisseurs.

Le Mujao faisait partie des groupes alliés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le
vaste nord du Mali pendant près de dix mois entre 2012 et janvier 2013.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une
intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France avec son opération Serval, remplacée depuis août 2014 par Barkhane, basée à N’Djamena.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Le Mujao a enlevé des Occidentaux à plusieurs reprises par le passé et a
revendiqué une attaque au cours de laquelle un chauffeur malien du CICR
(Comité international de la Croix-rouge) a été tué en mars 2015.

- Une zone sahélienne instable -

Le groupe avait aussi kidnappé en février 2014 cinq humanitaires maliens -
quatre membres du CICR et un vétérinaire d’une autre ONG entre Kidal (nord-est malien) et Gao dans le nord du pays. Ils avaient été libérés mi-avril 2014 à la faveur d’une opération menée par des soldats français.

Toute la zone sahélienne du Niger et du Mali est particulièrement instable.

Le 7 octobre, 22 soldats nigériens ont été tués dans un camp de réfugiés
maliens à Tazalit, à environ 300 km au nord-est de Niamey, au cours d’une
attaque par des hommes armés venus du Mali. Trois soldats avaient également été blessés, selon l’armée nigérienne.

Pour empêcher l’infiltration de groupes armés, le Niger a déployé un
important contingent le long de sa longue frontière avec le Mali, théâtre de
plusieurs attaques.

Sur le plan diplomatique, Niamey ne cesse de réclamer une résolution du
conflit au Mali.

La région de Tahoua, dont est originaire le président nigérien Mahamadou
Issoufou, est voisine de celle d’Agadez, où les Etats-Unis disposent d’une
base militaire pour faire notamment décoller des drones de renseignements et de surveillances des mouvements jihadistes.

Le Niger, pays sahélien presque entièrement désertique et parmi les plus
pauvres du monde, doit également faire face dans le sud-est du pays aux
attaques incessantes des islamistes nigérians de Boko Haram.

pgf/sba/jpc

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